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Elections Européennes : LFI va demander l’ouverture d’une commission d’enquête sur l’organisation du scrutin

La tête de liste LFI aux élections européennes, Manon Aubry, a annoncé ce mercredi 5 juin que son mouvement allait demander l’ouverture d’une commission d’enquête «pour faire le bilan l’organisation du scrutin», notamment au sujet de la distribution des professions de foi et de l’affichage électoral.
Manon Aubry lors du dernier débat des européennes sur France 2, mardi 4 juin 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 juin 2024 à 10h42

À quatre jours des élections européennes, la tête de liste LFI aux élections européennes, Manon Aubry, a annoncé ce mercredi 5 juin sur France Info que sa formation allait demander l’ouverture d’une commission d’enquête «pour faire le bilan l’organisation du scrutin». La candidate insoumise «espère que [les élections européennes] se dérouleront dans les meilleures conditions», mais pointe des difficultés, notamment dans les territoires d’outre-mer. «Je constate qu’on est mercredi. Tout le monde n’a pas reçu ses bulletins et ses professions de foi», explique Manon Aubry.

Selon elle, ces manquements sont «un problème» pour que les électeurs aient le temps d’étudier convenablement les programmes des 38 listes inscrites aux européennes. «Ça n’est pas normal que toutes les personnes n’aient pas toutes les informations entre leurs mains pour que les élections se déroulent dans les meilleures conditions possibles», a déclaré Manon Aubry.

Outre la question des professions de foi, Manon Aubry est revenue sur celle des panneaux électoraux : «Un certain nombre de mairies n’avaient pas les bons panneaux à la bonne taille». Certaines ont également peiné à mettre en place le nombre de panneaux pour afficher les 38 listes présentes au scrutin européen, faute de supports ou de moyens financiers suffisants.

«12 millions de personnes pas inscrites, ou mal inscrites»

Manon Aubry a par ailleurs pointé le problème du nombre d’inscrits sur les listes électorales : «On a quand même 12 millions de personnes dans notre pays qui ne sont pas inscrites, ou mal inscrites sur les listes électorales. Le gouvernement n’a rien fait». Selon elle, il en va de la responsabilité de l’exécutif, notamment pour communiquer davantage auprès des personnes concernées. L’insoumise a dit regretter que le gouvernement ne se soit pas engagé dans une «grande campagne avec le service public», pour inciter les électeurs à se rendre aux urnes.

Lors de son dernier meeting samedi à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon avait déjà déclaré que Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, allait déposer une demande de création de commission d’enquête «sur les conditions dans lesquelles, dorénavant en France, se déroulent les élections». Le leader de la France insoumise avait toutefois truffé son discours de sous-entendus complotistes, au sujet notamment des radiations supposées de personnes sur les listes électorales.