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Extrême droite

Elections européennes : pour Marine Le Pen, des alliés qui provoquent des réactions en gêne

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Elections européennes 2024 dossier
Embarrassé par les positions des partis de son groupe européen dans sa stratégie de dédiabolisation, le RN, concurrencé par une coalition plus fréquentable, cherche à limiter la casse au Parlement pour le scrutin du 9 juin.
Marine Le Pen et Viktor Orbán à Madrid le 29 janvier 2022. (Alain Robert/Sipa)
publié le 8 mars 2024 à 20h31

Chacun chez soi et les hippopotames seront bien gardés : telle semblait être un temps la devise appliquée par Marine Le Pen à ses alliances européennes. «Nous ne cherchons pas au Parlement européen des gens qui ont le même programme politique que nous, professait fin janvier la leader du Rassemblement national (RN). Nous souhaitons trouver des gens […] qui considèrent que sur un certain nombre de sujets essentiels qui touchent aux intérêts fondamentaux des nations, c’est aux nations de décider et pas à l’Union européenne : c’est vraiment le règlement de copropriété. On se met d’accord sur les règles et chacun fait à peu près ce qu’il veut dans son logement.» D’accord.

Mais si dans son appartement, tel gardien d’hippopotames se met à beugler que les Juifs ne sont «que des invités» dans son pays ; tel autre à tenir une réunion secrète prévoyant l’expulsion d’environ deux millions de citoyens «non assimilés» ; et tel autre encore déclarer faire confiance «aux médecins et aux juges russes» pour trouver le responsable de la mort d’Alexeï Navalny ? Les propositions rapportées proviennent respectivement des Bulgares de Vazrazhdane (Renaissance),