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Elections législatives : les désistements très intéressés des macronistes

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Elections législatives 2024dossier
L’ex-majorité a choisi de ne pas présenter de candidats face à certains prétendants LR ou de gauche. Faisant mine de se poser en arbitre d’une situation où elle n’a en réalité plus la main.
Gabriel Attal à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le 14 juin. (Denis Allard/Libération)
publié le 17 juin 2024 à 20h42

Ce n’est pas la modestie qui jusqu’à présent étouffait les macronistes. Dans cette campagne législative au grand galop, foi de proche du Président, «on est humbles» : «Dans des circonscriptions où l’on a objectivement peu de chances de se qualifier au second tour, on ne présente personne face à un candidat républicain. On fait des efforts.» Magnanime ou lucide. Dans certains cas, le candidat étiqueté Ensemble risque surtout de gêner la qualification d’un concurrent LR «indépendant», PS ou issu du groupe Liot (Libertés, indépendants et territoires) pour barrer la route du Nouveau Front populaire ou du RN.

«Nos candidats ne seraient pas les mieux placés pour éviter la victoire des extrêmes» dans 65 circonscriptions, a admis Gabriel Attal lundi 17 juin sur RTL, mettant grossièrement dans le même sac gauche et extrême droite. Qu’on est loin du rouleau compresseur de 2017, lorsque les marcheurs, tout puissants, exigeaient de ses adversaires qu’ils se soumettent ou menaçaient de les écraser sur leur passage.

«Circos de la mort»

Les candidats épargnés l’ont, pour la plupart, découvert dans la presse. Dans les Hauts-de-Seine, un pacte local a bien été conclu avec LR. Mais ailleurs, les adversaires de l’exécutif ont refusé les propositions d’accord formel et les demandes de contrepartie ou de désistement. Si certains ex-députés LR qui n’ont pas de candidat de la majorité sortante face à eux ont pu en effet se montrer constructifs, comme Virginie Duby-Muller ou Nicolas Forissier, d’aut