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Guerre éclair

Elysée : les songes d’été des présidents sortants

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Election Présidentielle 2022dossier
A moins d’un an de l’échéance de 2022, Emmanuel Macron, pas encore officiellement candidat, prépare le terrain pour sa future campagne. Une manoeuvre délicate : hors cohabitation, sous la Ve République, les chefs d’Etat en place ont toujours été sanctionnés.
Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Saint-Cirq-Lapopie, dans le Lot, le 2 juin. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 13 août 2021 à 19h35

Comment se faire réélire ? Encore en vacances dans la résidence présidentielle du fort de Brégançon (Var), cette question compliquée doit forcément trotter dans la tête d’Emmanuel Macron, comme dans celle de ses prédécesseurs le dernier été de leur mandat. Car l’histoire de la Ve République n’est pas très encourageante pour les présidents sortants. Le premier à avoir tenté une deuxième élection, Valéry Giscard d’Estaing, a été battu en 1981. Tout comme Nicolas Sarkozy en 2012, tandis que François Hollande, lui, renonçait tout bonnement à tenter sa chance cinq ans plus tard. Certes, il y a bien eu les seconds mandats de François Mitterrand et de Jacques Chirac. Mais ces deux-là ont été réélus dans un contexte de cohabitation, alors qu’ils étaient, en quelque sorte, les candidats d’une opposition mobilisée contre une majorité sortante. Bref, la règle semble immuable : dès lors qu’ils sont vraiment aux affaires, les présidents sortants seraient condamnés à être battus. Cruelle constance de l’alternance, qui ne manquera pas d’être rappelée par les macronistes en 2022 soit pour souligner l’extraordinaire performance que serait une victoire soit pour constater que la défaite était, hélas, dans l’ordre des choses.

Le chef de l’Etat