Menu
Libération
Prétendant

Emmanuel Grégoire, ex-premier adjoint d’Anne Hidalgo, se déclare candidat à la mairie de Paris

Le socialiste, en froid avec elle, n’attend pas la décision de la maire sortante : il sera candidat dans la capitale pour les municipales de 2026, a-t-il annoncé au «Parisien» et à l’AFP lundi soir.
Emmanuel Grégoire, le 1er juillet à l'Assemblée nationale. (Amaury Cornu/Hans Lucas.AFP)
publié le 19 novembre 2024 à 7h42

Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement.

Cela fait des mois qu’il dit qu’il se prépare et sème les cailloux d’une candidature. Il a franchi le Rubicon lundi 18 novembre au soir : à l’AFP et au Parisien, Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint socialiste d’Anne Hidalgo devenu député NFP de Paris, officialise sa candidature à la maire de Paris, n’attendant pas que la maire sortante se décide sur son avenir.

En froid avec l’édile dont il était pourtant proche, Grégoire annonce ainsi : «Pour apaiser les tensions, pour poursuivre les indispensables transformations, je veux être le maire de la réconciliation des Parisiennes et des Parisiens de cette ville.» Et l’ancien conseiller de Jean-Marc Ayrault à Matignon de montrer les muscles avec l’affichage du soutien de 450 militants socialistes de la fédération de Paris - dirigée par la proche d’Hidalgo Lamia El Aaraje qui se voyait aussi à la tête de l’hôtel de ville -, qui ont lancé un appel en sa faveur.

Dauphin en disgrâce

«Je m’inscris dans une démarche collective, assure Emmanuel Grégoire. Je suis très respectueux des règles de ma famille politique. La première étape indispensable sera donc d’obtenir le soutien des militants socialistes, c’est d’eux que proviendra la légitimité du ou de la candidate. Je respecterai leur choix.» Comprendre : le choix des militants plutôt que l’adoubement par la maire sortante.

Longtemps vu comme le dauphin d’Hidalgo, Grégoire n’a en effet plus les faveurs de la maire, qui a intronisé récemment Rémi Féraud, sénateur rose de la capitale et patron du groupe socialiste au conseil de Paris. Ce dernier a ainsi fait savoir que lui aussi «se préparait». Quid si la sortante, forte de la réussite des JO 2024, décidait de se représenter ? Jusqu’ici, elle maintient le suspense sur une éventuelle troisième candidature en 2026. «Le temps n’est pas encore venu», a-t-elle ainsi déclaré récemment dans un entretien à l’AFP. Emmanuel Grégoire, lui, la rappelle à ses déclarations passées : «Elle a annoncé plusieurs fois qu’elle ne ferait que deux mandats. Je la crois.»