Tous les candidats attendaient avec impatience l’officialisation par Emmanuel Macron de sa candidature comme le point de départ d’une campagne qui allait enfin pouvoir commencer. Chacun y voyant le déclic de nature à faire décoller sa propre candidature. Mais personne n’avait prévu que celle-ci interviendrait si tardivement et surtout dans un tel contexte, celui où le président sortant joue les premiers rôles dans un conflit international, brouillant un peu plus la frontière entre son identité de candidat et sa charge de chef de l’Etat. Alors que selon tous les sondages, Emmanuel Macron fait figure de favori du scrutin dont le premier tour se tiendra dans à peine plus d’un mois, ses adversaires comptent quand même le faire descendre de son piédestal dans les semaines qui viennent, certains espèrent même le voir participer à des débats. En l’état, comme au plus fort de la crise sanitaire, ils se retrouvent le plus souvent à commenter les faits et gestes d’un acteur en première ligne et bien décidé à rester au-dessus de la mêlée.
A droite, un adversaire nécessaire
La droite lui ferait presque une haie d’honneur. Ils l’ont tellement attendu ! A en croire les soutiens de Valérie Pécresse, l’entrée en lice d’Emmanuel Macron va tout changer pour leur championne. Alors que celle-ci accumule les avanies depuis plusieurs semaines, le parti Les Républicains (LR) faisait de l’absence présidentielle une explication commode à ses malheurs. Si la fusée Pécresse pique du nez, expliquait tantôt le président du Sénat, Gérard L