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Interview

En cas d’échec du RN au second tour, «il y a un risque de scénario “à la Trump” comme l’assaut du Capitole»

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Elections législatives 2024dossier
Depuis plusieurs jours, les récits de violences visant des candidats ou militants en campagne électorale se multiplient. Auprès de «Libé», le professeur en science politique Xavier Crettiez revient sur le sens de ces agressions, loin d’être inédites dans l’histoire.
Sur la place de la République, le soir du 30 juin 2024, en attendant les discours des membres du Nouveau Front populaire. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 juillet 2024 à 19h12

Equipes de campagne bousculées et candidats agressifs, les récits de violences se succèdent ces derniers jours, entre la mâchoire fracassée d’un partisan de Prisca Thevenot (porte-parole du gouvernement et candidate Renaissance) dans les Hauts-de-Seine, le gaz lacrymogène pulvérisé sur des soutiens de Danielle Simonnet (Divers gauche) à Paris, et la campagne suspendue de Marie Dauchy (RN) en Savoie après son agression. Au total, 51 militants et candidats ont été agressés, estime le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ce vendredi 5 juillet. Les insultes et les coups sont-ils plus nombreux à l’occasion de ces législatives que lors d’autres élections ? Auprès de Libé, le professeur en science politique à Sciences-Po et au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), Xavier Crettiez, nuance l’ampleur de ces tensions, loin d’être nouvelles. Tout en redoutant l’éclatement de la colère dans les rues le soir du second tour. Et ce, quelle que soit l’issue du scrutin.

Y a-t-il vraiment davantage de violences