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Nationalistes

En Corse, Simeoni seul aux commandes

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Elu pour un troisième mandat à la présidence de l’exécutif de Corse, l’autonomiste s’est installé à la tête de la collectivité avec une majorité absolue. Il devra maintenant convaincre dans un contexte compliqué.
Gilles Simeoni a été reconduit jeudi pour son troisième mandat consécutif à la présidence du Conseil exécutif de Corse. (Pascal Pochard-Casabianca /AFP)
publié le 2 juillet 2021 à 9h09

«Donna Sò, Donna stò, un vale à fà ne un concistoriu» («Femme je suis, femme je reste : pas de quoi en faire un consistoire»). C’est avec ces mots, prononcés dans un discours bilingue français-corse, que l’économiste et universitaire Marie-Antoinette Maupertuis a ouvert la séance d’installation de la nouvelle Assemblée de Corse. Si l’élue nationaliste ne veut pas en faire toute une histoire, force est de constater que le moment a quelque chose d’historique : jeudi, elle est devenue la première femme à accéder au siège de présidente de l’institution insulaire.

Une élection voulue et réclamée par le leader autonomiste Gilles Simeoni, reconduit le même jour pour le troisième mandat consécutif à la présidence du Conseil exécutif de Corse. Sourire en coin, ému, l’avocat bastiais ne cache pas sa satisfaction : «Dans des sociétés méditerranéennes qui restent souvent marquées par le sexisme et le machisme, quel bonheur pour nous tous de voir une femme accéder à cette haute fonction. Et quelle fierté que nous puissions être nous, nationalistes, en situation d’accomplir ce geste historique, qui exprime avec toute la force d’un symbole puissant notre volonté de construire une société corse affranchie de toute forme d’aliénation, d’assujettissement et de discrimination.»

Taux de participation de près de 60%

Un signe ostentatoire d