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Premier ministre du NFP : le PS appelle à un vote des députés au plus tard mardi

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Alors que les partis de gauche ne se sont toujours pas mis d’accord sur un nom pour Matignon, les socialistes réitèrent leur appel à un vote par les députés. Du côté de l’Assemblée, un vote a été nécessaire ce vendredi pour désigner les six vice-présidents, dont aucun n’appartient au RN.
Des députés socialistes entourent Olivier Faure, député et premier secrétaire du PS, le 9 juillet 2024. (Xose Bouzas/Hans Lucas via AFP)
publié le 19 juillet 2024 à 7h21
(mis à jour le 19 juillet 2024 à 21h48)

En résumé :

  • Les présidents des groupes se sont réunis ce vendredi matin pour tenter de s’accorder sur la répartition des postes de six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires, qui forment - avec la présidente de l’Assemblée - le bureau de la chambre basse, sa plus haute instance exécutive. La gauche souhaitait en exclure le RN, tandis que la macronie est divisée. Faute d’accord, il a fallu en passe par le vote.
  • A l’issue de deux tours de scrutin, les six vice-présidences ont été attribuées à Naïma Moutchou (Horizons), Clémence Guetté (LFI), Nadège Abomangoli (LFI), Xavier Breton (LR), Annie Genevard (LR) et Roland Lescure (EPR). Le RN n’est parvenu à obtenir aucun de ces postes.
  • A l’issue de trois tours de votes serrés, Yaël Braun-Pivet a été réélue jeudi dans la soirée à la présidence de l’Assemblée nationale, grâce à une entente entre la droite et la macronie. Le Nouveau Front populaire dénonce une «alliance contre nature» et un «déni de démocratie», alors que la gauche était arrivée en tête au premier tour de ce scrutin, ainsi qu’aux législatives.
il y a 397 jours

Aucun VP du RN, le parti dénonce un «scandale démocratique». Les deux candidats d’extrême droite à la vice-présidence ont été sortis du poste - qu’ils ont occupé lors de la précédente législature. Autant dire que leur parti est furibond : sur son compte X, le groupe Rassemblement national fustige un «scandale démocratique», «fruit d’accords passés entre la Macronie et les Républicains et la volonté de l’extrême gauche». Une heure plus tôt, la présidente du groupe, Marine Le Pen, appelait à ce que «chaque force politique soit représentée au sein du bureau de l’Assemblée nationale en fonction du poids politique qu’elle représente [...] Nous sommes le premier groupe, il faut que nous y soyons présents.»

il y a 397 jours

Le tacle de Naïma Moutchou, nouvelle vice-présidente, à ses collègues insoumises élues avec des voix RN. «Avec LFI, on ne serre pas la main au RN mais on accepte volontiers ses voix.» Le premier tweet de la députée Horizons après l’annonce de son élection comme VP à la chambre basse est dirigé contre les élues LFI Clémence Guetté et Nadège Abomangoli. Les insoumises ont été désignées dès le premier tour, avec 337 et 327 voix. Ce qui signifie que des députés RN ont voté pour elles. «Sinon joignez la parole aux actes : faites démissionner vos 2 VP fraîchement élues grâce à leurs voix.» Soit, peu ou prou, les mêmes paroles que celles lancées par Marc Fesneau, futur ex-ministre de l’Agriculture et député : «Puisque vous êtes capables d’être élus sans les voix du Rassemblement national, démissionnez et on va jusqu’au 3ème tour !», avait-il asséné un peu plus tôt dans l’hémicycle.

il y a 397 jours

Les socialistes demandent un vote des députés le 23 juillet «au plus tard». Qui pour Matignon ? La question revient sans cesse depuis le 7 juillet, soir du deuxième tour des législatives où le Nouveau Front populaire est arrivé en tête. Deux semaines plus tard, toujours pas de fumée blanche à l’horizon. Les socialistes ont rejeté le nom d’Huguette Bello, présidente communiste du conseil régional de la Réunion ; les insoumis celui de Laurence Tubiana, économiste architecte de l’accord de Paris sur le climat. Devant l’impasse, les socialistes appellent une fois de plus à un vote des députés des quatre partis pour trancher : «Nous réitérons cette proposition, soutenue également par le groupe communiste, des députés du groupe écologiste, mais aussi par déjà 50 000 signataires de la pétition lancée par le collectif des Victoires Populaires.», écrivent-ils dans un communiqué diffusé vendredi. Et pour le parti à la Rose, plus question de perdre du temps : le vote doit vite intervenir, «au plus tard mardi 23 juillet».

il y a 397 jours

«Nous n’avons jamais demandé une voix au RN», insiste Clémence Guetté, nouvelle vice-présidente de l’Assemblée. L’arithmétique est embarrassante : si les deux candidates LFI ont été élues vice-présidentes dès le premier tour, c’est que des députés RN ont voté pour elles. Le parti d’extrême droite l’avait même annoncé. Mais Clémence Guetté, interrogée par LCP, se veut très claire : «Nous n’avons jamais demandé une voix au RN». Et de rappeler que l’ex-majorité avait profité des voix des élus d’extrême droite pour faire passer plusieurs textes, dont le très controversé projet de loi asile immigration. «Jamais nous n’irons magouiller dans les couloirs, nous adresser à l’extrême droite pour obtenir quoi que ce soit.»

il y a 397 jours

Annie Genevard et Roland Lescure élus vice-présidents, les deux députés RN sortants écartés. La vice-présidence, poste clé du bureau de l’Assemblée, n’aura aucun élu d’extrême droite. Les deux vice-président restants viennent d’être élus par les députés, au deuxième tour. Ce sont Annie Genevard (Droite Républicaine) et le ministre Roland Lescure (Ensemble pour la République, ex-Renaissance) qui occuperont le poste, avec respectivement 273 et 257 voix. Sébastien Chenu (162) et Hélène Laporte (148), vice-présidents sortants tous deux issus du RN, ne retrouveront pas leur fonction. Le poste se féminise par la même occasion : en comptant la présidente, cinq femmes seront amenées à présider l’Assemblée.

il y a 397 jours

«Honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude», s’emporte Jérôme Guedj. Une «brutalité démocratique absolument impensable». Comme beaucoup de parlementaires, le socialiste n’a pas caché sa colère après l’annulation du premier tour du scrutin visant à élire les vice-présidents de l’Assemblée, en raison de 10 enveloppes en trop par rapport au nombre de votants. «Honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude dans notre hémicycle», a tonné le député dans l’hémicycle, demandant à ce qu’une «enquête approfondie soit mise en œuvre» et que les «modalités d’élection» soient améliorées.

il y a 397 jours

Règlements brandis et invectives : le chaudron de l’hémicycle ravivé. Il est 19 heures passées à l’Assemblée quand Yaël Braun-Pivet annonce l’élection au premier tour de quatre vice-présidents : les Insoumises Nadège Abomangoli et Clémence Guetté, Xavier Breton et Naïma Moutchou. L’arithmétique est cruelle : les deux députées LFI, comme leurs collègues «Droite républicaine» et Horizons, ont bénéficié des voix du RN. Dans l’hémicycle, les flèches fusent. Gérald Darmanin torpille la gauche : «Etant élu avec les voix du RN, vous pouvez désormais leur serrer la main !» Mathilde Panot réplique : «Vous n’avez aucune leçon à donner à LFI !» Sur son siège, Darmanin mime la brasse… L’écolo Cyrielle Chatelain se défend aussi : «La clarté de notre position avant ce tour ne laisse aucune ambiguïté [à l’égard du RN, ndlr]». Plus solennel, le socialiste Jérôme Guedj tonne : «Notre hémicycle a été entaché par un événement d’une brutalité démocratique intolérable. Une fraude a été organisée.» Et, depuis le Perchoir, Braun-Pivet de déplorer «l’image donnée» par les députés pour cette deuxième séance de la législature… Par Victor Boiteau

il y a 397 jours

Quatre vice-présidents sur six élus dès le premier tour. Après quelques péripéties, le bureau de l’Assemblée commence à se garnir. Quatre des huit candidats ont obtenu la majorité absolue, après un premier tour chahuté par des irrégularités : la députée Horizons et vice-présidente sortante Naïma Moutchou arrive en tête avec 338 voix, suivie des insoumises Clémence Guetté (337) et Nadège Abomangoli (327). Xavier Breton a, pour sa part, réuni 325 voix. Deux autres vice-présidents doivent être élus : au second tour seront à nouveau candidats le ministre de l’Industrie Roland Lescure et Annie Genevard, députée du groupe la Droite républicaine, et les deux vice-présidents sortants du RN Sébastien Chenu et Hélène Laporte.

il y a 397 jours

Les bulletins de vote de certains députés RN invalidés, le parti reconnaît s’être trompé de prénom. Décidément, le premier tour du vote censé élire les six vice-présidents de l’Assemblée n’en finit pas de nous surprendre. Après l’annonce d’un surplus de 10 enveloppes vient la confession du Rassemblement national : le premier bulletin qu’il a imprimé pour ses députés (et les Ciottistes) comportait une erreur. Et pas des moindres : y figurait, parmi les candidats, le nom de «Thierry Breton». Sauf que le commissaire européen n’a rien à faire dans cette élection. C’est bien Xavier Breton, député LR de l’Ain, qui s’est porté candidat. «On a eu les noms [des candidats ] très tard. Une erreur de ce type, quand on fait ça dans l’urgence, ça arrive», tente de se justifier Renaud Labaye, secrétaire général du groupe RN, auprès du Monde. Une quinzaine de députés ont glissé un bulletin erroné, invalidé par la suite.

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Premier tour annulé : consternations au Palais Bourbon. L’annulation du premier tour de l’élection des vice-présidents de l’Assemblée crée des remous chez les députés. «Je suis triste du spectacle qu’on donne», lâche le macroniste Jean-René Cazeneuve au micro de LCP. «10 enveloppes en trop» ont été retrouvées dans l’urne, «c’est un écart assez important», poursuit-il, n’excluant pas «une volonté de déstabilisation» : «On l’a vu hier [lors de l’élection de la présidence de l’Assemblée], les écarts sont très faibles.» «La honte ! s’emporte Antoine Léaument sur X. 10, ce n’est pas 1 ou 2, ça ne peut pas être une enveloppe collée à une autre...» Le socialiste Guillaume Garot se dit tout aussi «sidéré» : «Il faudra qu’on comprenne ce qu’il s’est passé, et qu’on soit plus vigilant encore sur les opérations de vote.», suggère-t-il auprès de LCP. «On doit aux Français un scrutin net.»

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Polémiques racistes autour d’un tweet. Au début, il y a une photo postée sur X par le député LFI Raphaël Arnault, sur laquelle il est assis avec ses collègues Aly Diouara, Carlos Bilongo et Sébastien Delogu. Assortie de la mention «RN pas content». Plusieurs réactions à cette photo ont fait polémique. «On dirait une photo prise sur le plateau correctionnel de l’ancien palais de justice de Paris», avance l’avocat Thibault de Montbrial. «Pas étonnée par le racisme assumé de ce tweet: cet avocat m’avait confondue avec d’autres femmes noires lors d’un procès qui m’opposait à son client», a aussitôt réagit la journaliste Rokhaya Diallo. D’autres échanges du même acabit s’en sont suivis, toujours sur X. Ainsi l’ancien candidat RN aux législatives Grégoire Hourdan commente la photo : «Les couloirs de la Cour d’assises de Bobigny». L’essayiste David Djaïz a une réaction cinglante : «Si vous vous demandez ce qu’est le racisme à l’état pur : voici».

il y a 397 jours

A l’Assemblée, le premier tour du scrutin est annulé. «Nous allons devoir refaire le scrutin». Retournement dans l’hémicycle de la chambre basse : alors que les députés doivent élire les six vice-présidents de l’Assemblée, le premier tour vient d’être annulé. En cause : «10 enveloppes en trop» trouvées dans l’urne, annonce la présidente Yaël Braun-Pivet. «Conformément à la position unanime des scrutateurs que j’ai consultés, nous allons devoir refaire le scrutin dans la mesure où les résultats aboutissaient à de trop faibles écarts.» Les députés vont donc devoir revoter.

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Les Républicains présenteront leur «pacte législatif» lundi. L’accord entre Les Républicains et le camp présidentiel pour l’élection du Bureau de l’Assemblée, prémices d’un «pacte» plus global pour gouverner ? Laurent Wauquiez, président du groupe la Droite Républicaine à l’Assemblée et Bruno Retailleau, président du groupe LR, tiendront en tout cas une conférence de presse lundi 22 juillet pour présenter les contours de leur «pacte législatif». Wauquiez avait déjà dévoilé, en début de semaine, ses priorités législatives, en particulier axées sur la revalorisation du travail. Objectif pour le député de Haute-Loire : contrer la gauche et mettre le bloc central sous pression.

il y a 397 jours

L’accord macronistes-LR pour les postes au bureau cause du rififi dans l’ex-majorité. Ambiance «nuit des longs couteaux» chez Renaissance. Les candidats dévoilés pour les postes de vice-président et de questeurs suscitent du rififi dans l’ex-majorité. Les macronistes ont choisi Roland Lescure pour un poste de vice-président et Brigitte Klinkert pour la questure. Or l’ancienne patronne du groupe, Aurore Bergé, lorgnait ce poste prestigieux en charge des finances de l’institution. «C’est la guerre entre Bergé et Attal, se marre un député socialiste au fait des discussions. Bergé pense que c’est une manœuvre d’Attal contre elle. Et elle a barré le nom de Lescure sur son bulletin. Entre eux, c’est la nuit des longs couteaux !» Les résultats du premier tour devraient tomber d’ici quelques dizaines de minutes. Par Victor Boiteau

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«Pas de poste pour le RN» martèlent les socialistes. Pour les élus du parti à la rose, «le front républicain, c’est aussi à l’Assemblée». Alors que le vote pour nommer les six vice-présidents de la chambre basse est en cours, les Députés Socialistes et apparentés rappellent leur ligne sur X : aucun poste du bureau ne doit revenir au Rassemblement national. De son côté, l’élu LFI Antoine Léaument a même partagé une position un peu plus dure en dévoilant son vote (sur X toujours) : sur son bulletin ne figuraient que deux noms, ceux des insoumises soutenues par le NFP. «Pas de magouilles, pas d’accords de coins de table», a-t-il martelé.

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Election à la tête de la commission des finances : Bompard accuse les ministres macronistes de «bafouer les règles» s’ils prennent part au vote. Sur X, le coordinateur de la France insoumise reproche aux députés macronistes de «bafouer à nouveau les règles» en voulant prendre part à l’élection de la présidence de la commission des finances de l’Assemblée, samedi matin. Cet organe fait en effet l’objet de règles particulières : sa présidence revient de droit au membre d’un parti s’étant déclaré de l’opposition. Il est donc de coutume que la majorité ne prenne pas part au vote. Manuel Bompard accuse les macronistes, qui se sont officiellement déclarés comme «majorité», de vouloir tout de même participer au vote, selon toute vraisemblance pour soutenir la candidature de la députée LR Véronique Louwagie, contre le sortant LFI Eric Coquerel. Droite et macronistes ont en effet conclu un accord, les premiers ayant soutenu la candidature de Yaël Braun-Pivet au perchoir, les seconds devant soutenir LR pour l’accès à différents postes des instances de l’Assemblée. Contactés par Libération, plusieurs députés macronistes n’ont pas confirmé.

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Premier tour de l’élection des vice-présidents : le vote est clos. Le premier tour du scrutin pour élire les six députés qui seconderont Yaël Braun-Pivet vient de s’achever. Le dépouillement est donc en cours. Pour être élus, les candidats doivent obtenir la majorité absolue au premier tour ou au second. Si ce n’est pas le cas, un troisième tour sera organisé.

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Le RN dévoile ses consignes pour l’élection des vice-présidents, ses députés vont aussi voter pour la gauche. Sur les six noms que les députés Rassemblement national peuvent (au maximum) glisser dans l’urne devrait figurer ceux des insoumises Clémence Guetté et Nadège Abomangoli. Le groupe RN a en tout cas rendu public, sur X, le bulletin de vote de ses élus. Y figurent aussi, en plus des deux RN, la candidate Horizons et un des deux LR. Une liste qui illustre la ligne affichée par le parti, «respectueuse des équilibres». «Nous défendons le pluralisme, a souligné sur LCP le député Julien Odoul. Ces députés ont été élus : en quoi les Français qui ont voté [pour eux] ne pourraient pas être représentés ?» Argument qu’ils peuvent ainsi retourner contre le «cordon sanitaire» brandi par leurs adversaires.

il y a 397 jours

Election des vice-présidents : le camp présidentiel «s’est entendu» avec LR. Au micro de LCP, la députée macroniste Laure Miller confirme un secret de polichinelle : un accord avec Les Républicains pour les postes de vice-présidents. «Nous nous sommes entendus sur des noms avec LR, le MoDem et Horizons. On a une liste de noms qui regroupent ces quatre partis politiques.» L’élue du camp présidentiel insiste surtout sur la ligne défendue par son parti : ni RN, ni LFI : «glisser un bulletin avec leurs noms dans une urne n’est pas une option qu’on a choisie.» Ils sont deux candidats RN et deux LFI - les seules élues de gauche - à se présenter pour ce poste.

il y a 397 jours

Election à la vice-présidence de l’Assemblée : huit candidats pour six postes. Ils seront deux à repartir bredouille. Au perchoir, la présidente de l’Assemblée fraîchement réélue énumère les huit candidatures qu’elle a reçue pour la seconder dans sa tâche. Les insoumises Nadège Abomangoli et Clémence Guetté, Xavier Breton et Annie Genevard pour LR, les RN Sébastien Chenu et Helène Laporte, l’ex-ministre Roland Lescure ainsi que Naïma Moutchou d’Horizons. Ils ne seront que six à pouvoir être nommés pour ce poste clé du fonctionnement de l’Assemblée.