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Débat des européennes 2024 : revivez la dernière confrontation télévisée entre les principales têtes de liste

Elections européennes 2024 dossier
Les principales têtes de liste françaises aux élections européennes sont réunies ce mardi 4 juin à partir de 20 h 40 sur France 2 et TV5 Monde pour un ultime débat télévisé à cinq jours du scrutin du 9 juin prochain. Suivez cette joute en direct avec le regard et l’expertise de nos journalistes.
Lors du débat sur France 2, ce mardi soir. (Denis Allard/Libération)
publié le 4 juin 2024 à 19h54
(mis à jour le 4 juin 2024 à 23h11)

En résumé :

il y a 340 jours

On ferme ! Le débat entre les principales têtes de liste touche à sa fin. Merci de nous avoir suivi.

il y a 340 jours

Maréchal clashe Bellamy, et quémande des voix au RN. Elle a commencé par l’Islam, elle termine sur l’Islam. «Je suis aussi une maman qui ne veut pas que ses filles grandissent dans une France où l’Islam progresse», déclare la candidate Reconquête. Avant de se tourner vers le candidat Les Républicains : «n’oubliez pas que ce parti gouverne avec les Verts» et la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, tacle Maréchal, qui omet de préciser que le groupe qu’elle souhaite rejoindre au Parlement européen a aussi voté pour l’Allemande. Bellamy se fâche rouge, et sort de sa très versaillaise retenue pour interrompre la petite fille de Jean-Marie Le Pen : «Vous mentez». «Quelle impolitesse», fait mine de s’indigner cette dernière. Aux électeurs RN, Maréchal demande de réfléchir : «plutôt que de choisir un 32e député RN», pourquoi ne pas voter pour sa liste ? Par message, des cadres de sa campagne qui voudraient que la candidate tape autant sur Bardella que sur Bellamy, s’arrachent les cheveux. L’un d’eux : « Marion aura donc passé sa campagne sans se distinguer du RN. Elle a perdu le socle Zemmouriste de 2022 et n’a pas apporté un nouvel électeur à son parti. Sa seule constance stratégique a été d’épargner sa famille, le clan Le Pen comme elle a dit, le reste elle n’a rien imprimé et on n’a rien compris.» Vivement le 10 juin et ses règlements de compte !

il y a 340 jours

Marie Toussaint met en garde contre le «grand réchauffement». «On meurt de chaud en Inde et au Mexique», amorce Marie Toussaint en conclusion. «Voilà plusieurs mois que vous entendez l’extrême droite dire que l’écologie est une menace», poursuit-elle, assurant que le le risque n’est pas le fantasme du grand remplacement mais «le grand réchauffement». «Au fond de vous, vous le savez», insiste-elle alors que l’écologie a été absente du débat par rapport à la campagne de 2019. En difficulté, menaçant de passer sous la barre des 5% la tête de liste a été combative, tentant de créer des débats avec les droites pour faire entendre sa voix, sans se cantonner à une petite bataille des gauches.

il y a 340 jours

Valérie Hayer conclut en bonne élève. Valérie Hayer termine le débat comme elle l’a commencé, en mettant en avant son travail au Parlement européen et le rôle incontournable du groupe Renew qu’elle préside. «C’est ce qui nous permet d’avoir des résultats à votre service», revendique-t-elle. Malgré un mot de conclusion hésitant, la tête de liste macroniste est pour une fois parvenue à se montrer incisive tout au long du débat, décochant quelques flèches à Jordan Bardella, Raphaël Glucksmann et François-Xavier Bellamy. Une efficacité oratoire qui lui avait jusque-là manqué dans cette campagne en forme de chemin de croix pour la majorité présidentielle.

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Aubry en appelle aux «orphelins de la Nupes». L’heure est aux conclusions. «Le 9 juin, c’est l’après-Macron qui commence», débute l’insoumise Manon Aubry. Tenant son bulletin de vote en les mains, la candidate LFI présente a liste comme étant «la seule qui refuse en bloc les accords de libre-échange» ou «qui défend la paix à Gaza comme en Ukraine». Consciente qu’un bon score dimanche passera par une mobilisation des électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle, l’ancienne porte parole d’Oxfam leur rappelle que «les riches et les racistes» iront voter. Et termine «Aux orphelins de la Nupes, venez nous aider».

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Glucksmann aura débattu plutôt en retrait. Glucksmann, plutôt sur la réserve au cours du débat, conclut après un faux départ, se félicitant d’être venu «perturber le face à face annoncé» entre l’extrême droite et la majorité. S’inscrivant dans «la gauche de Delors et de Badinter», il appelle à «un vote efficace qui fera respirer la démocratie». La tête de liste de Place publique et du Parti socialiste, qui doit garder son avance sur le reste de la gauche, a été plutôt en retrait, s’animant surtout au cours d’un face à face avec Jordan Bardella sur la Russie et l’Ukraine.

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Bellamy conclut en croyant au vote utile pour son camp. Pendant le débat, le candidat LR s’est un peu écharpé avec l’écologiste Marie Toussaint sur l’interdiction des voitures thermiques d’ici à 2035 et avec la macroniste Valérie Hayer sur immigration et la fiscalité. Ni de faux pas, ni de passage marquant. «Personne n’a fait d’éclats», commente un membre de son équipe. Dans son «mot de conclusion», Bellamy pointe l’«appauvrissement du pays» : «C’est la conséquence des politiques portées ces dernières années à Paris comme au Parlement européen.» Bellamy cible le RN et la liste présidentielle, tous deux gagnants en 2019, mais dont aucun ne dispose d’une majorité à Strasbourg. En somme, Bellamy tente d’agiter l’appel au vote utile, pour une « droite renouvelée, exigeante». Et ce alors qu’il répète que le centre de gravité va se déplacer à droite après le 9 juin.

il y a 340 jours

En conclusion, Bardella égratigne Maréchal pour la seule fois du débat. Bardella conclut en appelant à la mobilisation (et en taclant très discrètement Marion Maréchal). «Nous sommes prêts à aider les Français, mais il faut se déplacer et aller voter. (...) A tous les Français dont le coeur saigne, je dis que le 9 juin, il faudra infliger une sanction très claire à Emmanuel Macron, à l’Europe d’Emmanuel Macron.» Pour cela, il ne faut «ni s’abstenir, ni disperser les voix car je suis la seule liste capable d’arriver en tête». Seule légère griffure à sa concurrente d’extrême droite, qu’il a superbement ignorée pendant tout le débat, tandis que cette dernière s’est bien gardée de l’attaquer.

il y a 340 jours

Deffontaines tente encore une fois de se payer Bardella. Interrogé sur l’Ukraine, le communiste Léon Deffontaines rappelle la ligne de son parti : aider Kyiv militairement oui, mais sans devenir cobelligérant en envoyant des troupes sur le sol ukrainien. Les choses posées, l’Amiénois change rapidement de sujet pour aborder la question de l’élargissement de l’UE à de nouveaux pays dont l’Ukraine. Lui est contre. Puis, comme à chaque joute télévisée, Deffontaines se tourne vers Jordan Bardella pour tenter de se le payer. Avec son angle habituel : «si le parti d’extrême droite dit défendre les classes populaires, il votre contre ses intérêts» citant son refus d’indexer les salaires sur l’inflation ou de rétablir l’ISF. «Jordan Bardella est un faussaire de la question sociale», surenchérit-il lors de son propos conclusif. Avant un ultime appel aux électeurs : «permettons aux quatre listes de gauche de dépasser les 5% pour envoyer plus d’élus au Parlement européen».

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La question de l’Ukraine réveille Raphaël Glucksmann. Sur la guerre en Ukraine, le candidat du Parti socialiste s’attaque à Jordan Bardella en lui reprochant d’abord d’avoir toujours voté contre les sanctions énergétiques à l’encontre de la Russie. «Je considère que ces sanctions étaient d’une hypocrisie très importante», approuve la tête de liste lepéniste, qui précise être en faveur de certaines sanctions, notamment sur le gel des avoirs russes. «M. Bardella, vous êtes pour que l’Union européenne finance la machine de guerre russe pour 1 milliard d’euros par jour, donc 365 milliards d’euros par an», lui répond le socialiste, du tac au tac. «Vous êtes contre, à chaque étape , le soutien à la résistance Ukrainienne», enchaîne Glucksmann qui ne s’arrête plus. Florilège : «Quand j’étais en Ukraine en 2014, votre parti applaudissait à l’annexion de la Crimée» ; «Vous avez voté contre la résolution du Parlement européen qui condamnait les milices Wagner qui s’en prenaient à nos soldats en Afrique» ; «Vous avez sur votre liste le petit télégraphiste du Kremlin et d’ailleurs aussi d’Aliyev en Azerbaïdjan», continue le même, en référence à Thierry Mariani. Stoïque, Bardella balaie ces accusations d’un revers de la main particulièrement sexiste, en les qualifiant de «bataille de sacs à mains». Classe.

il y a 340 jours

Entre Hayer et Bardella, jeu d’esquives sur l’Ukraine. Jordan Bardella tente de coincer Valérie Hayer sur la question de l’envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine, pour aider les troupes de Volodymyr Zelensky à frapper la Russie : « Que se passe-t-il si demain un militaire français est tué par la Russie, ce que je ne souhaite pas ? » Relancée à plusieurs reprises, Hayer ne répond jamais à la question. «Personne ne souhaite aller à l’affrontement avec Vladimir Poutine, mais avec Vladimir Poutine il faut jouer le rapport de force», élude-t-elle, accusant Bardella de « sortir des mensonges pour susciter l’angoisse et la peur ». La tête de liste macroniste renvoie le frontiste à la présence sur sa liste du « télégraphiste du Kremlin », Thierry Mariani. «Jamais vous n’avez aidé l’Ukraine. Jamais vous n’avez appelé aux sanctions contre la Russie», l’accuse-t-elle. Bardella conclut en soulignant que Hayer n’a « pas répondu à la question sur les instructeurs que tous les Français se posent ».

il y a 340 jours

Toussaint appelle à «se libérer du gaz russe». Sans surprise, Marie Toussaint affirme elle aussi qu’il faut aider l’Ukraine mais avant tout «cesser de financer la machine de guerre russe». Se démarquant encore une fois de la majorité, la candidate écolo appelle, «plutôt que de parler d’envoyer des troupes au sol», à «se libérer du gaz russe» comme les écolos le défendent depuis des années.

il y a 340 jours

Bellamy veut accélérer sur l’aide à l’Ukraine. Sur l’aide à l’Ukraine, Bellamy estime que la France n’est «pas à la hauteur». Pour le candidat LR, les usines tricolores de l’armement ne sont pas «mobilisées autant qu’elles pourraient» l’être, faute de commandes de l’Etat suffisantes. En Ukraine, «c’est aussi notre propre sécurité qui est en jeu», avance la tête de liste, plaidant pour «construire ensemble cette industrie de défense». François-Xavier Bellamy compte notamment sur un triplement du fonds européen de défense.

il y a 340 jours

Marion Maréchal se pose en meilleure amie des actionnaires. «Enfer fiscal». Marion Maréchal a l’air d’aimer sa formule. La candidate d’extrême droite, qui aime autant les grands patrons qu’elle déteste les immigrés, et qui a récemment déclaré sa flamme à l’entreprise Total, dans une tribune parue chez Atlantico intitulée «Total Energies, ne nous quitte pas», l’a assénée au moins trois fois. Interrogée sur l’opportunité de limiter les dividendes des actionnaires, Maréchal se déclare «pour la liberté actionnariale». «A l’inverse de l’extrême gauche, je ne suis pas pour tout contrôler», ce qui «fera fuir la richesse». Étant entendu que pour les capitaux, la triple frontière que défend son parti, n’existe pas.

il y a 340 jours

Les écologistes veulent «européaniser» plutôt que «nationaliser». La différence entre des écologistes et les insoumis en matière écologique ? A la question d’un spectateur, Marie Toussaint répond «le rapport à l’Europe». Alors que les insoumis parlent de nationalisation, les écolos, qui pensent comme Glucksmann qu’il faut «plus d’Europe», veulent «européaniser».

il y a 340 jours

La photo de Deffontaines fait enrager LFI. Sur les réseaux sociaux, les insoumis fulminent. Les troupes mélenchonistes ont peu apprécié de voir le communiste Léon Deffontaines, en préambule du débat, choisir une photo où il se trouve à l’usine Metex à Amiens aux côtés du député LFI François Ruffin. Comme si le candidat PCF voulait faire croire qu’il est soutenu par l’ancien journaliste. «Sans honte, Léon Deffontaines laisse entendre que François Ruffin le soutient alors qu’il soutient Manon Aubry avec qui il était aux côtés des salariés de Metex hier et qu’il a accueilli pour un meeting à Amiens le 13 mai», grince le directeur de campagne insoumis Matthias Tavel sur X.

il y a 340 jours

Nouvelle passe d’armes sur les voitures électriques. A la question de l’interdiction de la vente des voitures thermiques et hybrides neuves en 2035, votée en 2023, les quelques candidats interrogés n’ont pas fait évoluer leurs positions. Bellamy, après avoir répété que «cela va dans la mauvaise direction», explique qu’«il faut sortir de cette norme». Marie Toussaint a de son côté rappelé que François-Xavier Bellamy a pourtant voté cette mesure au Parlement européen, lui demandant s’il avait des «convictions honteuses». Valérie Hayer, elle, veut «une préférence européenne» pour les véhicules électriques et déroule une nouvelle fois des mesures du gouvernement, notamment le leasing social électrique, qui n’a concerné que 50 000 personnes en 2024.

il y a 340 jours

Que disent les programmes sur l’environnement ? Les élections européennes de ce 9 juin seront décisives pour la protection du climat et de la biodiversité et la lutte contre les diverses pollutions. Et ce, à l’échelle européenne et française – une grande partie de notre droit de l’environnement national découle du droit de l’Union européenne – mais aussi mondiale, tant l’UE a fait figure ces dernières années de moteur et d’une relative exemplarité dans les négociations internationales sur ces sujets. Libé décrypte les propositions de chaque candidat en la matière.

il y a 340 jours

La voiture dans le débat... et à la une de Libé. Interrogé sur la voiture électrique, François-Xavier Bellamy (LR) rappelle son opposition à l’interdiction de la vente des véhicules à moteur thermique à partir de 2035, décidée au niveau européen. Dans son édition de mercredi, Libération consacre plusieurs pages à cette décision majeur et aux positionnements politiques à ce sujet.

il y a 340 jours

Valérie Hayer sort une annonce du chapeau. Moment actor studio pour Valérie Hayer, qui dit avoir «une annonce» à faire. Quelques secondes de silence et de suspension sur le plateau de France 2. L’annonce en question ? «Demain, mercredi, la Commission européenne va verser à la France 7,5 milliards d’euros pour financer la modernisation de 500 petites lignes [ferroviaires]», déclare la présidente du groupe Renew à Strasbourg. La somme doit aussi permettre de financer 1600 bornes électriques. Jordan Bardella ironise sur cette annonce à quelques jours du scrutin du 9 juin. «Il y a des timings, Monsieur Bardella, si vous aviez travaillé vous l’auriez su», le renvoie dans ses 22 la macroniste, en pleine conversion à l’art de la punchline.