En résumé :
- La France insoumise a publié sa liste de candidats aux législatives, qui écarte plusieurs députés sortants identifiés comme critiques de la direction. Ni l’ancienne députée de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido ni Alexis Corbière, élu de Bagnolet, ne font partie de la liste des candidats investis pour les législatives des 30 juin et 7 juillet.
- François Hollande est candidat Nouveau Front populaire dans la première circonscription de Corrèze. L’ancien président socialiste a confirmé l’information depuis Tulle dans l’après-midi, lors d’une conférence de presse.
- Des manifestations ont lieu tout le week-end et partout en France contre la montée du Rassemblement national. Ce samedi, la CGT a dénombré 640 000 personnes au sein de 182 rassemblements en France, dont 250 000 à Paris. La police en a recensé 75 000 dans la capitale.
- Retrouvez l’essentiel de l’actualité du vendredi 14 juin sur la dissolution de l’Assemblée nationale et les prochaines élections législatives ici.
Le leader du PCF, Fabien Roussel, appelle les Bleus à «prendre position» contre le RN. «Je sais qu’il n’est pas facile de prendre position. Que vous avez plus à perdre qu’à y gagner», concède Fabien Roussel dans une lettre adressée ce samedi soir aux Bleus, en pleine préparation pour leur premier match de l’Euro 2024 contre l’Autriche, lundi en Allemagne. «Mais l’heure est trop grave, alerte Roussel. C’est aux citoyens que je m’adresse, vous qui faites partie intégrante de notre corps social et que beaucoup d’entre nous, en particulier les plus jeunes, prennent en exemple.» Le leader du PCF, qui met en avant l’effort politique à gauche pour s’unir contre la menace venue de l’extrême droite, en demande autant aux sportifs : «Nous devons nous mobiliser afin de faire obstacle à l’arrivée au pouvoir du RN.» Marcus Thuram, sélectionné pour l’Euro, n’a pas attendu l’appel du communiste pour réagir. Plus tôt ce samedi, il a été le premier Bleu à réagir depuis le résultar aux européennes. «Je pense que la situation politique en France est triste, qu’elle est très grave. J’ai appris le résultat des élections européennes. Après le match contre le Canada à Bordeaux, et on était tous choqués dans le vestiaire. Ce résultat n’est pas non plus arrivé par hasard. Il y a des messages qui sont passés quotidiennement, dans certaines émissions de télé, pour aider cette idéologie-là.» Et de conclure : «Il faut qu’on se batte pour empêcher ça.»
J’ai écrit une lettre aux joueurs de l’équipe de France de football.
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) June 15, 2024
Je sais qu’il n’est pas facile de prendre position. Que vous avez plus à perdre qu’à y gagner.
Mais l’heure est trop grave. C’est aux citoyens que je m’adresse.
Ma lettre ⤵️ pic.twitter.com/Kd7h7TZZCs
«Le pouvoir d’achat sera au cœur» de son programme, promet Gabriel Attal. Sur France 2, Gabriel Attal attaque les programmes de l’extrême droite et de la gauche, «irréalistes», selon lui. «Ils vous prendraient d’une main ce qu’ils donnent de l’autre», comme «un retour à la retraite à 60 ans, non financé». «Dans le programme que je présenterai la semaine prochaine, le pouvoir d’achat sera au cœur», annonce-t-il, afin de «gagner plus et dépenser moins» – en écho au slogan sarkozyste «travailler plus pour gagner plus». Notamment le relèvement de la «prime Macron» que peuvent verser les entreprises et «créer un fonds pour aider les classes moyennes à rénover leur logement, financé par une taxe sur les rachats d’actions des grands groupes» – taxe que le gouvernement a toujours refusée jusqu’ici. Et lancé un appel aux électeurs de la gauche modérée.
Gabriel Attal fait des annonces sur le programme de la majorité avant son interview au «20 Heures» de France 2. On ne change pas. Avant son 20 Heures de France 2 ce samedi soir, Gabriel Attal dévoile dans la presse régionale, dont le Parisien-Aujourd’hui en France, le programme des partis qui soutiennent Emmanuel Macron (Renaissance, Horizons et le Modem). Aucune révolution : triplement et mensualisation possible de la prime Macron – versée par les entreprises à leurs salariés, le Premier ministre propose d’aller jusqu’à 10 000 euros que pourront verser les entreprises, au lieu de 6 000 actuellement, «sans charge ni impôt» –, confirmation qu’il n’y aura pas (cette année) de désindexation des pensions de retraites et de nouveaux crédits pour le leasing des voitures électriques. «Les Français savent la cohérence qui est la nôtre, insiste Attal. Avec nous, ils savent qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts, qu’il n’y aura pas de crise économique, que l’écologie ne passera jamais par la sanction, la brutalité et la taxe. Avec les autres, c’est le saut en parachute, sans parachute. Ce n’est pas parce qu’il y a des élections qui arrivent que l’on va changer de ligne politique, mentir aux Français comme le font les oppositions.» Seule nouveauté, l’idée d’une exonération des frais de notaire pour des achats de logements jusqu’à 250 000 euros. Ce qui ne va pas plaire aux départements dont les droits de mutation (ce qu’on appelle «frais de notaire») servent de recettes. Par ailleurs, il promet un fond de rénovation énergétique des logements, financé a priori par une taxe sur les rachats d’actions. Objectif : permettre de rénover 300 000 logements supplémentaires d’ici à 2027, peut-on lire dans le Parisien. Par Lilian Alemagna
CheckNews
A Bordeaux, Thomas Cazenave en quête d’un «sursaut républicain». Ministre en charge des Comptes publics, Thomas Cazenave est aussi candidat à sa réélection aux législatives. A Bordeaux, il écume les marchés pour tenter de convaincre des électeurs parfois perdus ou déçus par la majorité présidentielle. Notre reportage.
«Reprendre les refrains diffamants ne contribue d’aucune façon à notre campagne», assène La France insoumise. Face aux nombreuses critiques, le parti a publié ce samedi un communiqué pour expliquer son choix de ne pas investir plusieurs députés sortants. «Le comité électoral de La France insoumise a fait le choix de rester fidèle à l’esprit du Nouveau Front populaire en ouvrant largement nos candidatures à des figures issues du monde syndical, associatif ou citoyen, et en prolongeant les accords avec ses organisations partenaires», se justifie le parti, qui précise que les frondeurs mis à l’écart en ont été informés avant la publication des candidatures, «contrairement à ce que nous lisons dans la presse» et donc ce qu’a affirmé dans la matinée Alexis Corbière sur France Info. «Il s’agit aussi d’un choix de cohérence», poursuit le communiqué, évoquant des députés qui ont «à plusieurs reprises exprimé leur volonté de rejoindre […] un autre groupe et une autre démarche que celle de La France insoumise» après les européennes. Mais à l’heure où de nombreux dirigeants de la gauche dénoncent une décision «incompréhensible», LFI ajoute que «chaque organisation est responsable des investitures qu’elle accorde ». «Reprendre les refrains diffamants contre les insoumis ne contribue d’aucune façon à notre campagne», fustige le parti, qui dit vouloir rappeler «que nous sommes devant un défi historique qui dépasse les questions personnelles».
Pour Jean-Luc Mélenchon, «les investitures à vie n’existent pas». Dans une interview accordée à 20 Minutes, le leader de La France insoumise revient sur la mise à l’écart de plusieurs députés insoumis sortants, qui n’ont pas été investis pour les législatives. «Le comité électoral a beaucoup travaillé. Les investitures à vie n’existent pas», se défend Jean-Luc Mélenchon, qui ajoute que «la cohérence politique et la loyauté dans le premier groupe parlementaire de gauche sont aussi une exigence pour gouverner». Alors que plusieurs de ses alliés dénoncent une «purge» d’élus qui ont eu le malheur de remettre en cause la stratégie du parti, Jean-Luc Mélenchon tient aussi à mettre «en garde contre ces jeux meurtriers». «Ne commençons pas avec les mots qui blessent. Donnons-nous un avis sur les candidatures des partenaires ?» fustige Mélenchon, qui se dit «consterné».
Yvan Le Bolloc’h au rassemblement parisien : «Quand on voit que même en Bretagne, l’extrême droite perce, c’est à pleurer.» Habitué des mobilisations sociales – il a notamment pris fait et cause pour les gilets jaunes, avec qui il a échangé à de nombreuses reprises sur des ronds-points –, l’acteur et musicien Yvan Le Bolloc’h est aussi présent. «Les gens sont tellement à bout, on leur a tellement chié sur la gueule que c’est difficile de voir une éclaircie. Quand tes droits sont niés, quand tu n’as pas une maternité à moins d’une heure et demie de chez toi… Ça provoque une grande confusion, on a du boulot, et il est urgent, quand on voit que même en Bretagne, l’extrême droite perce, c’est à pleurer… Tout ça est renforcé par les chaînes d’info qui invitent des représentants de l’extrême droite en permanence, dont les éditorialistes sont tous de droite», soupire-t-il, avant de s’interrompre un instant pour serrer tantôt la main du réalisateur Costa-Gavras, qui observe le cortège défiler depuis le trottoir, tantôt celle d’Olivier Besancenot (NPA). «Hier, je me suis couché avec un moral de vainqueur, ce matin, en voyant les décisions de Mélenchon, que j’ai pourtant soutenu tant que j’ai pu, j’ai mal aux dents. Il ne nous facilite pas la tâche… Je suis inquiet…» Par Kim Hullot-Guiot
Reportage
Les médias Bolloré, plateforme de l’union des droites. Tandis qu’Eric Ciotti se rendait lundi chez le milliardaire breton recevoir son onction pour son projet d’alliance avec le RN, les chaînes CNews, C8 ou Europe 1 ont défendu ouvertement, toute la semaine, le mariage des partis de droite et d’extrême droite.
Analyse
Clémentine Autain dénonce la «purge» à LFI en vue des législatives : «Irresponsable et consternant.» En campagne ce samedi matin à Sevran, l’insoumise ne décolérait pas contre la décision de Jean-Luc Mélenchon de ne pas investir les «insoumis insoumis», dont elle est proche. Et demande à son parti de revenir sur cette décision. Notre interview.
Un «vote de survie» pour les personnes LGBT+. A l’arrière des ballons des syndicats et des drapeaux des partis politiques, un important cortège LGBT+ défile à Paris. «C’est pas les immigrés, c’est pas les femmes voilées, c’est le racisme qui ruine la société», crie un manifestant au mégaphone. Parmi eux, Camille, 27 ans, personne non binaire, dit sa crainte : «On a tous très peur que si le RN passe nos droits soient amoindris. On se demande si on va encore pouvoir avoir accès aux transitions et au changement de prénom.» Camille, analyste data dans une start-up, a alerté cette semaine ses collègues sur ce danger : «On est nombreux à avoir très peur pour notre sécurité quotidienne. Pour les personnes trans, LGBT ou les personnes racisées, ce sera un vote de survie les 30 juin et 7 juillet.» Par Ismaël Halissat
Manifestation contre l’extrême droite : 75 000 personnes ont défilé à Paris selon la police. Un total de 75 000 personnes ont manifesté ce samedi à Paris contre l’extrême droite à l’appel de syndicats, d’associations et de la gauche du Nouveau Front populaire, selon les chiffres de la préfecture de police (PP) et 250 000 dans toute la France. Quatre personnes ont été interpellées «à ce stade», a précisé la PP. La CGT, elle, a dénombré de son côté 640 000 personnes au sein de 182 rassemblements en France, dont 250 000 à Paris.
Emmener ou ne pas emmener ses enfants en manifestation ? Alors que les images de violences lors des précédentes mobilisations sociales ont fait hésiter des parents à se rendre à la manif contre l’extrême droite ce samedi, Hugo et Jessica, Parisiens de 35 ans, défilent avec leur petite Eva, 1 an, dans le porte-bébé. «Ce n’est pas sa première manif», sourit Jessica, qui a déjà emmené Eva marcher pour la Palestine. «On n’a pas hésite longtemps, c’est plutôt sa grand-mère qui était inquiète», dit Hugo. En 2002, il avait une dizaine d’années quand Jean-Marie Le Pen a accédé au second tour de la présidentielle. Lui-même était alors allé manifester avec ses parents : «Ma mère avait un tee-shirt “Le Pen t’es foutu maman, est dans la rue !”. » Quand le couple est arrivé ce samedi à République, il a tout de même été rassuré de voir de nombreuses autres familles. Même idée chez Thomas, 41 ans, venu d’Ivry (Val-de-Marne) avec ses deux enfants de 10 et 6 ans : «Moi, j’allais en manifestation quand j’étais enfant… Forcément, on hésite un peu, mais le cortège aujourd’hui est assez familial, c’est chouette !» Par Kim Hullot-Guiot
640 000 manifestants contre le RN en France, dont 250 000 à Paris, selon la CGT. Près de 640 000 personnes en France, dont 250 000 à Paris, ont défilé ce samedi lors des manifestations organisées contre l’extrême droite, a annoncé la CGT, qui a comptabilisé 182 rassemblements dans tout le pays. La police, elle, évoque 75 000 personnes dans la capitale. D’autres cortèges sont prévus ce dimanche, selon les syndicats, notamment à Lyon. Ces manifestations ont été organisées à l’appel de cinq organisations, d’associations et de partis de gauche.
«La France est tissu de migrations.» Dans le cortège parisien, un drapeau français attire l’attention de nombreux manifestants. Brodé à partir de tissus bleu, blanc, rouge, de plusieurs pays du monde, il supporte un message : «La France est tissu de migrations.» Des dizaines de personnes le prennent en photo, au niveau de la place de la Bastille. «C’est un collectif qu’on a créé il y a cinq ans pour venir en aide aux migrants. Aujourd’hui on est unis avec tous les pays où les extrêmes montent», explique l’une des membres, qui ne souhaite pas que son prénom soit mentionné. «C’est un collectif», insiste-t-elle, en ajoutant qu’un appel «aux couturières» a été lancée pour reproduire ce drapeau partout en France. Par Ismaël Halissat
Olivier Faure «prend acte» de l’investiture de François Hollande. Interrogé par BFM TV lors de la manifestation parisienne contre l’extrême droite, le patron du Parti socialiste admet qu’il n’était «pas au courant» de la candidature de l’ancien président de la République aux législatives. Mais «toutes celles et ceux qui adhèrent» au projet du Nouveau Front populaire «et qui sont prêts à défendre ensemble les couleurs de ce nouveau Front sont les bienvenus, donc je prends acte et j’espère qu’il fera une campagne active», conclut Olivier Faure.
Décryptage
François Hollande l’assure : sa candidature ne se place pas dans une «perspective personnelle». «Jamais l’extrême droite n’a été aussi proche du pouvoir depuis la Libération», insiste depuis Tulle l’ex-président de la République, pour justifier sa candidature aux législatives en Corrèze. Investi par la fédération locale du Parti socialiste, il explique avoir trois priorités : la France, le progrès et la Corrèze. Devant la presse, François Hollande appelle également à «revivifier» la démocratie, à rétablir l’impôt sur la fortune, à revenir sur la réforme des retraites ou encore à redonner «toute sa place» à l’école publique qui a été «maltraitée». Interrogé sur l’éventualité qu’il brigue le poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche, l’ancien chef d’Etat assure qu’il ne se place «pas du tout dans toute perspective personnelle». Et d’ajouter : «J’ai été président de la République, je ne cherche rien pour moi-même.»
Jamais l’extrême droite n’a été aussi proche du pouvoir. La confusion politique règne dans notre pays. Face à une situation aussi grave, j’ai décidé d’être candidat dans la première circonscription de la Corrèze, dans le cadre du #nouveaufrontpopulaire pic.twitter.com/yjlRq5K2AR
— François Hollande (@fhollande) June 15, 2024
Hollande confirme sa candidature en Corrèze car la «situation est grave». Depuis Tulle, l’ancien président de la République socialiste officialise sa candidature aux législatives en Corrèze. «Si j’ai pris cette décision, c’est parce que la situation n’a jamais été aussi grave», dit François Hollande au micro des journalistes, le ton solennel. Et d’assener : «Le rassemblement de la gauche était nécessaire, mais le rassemblement de la population est indispensable.»
Eugénie Mérieau, maître de conférences en droit public : «En cas de cohabitation, la tentation sera grande pour le Président d’utiliser ses pouvoirs propres.» Si le RN entre à Matignon après le 7 juillet, il aura les moyens de gouverner le pays. De son côté, Emmanuel Macron, compte tenu de ses pouvoirs constitutionnels, pourrait théoriquement précipiter le pays dans un régime illibéral voire autoritaire, analyse Eugénie Mérieau, maître de conférences en droit public à l’université Paris-II. Notre interview.
Marche des fiertés et anti-RN, Rennes affiche la double cause. «Pride fâchée contre France fasciste», «Moins de fachos, plus de clitos», «Les pédés emmerdent le Front national», «Je chie des arcs-en-ciel sur ta gueule»… A Rennes, beaucoup des pancartes arborées à la Marche des fiertés, à laquelle s’est greffé le rassemblement intersyndical, affichent la double cause : pour la défense des droits LGBT et contre la montée de l’extrême droite. Les syndicats ont aussi fourbi des slogans taillés pour l’occasion : «On est plus chauds, plus chauds, plus chauds que les fachos», «Qui sème l’homophobie récolte la colère, au placard les réactionnaires», «Bardella on t’encule pas, la sodomie c’est entre amis», scandent au micro deux militantes syndicales, reprises par une foule dense, majoritairement composée de jeunes. Par Elodie Auffray
A Marseille : «Il ne s’agit pas de manifester comme des lions et de voter comme des cons.» Deux touristes arrivés de Shanghaï, un peu affolés, font la photo du ballon de la FSU qui s’est arrêté place de la Joliette, où le cortège marseillais prend fin. La manifestation a réuni 80 000 personnes selon les syndicats. Le secrétaire de l’Union départementale CGT13, Olivier Mateu, clopes en main, conclut les prises de parole de l’intersyndicale en appelant à la «responsabilité» le «camp des travailleurs» : «Il ne s’agit pas de manifester comme des lions et de voter comme des cons, insiste le leader syndical. Voter Bardella, c’est voter Macron, expliquons-le autour de nous, allons chercher tous les nôtres ! Le RN montre son vrai visage de capitaliste, l’extrême droite n’a jamais été aussi extrêmement de droite. Ils n’augmenteront pas les salaires, ils ne veulent plus de retraite à 60 ans, ils veulent limiter le pouvoir des syndicats… Face à cela, ce Front populaire, pour être populaire, doit être l’outil du camp des travailleurs pour gagner le changement de société. Ce n’est ni un chèque en blanc ni une délégation de pouvoir. On va aller ensemble vers la gagne en ne renonçant à rien. Nous n’aurons que ce que nous prendrons.» Une nouvelle mobilisation est d’ores et déjà programmée le 20 juin à Marseille. Par Stéphanie Harounyan