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Législatives 2024 : Edouard Philippe reconnaît sur TF1 avoir dîné avec Marine Le Pen après les révélations de «Libé»

Elections législatives 2024dossier
Au surlendemain du second tour des élections législatives, qui a vu le Nouveau Front populaire arriver en tête mais sans majorité claire, les tractations entre responsables politiques vont bon train ce mardi 9 juillet. «Libé» vous aide à suivre les principales informations politiques de la journée.
Edouard Philippe, à Paris, le 20 juin. (Stephanie Lecocq/Reuters)
publié le 9 juillet 2024 à 7h07
(mis à jour le 9 juillet 2024 à 22h03)

En résumé :

  • Deux jours après que le Nouveau Front populaire est sorti en tête du second tour des élections législatives, ses leaders s’affairent ce mardi 9 juillet à trouver un nom à proposer «dans la semaine» pour le poste de Premier ministre.
  • De leur côté, les macronistes continuent à plaider pour une coalition «avec tout l’arc républicain sans LFI, ni le RN», selon l’élément de langage répété lundi par l’ex-patron des députés Renaissance Sylvain Maillard ou le leader du Modem François Bayrou.
  • Le Premier ministre Gabriel Attal a remis sa démission lundi à Emmanuel Macron, mais le Président lui a demandé de continuer à assurer ses fonctions «pour le moment» afin d’«assurer la stabilité du pays».
  • Retrouvez l’ensemble des résultats par circonscription du deuxième tour des élections législatives 2024 sur le site de Libération. Pour revivre les développements de la journée de lundi, c’est ici.
il y a 408 jours

Pierre Jouvet pousse la candidature d’Olivier Faure. Interrogé ce mardi soir sur BFMTV sur la France Insoumise, l’eurodéputé socialiste explique que «travailler sans la France insoumise, ça n’existe pas», arguant que le Nouveau Front populaire s’est présenté uni devant la France, soulevant un espoir à gauche. Martelant qu’il refuse de «trahir» ses promesses pour des maroquins ministériels, Pierre Jouvet explique que les différents partis du NFP ont réussi à surmonter leurs points de désaccords et que toute personne qui s’inscrirait en dehors de ces engagements serait exclu. Selon le socialiste, Olivier Faure est la personnalité la plus à même de faire consensus.

il y a 408 jours

Pour Bruno Retailleau, LR doit être une «opposition d’intérêt général». Le patron des Sénateurs LR, interrogé sur BFMTV sur une potentielle coalition, répète à l’envie être sur une ligne «indépendante». «Il n’y aura pas de coalition», a-t-il martelé, arguant que la «boussole» des Républicains reste leurs «valeurs». «Nous serons une opposition d’intérêt général», poursuit-il. «Si des textes vont dans le sens de l’intérêt général de la nation, pourquoi ne nous les voterions pas ?», interroge-t-il, affirmant refuser de «bloquer le pays». Questionné sur le tweet de l’insoumis Adrien Quatennens, qui appelle à «une grande marche populaire en direction de Matignon» pour faire «céder» Macron, Bruno Retailleau l’accuse de faire du «trumpisme de gauche». Ambiance.

il y a 408 jours

Edouard Philippe prêche pour une coalition «de LR à Renaissance». Invité sur le plateau de TF1, le maire du Havre a appelé à former «un accord technique» autour d’un «bloc au centre composé de Renaissance, du MoDem, d’Horizons et de LR, et qui, si on le prend dans son ensemble, fait 220 députés». Tout en reconnaissant la difficulté de ce bloc à s’entendre dans le cadre d’une coalition - «une coalition, je ne pense pas qu’on y arriverait» a-t-il admis - le président du parti Horizons a assuré que ce schéma était toutefois envisageable autour d’un «accord technique». Ce scénario permettrait selon lui «d’avancer et de gérer les affaires du pays pendant au moins un an». Aussi, pour Edouard Philippe, ce bloc permettrait d’obtenir «une majorité faible mais relative».

il y a 408 jours

Xavier Bertrand propose un «gouvernement d’urgence nationale» allié au camp présidentiel, et mené par Les Républicains. Le président de la région Hauts-de-France, invité de l’émission L’Evénement sur France 2, soutient - en dépit des résultats - que «le Nouveau Front populaire ne peut pas se proclamer vainqueur des élections» de dimanche dernier, et qu’il «ne peut pas gouverner». Il appelle donc à former un «gouvernement d’urgence nationale» rassemblant «les Républicains, les indépendants, le camp présidentiel de Monsieur Macron» ainsi que d’autres personnes «de bonne volonté». Selon Xavier Bertrand, ce «gouvernement se rapprocherait le plus de la majorité absolue». Il précise toutefois que cette alliance avec le camp présidentiel devra «être dirigée par quelqu’un des Républicains». «Cela veut dire que c’est au camp présidentiel de se ranger derrière LR ?», le questionne alors la journaliste Caroline Roux. «Oui», répond Xavier Bertrand, qui affirme ne pas avoir échangé avec Emmanuel Macron à ce sujet à ce stade.

il y a 408 jours

Sur BFMTV, Marie Tondelier enjoint à ses partenaire du NFP d’«accélérer». Face aux leaders de centre-droit et de droite, comme Olivier Marleix ou Xavier Bertrand qui appellent Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre issu de leurs rangs, la secrétaire nationale des Ecologistes enjoint à ses partenaires du Nouveau Front populaire d’«accélérer» les discussions pour trouver leur champion. Ou championne ? «On voit de nombreux comportements très masculins», remarque Marine Tondelier, qui regrette que les hommes mettent leur candidature personnelle en avant. Interrogée sur la possibilité de gouverner sans majorité absolue au Parlement, l’écologiste estime que les députés devront se mettre d’accord texte par texte, voire proposer des référendums quand le sujet s’y prêtera. «Est-ce que ça va être facile ? Non. Est-ce qu’on va se défiler ? Non», a-t-elle encore martelé.

il y a 408 jours

Après les révélations de Libération, Edouard Philippe confirme avoir dîné avec Marine le Pen il y a quelques mois. «C’est vrai, nous avons dîné ensemble parce que l’on se connaît peu», assure le maire du Havre, invité au 20 Heures de TF1. Au cours de ce «dîner cordial», l’ancien Premier ministre dit avoir «constaté des désaccord très profonds sur de très nombreux sujets» avec la figure du parti à la flamme. «Vous aviez besoin d’un dîner pour constater ça ? », lance alors Gilles Bouleau. «J’aime bien rencontrer les gens. Marine le Pen fait plus de 30% à l’élection présidentielle, ça ne me dérange pas de manger avec elle», répond Edouard Philippe en tentant de se défendre.

il y a 408 jours

«Le président Macron devrait nommer un premier ministre issu des Républicains» plaide Olivier Marleix. Dans une interview accordée au Figaro, l’ancien président du groupe LR à l’Assemblée nationale et visage bien connu de la droite précise qu’il ne «parle pas de débauchage individuel, mais d’un premier ministre capable de composer une majorité incluant ceux qui se réclament de la droite, du centre et des valeurs républicaines». Il ajoute que «le pays est à droite», et que le chef de l’Etat a donc «le devoir de répondre aux exigences des Français sur ces sujets qui créent la colère : le pouvoir d’achat des classes moyennes, la demande d’autorité, la réindustrialisation du pays, la stabilité fiscale, la reconstruction des services publics». Olivier Marleix exclut par ailleurs une candidature de Gérarld Darmanin, qui «ne parviendrait pas à rassembler».

il y a 408 jours

«On va réussir à proposer un Premier ministre d’ici la fin de semaine», assure Fabien Roussel. Invité sur le plateau de C à vous, le secrétaire national du PCF explique que le Nouveau Front populaire «fait tout pour avancer dans ce sens-là, dans le respect des quatre forces à gauche». Alors que les élus du NFP appellent, dans un communiqué, Emmanuel Macron à se tourner vers eux pour former un gouvernement, Fabien Roussel insiste sur ce point, afin de «laisser le NFP gouverner et choisir des majorités». Et de conclure : «Nous allons lui proposer un nom et la balle sera vite dans son camp».

il y a 408 jours

Pour Carole Delga, la candidature d’Olivier Faure au poste de Premier ministre «est logique». Au micro de BFMTV, la présidente du Conseil régional d’Occitanie depuis 2016 explique que «c’est tout à fait dans l’ordre des choses que le Premier secrétaire [du PS] prenne cette responsabilité». Un peu plus tôt cet après-midi, Olivier Faure s’était en effet dit «prêt à assumer» ce rôle. Également interrogée sur la possibilité d’intégrer des «macronistes de gauche» dans une future coalition, Carole Delga a martelé que l’objectif était bien «d’avoir un gouvernement qui a une majorité», et que la question des députés composant cette coalition était «secondaire».

il y a 408 jours

Chez Thierry Solère, les dîners secrets de la macronie et du RN. Le conseiller officieux d’Emmanuel Macron a reçu ces derniers mois à plusieurs reprises Marine Le Pen et Jordan Bardella, en présence notamment d’Edouard Philippe ou du ministre des Armées, en toute discrétion. Thierry Solère aurait rempli un rôle d’agent de liaison entre le camp présidentiel et le RN. La dédiabolisation du RN passe aussi par ces rencontres secrètes. Lire notre enquête.

il y a 408 jours

Les Républicains «indépendants» se réuniront demain pour désigner leur président. Entre 30 et 40 députés élus avec l’étiquette Les Républicains s’accorderont mercredi 10 juillet sur le nom de leur futur chef de file. Ils devraient également renommer leur groupe, après s’être mis d’accord sur la ligne indépendante prônée par Laurent Wauquiez, ont-ils fait savoir. Laurent Wauquiez «devrait se présenter» à la présidence du groupe, a indiqué une source, précisant que sa candidature n’était pas encore confirmée. Une autre source précise que le président sortant Olivier Marleix, voire la députée Michèle Tabarot, pourraient aussi être candidats.

il y a 408 jours

Le plan des socialistes pour pousser Olivier Faure à Matignon. La gauche n’est plus une force d’opposition, mais le premier groupe de l’Assemblée nationale, qui prétend aujourd’hui former un gouvernement. Et les socialistes, désormais à quelques sièges près des insoumis (autour de 70 chacun), revendiquent aujourd’hui Matignon. Lire notre analyse.

il y a 408 jours

Entre les élections européennes et les législatives, le gouvernement sort d’une longue période de réserve. «En théorie, maintenant, on pourrait faire toutes les annonces qu’on souhaite !», plaisante un conseiller ministériel. Maintenus à leur poste par Emmanuel Macron qui attend d’y voir plus clair, certains membres de l’équipe Attal aimeraient désormais prendre la tangente. Et ne se voient pas gérer les affaires courantes indéfiniment. «Je ne vois pas comment le Président pourrait refuser la démission du gouvernement, au plus tard le 17 juillet», soit la veille de l’installation de la nouvelle Assemblée nationale, estime un ministre. «Un gouvernement en place encore plusieurs semaines, c’est impossible, ça donne l’impression qu’on s’accroche, reprend le même. Les électeurs RN croient qu’on leur a volé leur victoire, la gauche ne comprend pas pourquoi elle n’est pas à Matignon. Et nous, on garde le silence. Emmanuel Macron a mis 30 minutes à dissoudre après les européennes et là, il ne tire pas les enseignements du scrutin ? Cette situation ne peut pas durer». Par Laure Equy.

il y a 408 jours

Le camp présidentiel n’en finit plus de s’en concerter. Après une première réunion du groupe Renaissance, durant trois heures, puis un brainstorming des huiles macronistes, vers 15 heures, au QG du parti, Sylvain Maillard a encore rappelé ses troupes pour un troisième point de situation, salle Colbert à l’Assemblée nationale à 17 h 30. Il était question d’«écrire nos lignes rouges dans une coalition, nos axes programmatiques dans une coalition», écrit à ses ouailles sur Telegram Sylvain Maillard, président sortant du groupe. Gabriel Attal, présent ce matin, était lui aussi de retour au Palais Bourbon. Le Premier ministre maintenu à son poste, convie, en plus, ce soir, les candidats Renaissance élus et battus à Matignon. Quant au document sur lequel phosphorent les élus du bloc central, il doit ensuite être «présenté et amendable» lors d’une nouvelle réunion mercredi. Alors que le Nouveau Front populaire cogite à huis clos sur son gouvernement, feu la majorité ne veut pas être en reste et plaide pour une coalition alternative, sans LFI ni le RN, espérant décrocher les socialistes, communistes et écologistes des Insoumis, et convaincre LR de les rejoindre. Par Laure Equy.

il y a 408 jours

L’appel des écolos, insoumis et socialistes à empêcher l’accès du RN aux fonctions clés de l’Assemblée. Tous réélus députés, ce sont les anciens chefs de groupe des partis qui ont pris la parole ce mardi au palais Bourbon. «L’extrême droite n’est pas compatible avec la République», a d’abord affirmé l’écologiste Cyrielle Chatelain, avant de marteler : «Le Rassemblement national ne doit occuper aucun poste dans cette Assemblée nationale». «Une bonne idée», a plus tard abondé l’insoumise Mathilde Panot, citant l’exemple d’un Parlement européen hermétique à l’extrême droite aux postes à responsabilité. Puis c’est le PS, avec Boris Vallaud, qui s’est montré en faveur d’une telle approche. Côté communistes en revanche, l’ancien chef des députés André Chassaigne s’inquiète des «conséquences» de ce genre de cordon aux yeux du «peuple», alors que l’extrême droite dénonce déjà un «comportement antidémocratique». Il y a deux ans, le RN obtenait deux sièges de vice-président, suscitant l’indignation de la gauche. Alors, cordon ou non ? La présidence de l’Assemblée sera en jeu le 18 juillet, et les postes de vice-présidents et questeurs le lendemain.

il y a 408 jours

A l’Elysée, rendez-vous entre Macron et Larcher. Selon une information du Figaro, le président de la République a échangé en fin de journée avec le président du Sénat Gérard Larcher. Parmi les objets du rendez-vous figure l’hypothétique coalition parlementaire, sur toutes les lèvres depuis les résultats des législatives. Le chef de l’Etat avait déjà reçu l’élu des Yvelines le 2 juillet, cinq jours avant le second tour. «Je me rends à l’Elysée pour évoquer avec Emmanuel Macron les conséquences de cette dissolution brutale et le fonctionnement des institutions pour l’avenir. Pour éviter toute interprétation : j’ai accepté cette invitation comme président du Sénat, non comme responsable politique», a écrit le président du Sénat sur X peu avant la réunion.

il y a 408 jours

Dans l’œil de Libé.

il y a 408 jours

Les élus du NFP appellent Emmanuel Macron à se tourner vers eux pour former un gouvernement. «Conformément à l’usage républicain en période de cohabitation, il revient au président de la République de se tourner dès à présent vers le Nouveau Front Populaire pour lui permettre de former un gouvernement», écrit la coalition de gauche dans un communiqué publié ce mardi. Le texte poursuit, mettant en garde contre toute tentative de détournement des institutions : «Si le président de la République persistait à ignorer le résultat de l’élection de dimanche, cela serait une trahison de l’esprit de notre constitution et un coup de force démocratique auquel nous nous opposerions de toutes nos forces». Le NFP promet également de mettre son programme en œuvre, «en excluant toute coalition contre-nature».

il y a 408 jours

Qui sont les nouveaux élus de gauche issus de la société civile ? Le Nouveau Front populaire occupera (au moins) 178 sièges dans la nouvelle Assemblée nationale. Parmi la cinquantaine de nouveaux élus, une partie d’entre eux sont issus de la société civile et vont découvrir le Palais-Bourbon. Découvrir les portraits.

il y a 408 jours

Les députés macronistes cogitent sur la coalition. L’ex-patron des députés Renaissance Sylvain Maillard donne rendez-vous à ses troupes à 17 h 30 pour phosphorer sur l’hypothétique coalition parlementaire. Dans un message transmis aux élus dans une boucle, il invite à réfléchir les «lignes rouges» des macronistes et leurs «axes programmatiques» dans le cadre d’une future coalition. Le document issu de cet échange sera discuté par les députés de (l’ancienne) majorité lors d’une réunion de groupe mercredi.