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Législatives 2024 : dans sa lettre, «le président refuse de reconnaître le résultat des urnes», fustige Jean-Luc Mélenchon

Trois jours après le second tour des élections législatives, qui a vu le Nouveau Front populaire arriver en tête mais sans majorité claire, les tractations entre responsables politiques continuent ce mercredi 10 juillet. «Libé» vous aide à suivre les principales informations politiques de la journée.

Jean-Luc Mélenchon a réagi, ce mercredi, à la lettre d'Emmanuel Macron. (Denis Allard/Libération)
Publié le 10/07/2024 à 7h38, mis à jour le 10/07/2024 à 22h04

En résumé :

  • Dans une «lettre aux Français» publiée dans la presse régionale peu avant 17 heures, ce mercredi, Emmanuel Macron dit sa volonté de «laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir» des compromis. Dans l’intervalle, explique-t-il, «le Gouvernement actuel continuera d’exercer ses responsabilités».
  • Trois jours après que le Nouveau Front populaire est sorti en tête du second tour des élections législatives, ses leaders négocient toujours ce mercredi 10 juillet pour trouver un nom à proposer «dans la semaine» pour le poste de Premier ministre.
  • Edouard Philippe a plaidé mardi soir pour un «accord technique» entre le camp présidentiel et Les Républicains (LR), qui devront, en cas de refus, «expliquer à leurs électeurs qu’ils ont préféré un gouvernement du Nouveau front populaire avec LFI».
  • Retrouvez l’ensemble des résultats par circonscription du deuxième tour des élections législatives 2024 sur le site de Libération. Pour revivre les développements de la journée de mardi, c’est ici.
Le 10/07 à 21H35

La gauche ne devrait «pas utiliser le 49.3» à l’Assemblée, estime Sandrine Rousseau. La députée écologiste parisienne plaide pour un engagement de la gauche à ne pas utiliser le 49.3 dans cette nouvelle Assemblée nationale sans majorité claire, «pour respecter les désistements républicains et les électeurs». En début de semaine, le patron des socialistes Olivier Faure avait ouvert la boîte de Pandore en estimant que «ce qui s’est fait par le 49.3, peut se défaire par 49.3», ce qui ne remporte pas une vive adhésion à gauche. L’utilisation massive de cet article de la Constitution par l’ancienne majorité présidentielle avait été critiquée pendant des mois par les députés de l’opposition, notamment lors de la réforme des retraites. «Il y a plein de textes sur lesquels on peut avancer pendant quelques années en trouvant des majorités à l’Assemblée […]. Ça sera difficile et fastidieux mais on peut y arriver, amendement par amendement», estime Sandrine Rousseau.

Le 10/07 à 21H20

Pour Olivier Faure, le gouvernement doit changer «le plus tôt possible». Les représentants de la gauche défilent sur les plateaux, et leurs éléments de langage sont peu ou prou les mêmes. Sur France 2, Olivier Faure a répondu aux questions de Caroline Roux. «Le peuple a parlé, il faut maintenant respecter son choix», a insisté le premier secrétaire du PS, qui souhaite un changement de gouvernement «le plus tôt possible». Et a jugé «lunaire» que le «gouvernement battu» soit encore présent le 14 juillet, pour les Jeux olympiques voire au-delà. «Il y a une continuité de l’Etat, personne ne va mettre à bas ce qui a été préparé pour les Jeux olympiques. » Mais qui dit nouveau gouvernement dit nouveau Premier ministre, et sur ce point, le socialiste - qui s’est dit «prêt» à incarner la fonction - n’a rien lâché. «Il faut chercher un consensus», a-t-il répété, en précisant que des discussions sont toujours en cours. Comme ses homologues de gauche, il martèle que «le projet» prime. Tout en concédant que certains sujets devront passer par le «débat parlementaire» et des négociations.

Le 10/07 à 20H53

Eric Coquerel trouve la lettre de Macron «extrêmement dangereuse» et estime que le NFP peut gouverner. Présent sur le plateau de BFMTV ce mercredi soir, le député insoumis réélu a été invité à réagir à la lettre du président de la République publiée dans la journée. «Je trouve ça extrêmement dangereux. Les Français se sont mobilisés […]. Si on leur vole la signification du scrutin, c’est extrêmement problématique pour la suite et la démocratie», juge Eric Coquerel. Il défend la faible majorité du Nouveau Front populaire (à qui il manque plus de 100 députés pour faire voter ses textes), en rappelant que la première salve de mesures se fera par décrets. Pour le reste, la majorité se trouvera au «texte par texte». Comme l’abrogation de la réforme des retraites, «on peut la faire voter», veut croire le député. Même avec l’extrême droite, s’interrogent les autres invités. «Bien sûr !», répond-t-il sans hésitation. «Si je fais une loi sur une base de gauche, c’est aux députés du Rassemblement national de faire ce qu’ils veulent faire par rapport à ce qu’ils ont promis à leurs électeurs», argumente Eric Coquerel.

Le 10/07 à 20H02

«Un nom, un gouvernement» dès «demain», soutient l’écologiste Cyrielle Chatelain. Au micro de Franceinfo ce mercredi soir, la député écologiste, réélue sous la bannière du Nouveau Front populaire, a donné une échéance claire à son groupe. Il faut que «demain», le NFP soit «en capacité de donner un nom, un gouvernement, une équipe», insiste Cyrielle Chatelain. «Nous arrivons au moment où nous devons dire aux Français qui nous proposons pour gouverner le pays», assène la députée de l’Isère. L’annonce du gouvernement de la gauche se fait de plus en plus attendre. Mais Emmanuel Macron, chargé de nommer le futur Premier ministre, n’a toujours pas appelé les différents partis du NFP, d’après leurs dires.

Le 10/07 à 19H24

Côté extrême droite non plus, la lettre de Macron ne passe pas. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a lui aussi réagi à la lettre du chef de l’Etat. «Irresponsable», s’exclame-t-il sur X. «Emmanuel Macron organise la paralysie du pays en positionnant l’extrême gauche aux portes du pouvoir, après d’indignes arrangements», dénonce-t-il, en faisant référence au barrage républicain contre le Rassemblement national lors des élections législatives. «Et son message est désormais : débrouillez-vous», interprète-t-il à la lecture de cette lettre. La présidente du Rassemblement national à l’Assemblée, Marine Le Pen, y est également allée de son petit commentaire : «Si je comprends bien, dans sa lettre, Emmanuel Macron propose de faire barrage à LFI qu’il a contribué à faire élire il y a trois jours et grâce à qui les députés Renaissance ont été élus, il y a également trois jours… Ce cirque devient indigne».

Le 10/07 à 18H57

«Le président refuse de reconnaître le résultat des urnes», fustige Jean-Luc Mélenchon. C’est au tour de la figure de la France insoumise de s’attaquer à la lettre d’Emmanuel Macron publiée ce mercredi après-midi. «Unique dans le monde démocratique : le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes et des sièges à l’Assemblée», constate-t-il sur X. «Il prétend donner du temps pour former une autre coalition par magouilles après les élections !», estime-t-il avant d’intimer au président de la République de «s’incliner et appeler le Nouveau Front populaire».

Le 10/07 à 18H51

Selon Marine Tondelier, le «déni» d’Emmanuel Macron «abîme le pays et la démocratie». La patronne des Écologistes a également réagi sur X à la lettre du président de la république, publiée ce mercredi après-midi. «Emmanuel Macron refuse de reconnaître les résultats» des élections législatives, dénonce-t-elle. «Son déni abîme le pays et la démocratie». Elle en appelle désormais aux institutions, qui «lui dicte d’appeler les chefs de parti du Nouveau Front populaire pour nous demander de lui proposer le nom d’un Premier ministre et un gouvernement».

Le 10/07 à 18H36

Bruno Retailleau défend l’idée d’un «Premier ministre d’intérêt public» apartisan. Le chef des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, a plaidé ce mercredi pour «un Premier ministre d’intérêt public» qui serait «dégagé des jeux partisans» et par conséquent capable de rassembler au Parlement. Dans une tribune au Figaro, ce ténor de la droite appelle Emmanuel Macron à «dépasser la logique des partis» en installant à Matignon «une personnalité située au-dessus des clans et des courants, une personnalité apaisante et incontestable par sa compétence, son expérience, son sens de l’État et de l’intérêt général». «C’est une façon de sortir d’une majorité introuvable», estime-t-il, tout en balayant l’hypothèse de voir la droite entrer dans une grande coalition.

Le 10/07 à 18H19

Marc Fesneau prend la tête du groupe MoDem à l’Assemblée. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a été élu ce mercredi à la tête du groupe des députés du parti Mouvement démocrate (MoDem) à l’Assemblée. En duel face à l’ancien président Jean-Paul Mattei, Marc Fesneau a recueilli 20 voix sur 35, contre 14 pour son adversaire. Auprès de la presse, le ministre a dit vouloir contribuer à un «rassemblement pour gouverner le pays», en laissant à l’écart le Rassemblement national et la France insoumise. Interrogé sur son avenir au gouvernement, Marc Fesneau a dit être «pour l’instant […] encore ministre», sans être «sûr que ce soit une vocation qui soit appelée à durer».

Le 10/07 à 18H01

Les réactions à la lettre d’Emmanuel Macron affluent du côté de la gauche. Des socialistes aux insoumis en passant par les communistes, tous dénoncent le «déni» du président face aux résultats des élections législatives qui a placé le Nouveau Front populaire en première force politique de l’Assemblée. Sur X, l’eurodéputée Manon Aubry parle d’un «coup de force démocratique» de la part du chef de l’Etat et souligne le fait qu’il ne nomme pas «la force arrivée en tête des élections» tout au long de sa lettre. Intercepté dans la rue par LCI, le chef de file du PCF, Fabien Roussel, s’agace : «Il faut qu’il arrête de repousser le moment où on va devoir changer de politique !». «Le Président de la République doit prendre acte du résultat des élections législatives. Il ne peut pas faire comme si ce résultat n’existait pas», s’étonne dans la salle des Quatre Colonnes le député élu sous la bannière du Nouveau Front populaire, Benjamin Lucas, qui dénonce «l’arrogance» d’Emmanuel Macron.

Le 10/07 à 17H39

Emmanuel Macron «pas à la hauteur de l’Histoire», réagit Clémence Guetté. Quelques minutes après la publication d’une lettre aux Français d’Emmanuel Macron, qui semble enterrer l’hypothèse de la nomination dans l’immédiat d’un Premier ministre représentant le Nouveau Front populaire, Clémence Guetté accuse le président de la République de ne pas être «à la hauteur de l’Histoire». Emmanuel Macron «avait jeté la France dans les bras de l’extrême droite, nous l’avons évité. Maintenant, le Nouveau Front populaire doit gouverner. Le président doit accepter la démocratie», écrit, sur le réseau social X, la députée La France insoumise (LFI) du Val-de-Marne, dont le nom circule parmi ceux que le parti de gauche pourrait proposer diriger le gouvernement.

Le 10/07 à 17H18

Laurent Wauquiez rejette l’idée d’un accord avec le camp macroniste. Tout juste élu président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, rebaptisé «La Droite Républicaine», Laurent Wauquiez assure que les membres du groupe ne participeront pas à «des coalitions gouvernementales». «Nous ne croyons pas qu’on peut répondre à la crise d’un pays par une combinaison d’appareils», explique-t-il devant le Palais-Bourbon. Le nouveau député de Haute-Loire indique en outre que «tout gouvernement avec LFI» fera l’objet d’une «motion de censure» de la part de son groupe.

Le 10/07 à 17H06

La lettre aux Français d’Emmanuel Macron publiée dans la presse régionale.

Chères Françaises, chers Français,

Les 30 juin et 7 juillet derniers, vous vous êtes rendus aux urnes en nombre pour choisir vos députés. Je salue cette mobilisation, signe de la vitalité de notre République dont nous pouvons, me semble-t-il, tirer quelques conclusions.

D’abord, il existe dans le pays un besoin d’expression démocratique. Ensuite, si l’extrême droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au Gouvernement. Enfin, personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires. Divisées au premier tour, unies par les désistements réciproques au second, élues grâce aux voix des électeurs de leurs anciens adversaires, seules les forces républicaines représentent une majorité absolue. La nature de ces élections, marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir, les oblige à bâtir un large rassemblement.

Président de la République, je suis à la fois protecteur de l’intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions et du respect de votre choix.

C’est à ce titre que je demande à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’Etat de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française, d’engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays. Les idées et les programmes avant les postes et les personnalités : ce rassemblement devra se construire autour de quelques grands principes pour le pays, de valeurs républicaines claires et partagées, d’un projet pragmatique et lisible et prendre en compte les préoccupations que vous avez exprimées au moment des élections. Elle devra garantir la plus grande stabilité institutionnelle possible. Elle rassemblera des femmes et des hommes qui, dans la tradition de la Ve République, placent leur pays au-dessus de leur parti, la Nation au-dessus de leur ambition. Ce que les Français ont choisi par les urnes – le front républicain, les forces politiques doivent le concrétiser par leurs actes.

C’est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre. Cela suppose de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun. D’ici là, le Gouvernement actuel continuera d’exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes comme le veut la tradition républicaine.

Plaçons notre espérance dans la capacité de nos responsables politiques à faire preuve de sens de la concorde et de l’apaisement dans votre intérêt et dans celui du pays. Notre pays doit pouvoir faire vivre, comme le font tant de nos voisins européens, cet esprit de dépassement que j’ai toujours appelé de mes vœux.

Votre vote impose à tous d’être à la hauteur du moment. De travailler ensemble.

Dimanche dernier, vous avez appelé à l’invention d’une nouvelle culture politique française. Pour vous, j’y veillerai. En votre nom, j’en serai le garant.

En confiance. Emmanuel Macron.

Le 10/07 à 16H56

Emmanuel Macron «décidera de la nomination du Premier ministre» lorsque les partis auront «bâti» des «compromis». Dans une «lettre aux Français» publiée dans divers titres de la presse locale, le président de la République affirme qu’il «décidera de la nomination du Premier ministre» lorsque les partis auront «bâti» des «compromis». «D’ici là, le Gouvernement actuel continuera d’exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes comme le veut la tradition républicaine», précise-t-il. Sans citer personne nommément, Emmanuel Macron demande «à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’Etat de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française, d’engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle».

Le 10/07 à 16H41

Laurent Wauquiez élu président du groupe LR, renommé «La Droite Républicaine». Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et nouveau député de Haute-Loire Laurent Wauquiez a été élu ce mercredi président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. Le ténor de la droite, qui ne se cache pas de nourrir des ambitions élyséennes, était le seul candidat à ce poste. Il succède à Olivier Marleix, député d’Eure-et-Loir, à la tête d’un groupe qui change de nom et s’appelle désormais «La Droite Républicaine».

Le 10/07 à 16H21

Emmanuel Macron sort de son silence. Le chef de l’Etat va s’exprimer en fin d’après-midi sur la situation politique du pays, par le biais d’une lettre aux Français, selon des sources citées par l’AFP. Le texte sera publié dans la presse quotidienne régionale.

Le 10/07 à 15H40

Boris Vallaud reconduit à la tête du groupe PS. Réélu dimanche, le député de la 3e circonscription des Landes, Boris Vallaud, a été reconduit à l’unanimité aux commandes du groupe des députés socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale. Il présidait déjà le groupe depuis 2022 mais il se retrouve désormais à la tête de 70 députés (dont l’ancien président de la République François Hollande) contre 31 dans la précédente législature.

Le 10/07 à 15H26

Le camp macroniste se fissure encore un peu plus. Selon les informations de LCI, Stella Dupont, située à l’aile gauche de Renaissance, souhaite elle aussi créer un nouveau groupe social-démocrate issu des rangs du parti présidentiel. «Ce serait utile et nécessaire de créer un groupe distinct de Renaissance pour rendre visible le centre gauche», a précisé la députée tout juste réélue dans le Maine-et-Loire. Une nouvelle scission qui intervient en parallèle de l’annonce de Sacha Houlié (lire ci-dessous), qui a quant à lui annoncé qu’il ne siégerait pas avec le camp présidentiel au sein de la nouvelle Assemblée nationale.

Le 10/07 à 15H00

Ancien fidèle d’Emmanuel Macron, Sacha Houlié ne siègera pas avec le groupe Renaissance. C’était un macroniste de la première heure. Cofondateur des Jeunes avec Macron en 2015, député macroniste élu en 2017 puis en 2022, Sacha Houlié claque la porte. Tout juste réélu sous l’étiquette d’Ensemble, le député de la 2e circonscription de la Vienne, âgé de 35 ans, président de la commission des lois jusqu’à la dissolution, confirme ce mercredi à l’AFP qu’il ne siègera pas avec le groupe Renaissance à l’Assemblée. Dans un article à paraître dans Society vendredi, on apprend que Sacha Houlié a annoncé sa décision à l’Elysée dès le 4 juillet. «J’ai voulu assumer l’étiquette de la majorité jusqu’au bout de l’élection pour qu’on ne me dise pas que je suis un traître, explique-t-il au magazine. Maintenant, c’est terminé : qu’on ne me demande plus rien. […] Je ne suis plus d’accord avec eux.» Sacha Houlié explique vouloir créer un groupe autonome à l’Assemblée, autour de la ligne sociale-démocrate qui était celle d’Emmanuel Macron en 2017, ou, s’il ne parvient pas à atteindre le seuil minimal de 15 députés, en rejoindre un qui corresponde à cette ligne.

Le 10/07 à 14H40

Pour Marine Tondelier, former un gouvernement NFP est un «devoir». «Mon ami, Jordan Bardella, celui qui ne veut pas débattre avec moi», avait fait d’une majorité absolue la condition pour briguer Matignon, lance la secrétaire nationale des Écologistes, en direct sur Instagram et Tiktok ce mercredi, toujours vêtue de sa désormais incontournable veste verte. Mais «si on fait tous comme Jordan», en refusant de former un gouvernement en l’absence de majorité absolue, «on fait quoi ?», s’interroge-t-elle. La cheffe de file écologiste de la coalition de gauche répète que les dirigeants du Nouveau Front populaire sont tous «en ce moment autour de la table, malgré leurs histoires politiques différentes et […] leurs résultats aux élections» disparates, dans l’optique de constituer un gouvernement. Et Marine Tondelier d’interpeller le chef de l’Etat : «Emmanuel Macron doit immédiatement se tourner» vers le NFP pour choisir un Premier ministre.