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Législatives : Huguette Bello «ferait honneur à tous», dit Jean-Luc Mélenchon

Elections législatives 2024dossier
Ce vendredi 12 juillet, les «purgés» et dissidents de La France insoumise ont officialisé la scission avec le parti de Jean-Luc Mélenchon. Si les partis du NFP ne sont pas encore tombés d’accord sur le nom qu’ils soumettront pour Matignon, celui de la présidente de La Réunion Huguette Bello semble faire consensus.
Huguette Bello lors d'un meeting de la France insoumise en région parisienne le 16 mars 2024. (Bertrand Guay/AFP)
publié le 12 juillet 2024 à 7h45
(mis à jour le 12 juillet 2024 à 22h09)

En résumé :

  • Toujours pas de fumée blanche du côté du Nouveau Front populaire. Mais un nom se précise pour Matignon : celui d’Huguette Bello. Les insoumis, communistes et écologistes semblent apprécier la présidente du conseil régional de La Réunion. Le socialistes bloquent encore.
  • Emmanuel Macron a déploré ce vendredi lors d’une réunion à l’Elysée le «spectacle désastreux» donné par son camp lors d’une semaine marquée par des divergences internes sur la ligne ou la gouvernance du groupe fraîchement élu à l’Assemblée, ont indiqué des participants. Lors de cette rencontre, à laquelle ont notamment participé Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne, le chef de l’Etat a également appelé ses troupes à «œuvrer à un rassemblement».
  • S’il est «probable» que Gabriel Attal soit le «seul candidat» pour prendre la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale selon Sylvain Maillard ce vendredi matin, au nom de «l’unité», restent des débats, notamment sur l’attitude à tenir face au RN. Le camp présidentiel n’a donc pas fini de se fissurer d’ici au 20 juillet et la répartition des postes au Palais-Bourbon.
  • Retrouvez l’ensemble des résultats par circonscription du second tour des élections législatives 2024 sur le site de Libération. Pour revivre les développements de la journée de jeudi, c’est ici.
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Huguette Bello «ferait honneur à tous», selon Mélenchon. Après environ une heure trente d’analyse, le leader insoumis en est venu à la question des négociations en cours avec les partenaires du Nouveau Front populaire. «Nous avons avancé jusqu’au point où un nom est apparu, une proposition qui ferait honneur à tous : Huguette Bello.» Le leader insoumis ne manque pas de compliments au sujet de la président de la Réunion : «Elle coche de nombreuses cases. Elle est une femme d’un territoire d’Outre-Mer, dont personne ne peut soupçonner la droiture de vie, et les engagements de longue date. Elle serait la personne qui serait écoutée avec crédit et respect pour régler la situation en Nouvelle-Calédonie. Elle nous a soutenu à plusieurs reprises, chaque fois sans contrepartie. Elle est une femme, racisée, une féministe antiraciste.» Jean-Luc Mélenchon assure que si son nom n’a pas été encore officiellement proposé, c’est que les socialistes bloquent. «Trois formations au moins sont d’accord sur le sujet : les insoumis, les communistes et les verts», dit-il. Le PS, quant à lui, pousserait toujours pour une candidature d’Olivier Faure même si les discussions sont toujours en cours.

il y a 407 jours

Pour Jean-Luc Mélenchon, il n’y aura «jamais, jamais d’alliance» avec la macronie. La conférence que donne le leader des Insoumis ce vendredi soir lui permet de rappeler le cap qui doit être tenu selon lui. Le front républicain qui s’est constitué au soir du premier tour est un «cordon sanitaire que certains veulent transformer en alliance politique», dénonce-t-il. Mais Jean-Luc Mélenchon veut «rappeler solennellement que ce que vous appelez le front républicain, ne nous concerne pas». Avant d’assumer : «Ce n’est pas une alliance. Il n’y en a pas eu et il n’y en aura jamais jamais avec vous. Jamais. D’aucune forme, d’aucune façon.» Le patron de la FI est convaincu qu’il est impossible qu’une alliance avec le centre puisse «apaiser la vie politique» : «Quand on arrive à discuter du rétablissement de l’impôt sur la fortune, il y a des gens qu’on ne pourra pas apaiser parce que c’est leur fortune dont il est question.»

il y a 407 jours

Jean-Luc Mélenchon dénonce le «coup de force» d’Emmanuel Macron. Dans son «moment politique» - conférence en public où il revient sur les législatives - ce vendredi soir, le leader des Insoumis laisse exploser sa colère contre le Président de la République, qui serait l’auteur d’un «coup de force». «Macron nie le résultat des élections législatives», tacle Jean-Luc Mélenchon, selon qui le chef de l’Etat fait «comme s’il n’y avait pas eu d’élections». Le patron de LFI a ensuite rappelé que «dans toutes les démocraties du monde, quel que soit le résultat, le groupe majoritaire est immédiatement convoqué pour désigner dans ses rangs la figure du Premier ministre».

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Pour Jean-Luc Mélenchon, Huguette Bello et les partis de gauche ultramarins sont très liés aux insoumis. Après 45 minutes de monologue durant lequel Jean-Luc Mélenchon analyse derrière son pupitre «le moment politique» qu’ont été les élections législatives anticipées, l’insoumis revient sur les résultats du premier tour et estime qu’il y a eu «un bidouillage». Dans les résultats du Nouveau Front Populaire, «qui était trois points derrière le Rassemblement National», les partis de gauche des DOM-TOM n’ont pas été comptabilisés car ils «ont tous été classés divers gauche» défend le fondateur de la France Insoumise. Mais dans ces partis de gauche, il y a «des organisations absolument cohérente comme le parti «Pour la Réunion d’Huguette Bello ou le PIA en Guyane» analyse le père des insoumis qui ne manque pas d’ajouter : «Ce sont des forces liées à nous et plutôt aux Insoumis qu’aux autres.» Habille pirouette numéraire pour rapprocher le score du NFP au premier tour de celui du RN et name dropping peut-être pas si anodin. Le Parti communiste pousse le profil de la présidente du conseil régional de La Réunion, Huguette Bello dans les tractations pour être Première ministre. Un nom qui plaisait à l’insoumis Antoine Léaument et qui est le seul que Jean-Luc Mélenchon a donné en parlant des députés ultramarins.

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Jean-Luc Mélenchon en veut à ceux, à gauche, qui lui ont «tiré dans le dos», Ruffin et Hollande notamment. Le leader de LFI est chafouin. Dans son «moment politique» - conférence en publique où il revient sur les législatives -, Jean-Luc Mélenchon tacle ce vendredi soir ceux qui lui ont «tiré dans le dos» : «Si de l’intérieur des gens disent : ‘‘Ah ce type est insupportable.’’ ou ‘‘Jamais il ne sera Premier ministre.’’ Comme si j’étais l’abomination. Ça nous a coûté. Auprès de qui ? Des faibles, des mous, des indécis.» Jean-Luc Mélenchon tacle notamment François Ruffin - «dans la Somme, garder une circonscription qu’on tient depuis 1962 en perdant des voix, c’est une chose, en prendre une autre à la droite, c’en est une autre». Ou François Hollande : «Ce qui a créé de l’incohérence aussi, c’est de voir surgir tout d’un coup le fantôme de François Hollande revenant d’on ne sait où et arrivant là, au milieu. Quelqu’un leur a dit que ce type est vomi par des millions de gens dans le pays.»

il y a 407 jours

Le groupe des dissidents de «gauche» de la macronie fait flop. On parlait en milieu de semaine d’une quinzaine de députés au moins, issus surtout du camp présidentiel, qui étaient prêts à faire scission pour créer un groupe plus autonome et de «gauche». Ce vendredi soir, le groupe est porté disparu. Stella Dupont, l’une des frondeuses les plus actives avec Sacha Houlié, annonce finalement sur ses réseaux sociaux que «les conditions ne sont pas réunies» pour le former. Cette dernière restera donc «apparentée» au groupe Ensemble/Renaissance.

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Jean-Luc Mélenchon dénonce le «danger public» qu’est Emmanuel Macron. Dans le cadre de son «moment politique», une conférence qu’il tient ce vendredi soir à Paris, Jean-Luc Mélenchon tape fort sur le président de la République. Pour l’insoumis, Emmanuel Macron est un «danger public», un «joueur» qui a voulu, avec la dissolution, «faire des coups comme un banquier d’affaires». Sauf que le coup en question était plus que risqué. «Le RN, c’est une maladie dont on ne se remet pas, c’est comme la mort, dénonce Jean-Luc Mélenchon. C’est une expérience à sens unique que d’avoir des fascistes au pouvoir. Après, pour faire rentrer le dentifrice dans le tube, il faut faire tout ce qu’on a fait à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et ça, ce ne sont pas des discours, mais des bombardements sans fin.»

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Fabien Roussel continue de pousser en faveur d’Huguette Bello. Le parti communiste continue son lobbying. Sur BFM TV, Fabien Roussel a une nouvelle fois dit qu’Huguette Bello était, selon lui, la meilleure personnalité à proposer par la gauche à Matignon. «Le président de la République ne pourra pas dire qu’elle n’est pas républicaine, qu’elle ne peut pas être Première ministre», assure Fabien Roussel car «Huguette a cette capacité de rassembler, de parler à tout le monde». Ce ne sont pas Darmanin, Borne ou Attal qui diront le contraire : tous ont par le passé tenu des propos élogieux la concernant, en dépit des leurs désaccords politiques. Le communiste assure par ailleurs que «LFI a bougé» au sujet de la réunionnaise et que «les Ecologistes sont sensibles à cette proposition». Et le parti socialiste ? «Je leur fait confiance pour mesurer la responsabilité qu’ils ont, pour accepter cette candidature ou en faire une autre. On a toujours travaillé au consensus entre nous», dit Fabien Roussel.

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L’association l’Après de Clémentine Autain a-t-elle été créée avant la «purge» chez LFI ? Adrien Quatennens reproche aux dissidents de La France insoumise, dont Raquel Garrido et Alexis Corbière, d’avoir monté leur association avant leur non-investiture aux législatives. Les membres de l’Après reconnaissent une création dès le mois de mai. Lire l’article de CheckNews.

il y a 408 jours

Fabien Roussel cherche «une autre voie» qu’un Premier ministre issu de LFI ou du PS. «Il y a depuis quelques heures une situation de blocage.» Interrogé sur BFMTV, Fabien Roussel explique que le Nouveau Front populaire n’arrive pas «à trouver une entente entre les propositions issues de LFI ou celles du parti socialiste». «La nuit dernière, nous avons essayé de trouver une autre voie qu’un Premier ministre issu de ces deux formations politiques et qui ferait consensus. Ces propositions sont en discussion.» Depuis quelques heures, le nom de la présidente du conseil régional de La Réunion, Huguette Bello, revient avec insistance.

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Macron devrait accepter la démission d’Attal le 16 juillet. Emmanuel Macron devrait accepter la démission du premier ministre, Gabriel Attal, et du gouvernement mardi 16 juillet, selon Franceinfo. Le président de la République avait demandé lundi à Attal de rester «pour le moment afin d’assurer la stabilité du pays».

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Macron déplore le «spectacle désastreux» donné par son camp cette semaine. Emmanuel Macron a déploré vendredi lors d’une réunion à l’Elysée le «spectacle désastreux» donné par son camp lors d’une semaine marquée par des divergences internes sur la ligne ou la gouvernance du groupe fraîchement élu à l’Assemblée, ont indiqué des participants. Lors de cette rencontre, à laquelle ont notamment participé Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne, le chef de l’Etat a également appelé ses troupes à «œuvrer à un rassemblement», en privilégiant «la Nation plutôt que les ambitions prématurées», a fait savoir un proche de Macron.

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Pour Darmanin, l’élection d’Attal à la tête de Renaissance ne règle ni «la ligne politique» ni «le fonctionnement du parti». Gérald Darmanin estime, dans un message aux députés Renaissance, que l’élection à venir du futur ex-Premier ministre, seul candidat à la tête du groupe présidentiel, ne réglait ni «la ligne politique» ni «le fonctionnement du parti», alors que les leaders de Renaissance sont réunis à l’Élysée autour d’Emmanuel Macron. «Les élections au sein du groupe ne règlent cependant en aucun cas les deux problèmes majeurs qui sont les nôtres : notre ligne politique, notre projet pour les Français et l’examen critique de notre action, de notre méthode et de notre bilan (et) le fonctionnement du parti et la nécessaire représentation des territoires et des sensibilités», écrit, selon plusieurs sources, le ministre de l’Intérieur, réélu député dans le Nord et finalement pas candidat à la présidence du groupe.

il y a 408 jours

Pour Matignon, l’hypothèse Huguette Bello. Encore une candidate pour Matignon ? Alors que les composantes du Nouveau Front populaire peinent à s’entendre sur un nom de Premier ministre à soumettre à Emmanuel Macron, le journal L’Humanité affirme que le Parti communiste pousse le profil de la présidente du conseil régional de La Réunion, Huguette Bello. La femme de 73 ans, députée dans le groupe communiste jusqu’en 2020, avait offert son parrainage non pas Roussel mais à Mélenchon en 2022, et figurait en position non-éligible sur la liste La France insoumise (LFI) lors des dernières élections européennes. Interrogé sur le sujet par BFM, le député LFI Antoine Léaument estime qu’il s’agit d’«un très bon nom», même si, selon lui, «Jean-Luc Mélenchon reste l’évidence» pour le poste de Premier ministre.

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Gabriel Attal seul candidat à la présidence du groupe Renaissance. Ce vendredi à midi, date butoir prévue pour le dépôt des candidatures à la présidence du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal était l’unique candidat. Le chef du gouvernement était à la mi-journée à l’Elysée pour une réunion autour d’Emmanuel Macron et des principaux chefs de file du parti présidentiel, dont le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, un temps pressenti comme candidat à la présidence du groupe mais qui pourrait briguer celle du parti. Un vote formel du groupe au Palais-Bourbon est prévu samedi matin.

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«“L’Après” c’était déjà avant» : Adrien Quatennens critique de nouveau les frondeurs de LFI. Après avoir critiqué une première fois le départ de François Ruffin sur X, l’accusant de s’être servi du soutien de Jean-Luc Mélenchon pour «faire des voix dans les quartiers», l’ancien élu du Nord s’est de nouveau fendu d’un tweet ce vendredi 12 juillet. Il y inclut une capture d’écran selon laquelle la date de création du mouvement L’Après, lancé plus tôt dans la matinée par les frondeurs de LFI, aurait en réalité été créé en mai 2024, soit plusieurs semaines avant l’exclusion des dissidents du parti. «“L’Après” c’était déjà avant», raille-t-il.

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Aymeric Caron menace de porter plainte contre Caroline Yadan… à nouveau. Aymeric Caron avait déjà porté plainte en mars contre la députée Ensemble – fraîchement élue, elle vient de battre Meyer Habib dans la 8e circonscription de l’étranger – qui avait déclaré que le LFI «armait par ses propos les terroristes de demain qui pourront tuer en toute impunité au nom du peuple palestinien». Caroline Yadan récidive. Elle devrait donc avoir des nouvelles de l’avocat du député insoumis, une fois de plus. Celui-ci a annoncé sur X que ses avocats «décideront du dépôt éventuel d’une deuxième plainte» après que la remplaçante de Meyer Habib a lancé ce vendredi sur Radio J que Caron avait «relativisé le viol d’une gamine de 12 ans parce que juive», en référence au viol et à l’agression à caractère antisémite d’une fille de 12 ans à Courbevoie au mois de juin. Une accusation qualifiée de «délire total» de la part d’Aymeric Caron.

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Gabriel Attal officialise sa candidature à la présidence du groupe Renaissance. Dans un message adressé aux députés Renaissance, l’actuel Premier ministre annonce avoir «l’honneur de présenter [s]a candidature à la Présidence» du groupe à l’Assemblée nationale, dont le vote interne aura lieu samedi matin. «Je n’envisage cette mission que dans la collégialité la plus totale et, si vous me faites confiance, j’aurai besoin de chacune et chacun d’entre vous», écrit-il sur un ton rassembleur. Tout en rappelant que son parti a «frôlé la disparition», Gabriel Attal ajoute également qu’il pourra «siéger sur les bancs» de l’Assemblée «dès lors que le Président de la République aura accepté» sa démission. Par ailleurs, il fait savoir qu’il s’oppose à tout gouvernement incluant des ministres RN ou LFI.