Menu
Libération
L'essentiel

Législatives : accusée d’avoir «pactisé avec le RN» pour garder le Perchoir, Yaël Braun-Pivet dénonce une polémique «nauséabonde»

Elections législatives 2024dossier
Les socialistes tiennent un conseil national ce samedi 13 juillet au sujet du nom du Premier ministre à proposer à Emmanuel Macron. Dans le même temps, le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale a désigné l’encore Premier ministre comme nouveau président.
Yaël Braun-Pivet, à Paris, le 9 juin. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 13 juillet 2024 à 10h35
(mis à jour le 13 juillet 2024 à 19h57)

En résumé :

il y a 306 jours

Le conseil national du PS s’achève sans conclusion. Alors, Huguette Bello ou Olivier Faure ? Le très scruté conseil national du Parti socialiste, réuni ce samedi après-midi, a conclu... qu’il n’était pas encore temps de trancher la question de la personnalité du Nouveau Front populaire à proposer pour Matignon. En conclusion des débats, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, aurait fait valoir que les Ecologistes n’ont pas non plus tranché et que la piste Huguette Bello n’est pas forcément majoritaire au sein de l’alliance de gauche. «Nous continuons de cheminer pour trouver un nom, rien n’est acté», fait savoir un participant. En précisant : «Il n’y a pas de drame à discuter, on aura quelqu’un d’ici le 18 juillet.»

il y a 306 jours

Fabien Roussel dénonce la manifestation devant le siège du PS.

il y a 306 jours

Le siège du PS redécoré par des militants pro-Bello. Pas sûr que l’initiative plaise beaucoup aux dirigeants socialistes. Le siège du PS à Ivry-sur-Seine a été recouvert ce samedi après-midi de messages appelant à désigner Huguette Bello comme personnalité du Nouveau Front populaire pour briguer Matignon. Une manifestation de militants pro-Bello se tenait alors que le conseil national du parti à la rose, qui pousse jusque là le nom de son Premier secrétaire Olivier Faure, se réunissait en visiconférence pour trancher sa position. L’ancien président du conseil national, Luc Broussy, a déploré sur X des «méthodes de voyous» et des «actes d’intimidation».

il y a 306 jours

Laurent Gnaedig, qui trouvait que le «point de détail de l’histoire» n’était «pas antisémite», radié du groupe RN de la région Grand Est. Il fait partie des candidats RN aux législatives épinglés par Libé pour leurs positions racistes, antisémites ou homophobes. Laurent Gnaedig a été radié du groupe RN au Conseil régional du Grand Est, après avoir déclaré que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz comme «point de détail de l’histoire» n’étaient «pas antisémites». «Je suis non-inscrit dorénavant pour préserver le groupe RN d’éventuelles retombées médiatiques négatives suite à la polémique injuste que j’ai involontairement initiée», a indiqué Laurent Gnaedig à l’AFP ce samedi, précisant que le bureau exécutif du parti avait décidé de cette mesure. S’il siège parmi les non-inscrits au Conseil régional, Laurent Gnaedig a expliqué qu’il était toujours membre du parti RN. «Je soutiens le parti dont je suis membre, explique-t-il. La commission des conflits n’a pas siégé et décidera de mon appartenance au parti.»

Professeur d’anglais de 54 ans, Laurent Gnaedig a déclaré lors d’un débat le 3 juillet sur BFM Alsace que les propos de Jean-Marie Le Pen, prononcés en 1987 et réitérés par la suite, sur les chambres à gaz comme «point de détail de l’histoire» n’étaient «pas une remarque antisémite». Ils ont pourtant valu à Jean-Marie Le Pen, 96 ans aujourd’hui, fondateur du Front national, ancêtre du RN et figure historique de l’extrême droite française, d’être condamné en justice et exclu de son parti. Candidat RN dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin, Laurent Gnaedig a été battu au second tour par l’ancienne ministre macroniste Brigitte Klinkert.

il y a 306 jours

Accusée d’avoir «pactisé avec le RN», Yaël Braun-Pivet dénonce une polémique «nauséabonde». Selon un article du Figaro paru vendredi soir, relayé notamment à gauche, Yaël Braun-Pivet aurait noué une «entente tacite» avec le Rassemblement national pour obtenir sa réélection à la présidence de l’Assemblée jeudi prochain. «Indignité et déshonneur», a ainsi écrit sur X la députée LFI Clémence Guetté, affirmant que Yaël Braun-Pivet «aurait déjà pactisé avec le RN, échangeant leur soutien contre des postes».

Pour l’entourage de la présidente sortante de l’Assemblée, qui dénonce «la haine de LFI» à son encontre, «cette tentative nauséabonde d’une nouvelle polémique n’a aucun sens». «Il n’est nul besoin des voix du RN pour qu’une candidature issue du bloc central réunisse plus de voix que le Nouveau Front populaire ou le RN lui-même», affirme-t-on de même source. Le camp macroniste, fort d’un peu moins de 170 élus, pourrait effectivement tenter de s’appuyer sur une partie de la soixantaine de députés de droite, afin de dépasser les autres blocs de gauche (environ 190 députés) ou du RN et ses alliés (143).

Les députés écologistes, Insoumis et socialistes ont fait part cette semaine de leur volonté d’empêcher le RN d’accéder aux postes stratégiques de l’Assemblée nationale. Une ligne que ne défend pas Yaël Braun-Pivet : cette dernière a rappelé vendredi lors d’une réunion à l’Elysée sa position qui veut que «l’ensemble des partis soient représentés» aux postes-clés, s’inscrivant «dans une logique institutionnelle», selon un participant à ce rendez-vous.

il y a 306 jours

Une manif pour mettre la pression sur le PS. Alors que le conseil national du Parti socialiste doit se réunir à 17 heures, le groupe local du Nouveau Front populaire d’Ivry-sur-Seine appelle à se rassembler dès 16 h 30 devant le siège du parti, situé dans la ville du Val-de-Marne. Objectif : faire pression sur les caciques socialistes pour qu’ils cèdent sur le choix d’Huguette Bello comme candidate commune de la gauche au poste de Première ministre. Le résultat devrait toutefois être limité puisque le conseil national socialiste se tiendra… en visioconférence.

il y a 306 jours

Le Parti socialiste décale son conseil national. Initialement prévue à midi ce samedi, la réunion des socialistes devrait finalement avoir lieu à 17 heures. Auprès de Libération, l’organisation des Roses met en avant des «raisons logistiques, d’organisation, de disponibilités». La pression est intense sur le PS, seul parti du Nouveau Front populaire à ne pas s’être encore rangé derrière le nom d’Huguette Bello comme candidate pour le poste de Première ministre. Les insoumis notamment multiplient les piques sur les réseaux sociaux

il y a 306 jours

Gabriel Attal officiellement désigné à la tête des députés macronistes. Les 98 élus du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale ont élu ce samedi l’actuel Premier ministre comme président du groupe. Parmi les votants, 84 ont opté pour Gabriel Attal, 7 ont voté blanc et 7 se sont abstenus. Il était le seul candidat en lice, après le désistement de l’ancienne cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne.

il y a 306 jours

Les insoumis à l’unisson pour Huguette Bello. Après Sophie Chikirou un peu plus tôt dans la journée, plusieurs autres figurent de la France insoumise insistent en faveur de l’hypothèse de la présidente de la région de La Réunion. «C’est la France qui retrouve le goût du futur» pour Mathilde Panot, députée de la 10e circonscription Val-de-Marne et ancienne présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale. «C’est une grande figure d’Outre-Mer qui saura sortir notre pays des impasses dans lesquelles nous a emmenés Macron», selon Louis Boyard, député de la 3e circonscription du Val-de-Marne. «Le nom d’Huguette Bello au poste de Première ministre rassemble largement. LFI, EE-LV et PCF sont d’accord. Maintenant cher Olivier Faure, tu dois comprendre que ton ambition personnelle ne peut bloquer un pays», a enfoncé Antoine Léaument, élu dans la 10e de l’Essonne.

il y a 306 jours

Le macroniste Christophe Marion critique Huguette Bello et met les socialistes en porte-à-faux. Le député Renaissance a estimé ce samedi sur BFMTV qu’Huguette Bello est «une excellente candidate pour ceux qui ne veulent pas gouverner». L’élu de la 3e du Loir-et-Cher dit avoir «retenu cette phrase» des paroles des socialistes. Ces derniers sont pour l’instant hostiles à cette hypothèse et poussent leur Premier secrétaire, Olivier Faure, comme proposition de Premier ministre à présenter à Emmanuel Macron.

il y a 306 jours

Sophia Chikirou fait monter la pression sur les socialistes. La députée LFI de Paris proche de Jean-Luc Mélenchon exhorte ce samedi le PS à se rallier à la position des autres formations du Nouveau Front populaire, pour désigner Huguette Bello en tant que Première ministrable. «Nous sommes le 13 juillet et le NFP peut présenter officiellement le nom de sa Première ministre. Le parti socialiste ne peut pas être l’obstacle à cet événement historique», martèle Sophie Chikirou sur X (ex-Twitter). Rejeter le nom de la présidente du conseil régional de La Réunion ferait du Parti socialiste le «complice du coup de force d’Emmanuel Macron», selon l’élue LFI.

il y a 306 jours

Comment Gabriel Attal entre en piste pour la succession de Macron. Alors qu’il s’apprête à prendre ce samedi la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, le Premier ministre acte la rupture avec le chef de l’Etat. En milieu de semaine dans le huis clos d’un conclave au cours duquel était débattue la volonté du chef de l’Etat de repousser le scrutin pour la présidence du groupe à septembre, Gabriel Attal a avancé ses pions : «Il faut s’émanciper du Président. Il faut qu’on prenne notre destin en main.» Vendredi matin, ce pur produit du macronisme écrivait dans sa profession de foi pour l’Assemblée : «Nous avons failli disparaître.» Avant d’ajouter : «Il faut tout repenser, tout réinventer, tout reconstruire.» La présidentielle n’est plus un tabou pour ses proches et «la guerre totale» avec Gérald Darmanin a démarré. Notre enquête.

il y a 306 jours

«Une fois qu’il sera démissionnaire, Gabriel Attal pourra siéger à l’Assemblée, mais c’est une façon de torturer le droit». «Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire.» Or bien que Gabriel Attal ait remis sa démission au président de la République le 8 juillet, celui-ci ne l’a pas encore acceptée. Il reste donc Premier ministre de plein exercice. Libération a interrogé deux constitutionnalistes sur cette contradiction. Jean-Philippe Derosier est professeur agrégé de droit public à l’université de Lille et titulaire de la chaire d’études parlementaires, et Benjamin Morel maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas. A lire ici en interview.

il y a 306 jours

Un samedi chargé sur l’autoroute de la politique. Pendant que les vacanciers tracent la route, les tractations vont bon train ce samedi. Les socialistes se réunissent en conseil national à la mi-journée. Ils pourraient se prononcer sur la possibilité que les élus du Nouveau Front se départagent par un vote au sujet du nom à proposer à Emmanuel Macron pour le poste de Premier ministre. Côté PS, on penchait pour le Premier secrétaire Olivier Faure, mais insoumis, communistes et écologistes se sont mis d’accord pour Huguette Bello.

Côté macronie, le vote de ce samedi est moins incertain, mais pas moins lourd de sens. Les 95 nouveaux députés rattachés au groupe à l’Assemblée nationale se réunissent dans la matinée, pour introniser formellement Gabriel Attal comme président. Le Premier ministre (pour quelques jours encore) et député des Hauts-de-Seine est le seul candidat. Il n’y aura d’ailleurs peut-être plus très longtemps de groupe «Renaissance» à proprement parler. Gabriel Attal a fait savoir que sa première proposition serait de le renommer «Ensemble pour la République».

Début du live : le 13/07/2024 à 10:35