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Présidentielle: Macron dénonce la proposition de Le Pen d’interdire le voile dans la rue

Election Présidentielle 2022dossier
Les candidats jettent ce vendredi leurs dernières forces dans la bataille en ce dernier jour de campagne électorale avant que ne s’ouvre la période dite de réserve à minuit et ce jusqu’à dimanche.
Emmanuel Macron interviewé sur Brut le 8 avril. (Brut)
publié le 8 avril 2022 à 7h48
(mis à jour le 9 avril 2022 à 0h30)

Médias en ligne pour Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, terrain pour Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Yannick Jadot : les candidats profitent vendredi des dernières heures de la campagne officielle du premier tour pour battre le rappel des électeurs, en espérant convaincre indécis et potentiels abstentionnistes.

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Macron dénonce la proposition de Marine le Pen d’interdire le voile dans la rue. Il a estimé que cette mesure «diviserait le pays», mais a souhaité en revanche que des femmes «tombent le voile d’elles-mêmes». «On avait oublié ce qu’elle (Marine Le Pen) était vraiment. Elle est pour diviser le pays et sortir des millions de femmes et d’hommes en disant : vous n’avez rien à faire chez nous», a-t-il dit sur Brut. «Ce n’est pas ça la France». «L’Etat «ne combat pas» la religion, c’est pourquoi «il n’y a pas d’interdiction d’une religion et de ses signes dans l’espace public». Et de poursuivre : «Si la candidate d’extrême droite Marine Le Pen interdit le voile, de par notre Constitution, elle va devoir interdire la kippa, elle va devoir interdire la croix, elle va devoir interdire les autres signes religieux». Conclusion du candidat président visiblement déjà dans la perspective d’un second tour face à la candidate du RN : «Ce que défend Madame Le Pen, ça n’est pas notre histoire, ça n’est pas la République, ça n’est même pas notre Constitution».

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Macron sur Brut, «de la chasse» à la «bouffe de merde» , le reste de ses déclarations.

Sur les cabinets de conseil, Macron dénonce l’hypocrisie de la droite et du PS : «Même les opposants qui contestent oublient qu’ils les ont beaucoup fait travailler. Parce qu’il y a dix ans, quand il y avait des cabinets qui faisaient la réforme de l’Etat, c’était McKinsey qui les faisaient pour beaucoup. Je veux dire, c’est un jeu d’hypocrite complet.» Et il nie tout recours disproportionné : «On a une pratique qui n’est pas déviante et il ne faut pas tout simplifier parce que si on veut avoir le meilleur service pour l’Etat et les collectivités locales, il est hyper-important d’avoir les meilleurs qui nous aident à former, à former nos fonctionnaires.»

Sur la chasse il se veut pragmatique. «Je ne dirais pas que la chasse est une barbarie. La chasse est une pratique, ça renvoie aussi à des traditions. Il y a des chasses qui ne sont plus acceptables. Moi, j’ai d’ailleurs assumé de les interdire»

Sur l’élevage il charge les éleveurs étrangers pour mieux cajoler les Français : «Cela fait des années qu’on dit qu’on veut bouffer moins cher et donc on bouffe de la merde. Pardon de le dire ça comme ça, [ça fait des années] qu’on importe des élevages de l’est de l’Europe et qu’on stigmatise les agriculteurs qui sont chez nous et on ne leur permet pas de vivre de leurs revenus».

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Macron ne veut pas que les «questions d’orientation sexuelle» soient abordées avant le lycée. «Êtes-vous favorable à l’idée que les questions d’orientation sexuelle et d’identité soient traitées au sein de l’école de la République ? Et si oui, à quel âge ?», lui demande un lecteur de Brut. Réponse de Macron. «Je ne suis pas favorable à ce que ce soit traité dans l’école primaire. Je pense que c’est beaucoup trop tôt. Je suis sceptique sur le collège, mais ma position n’est pas arrêtée. Je suis favorable, mais il faut former les enseignants pour le faire et c’est un vrai travail, au lycée.» «Ce n’est pas très loin de la ligne d’Eric Zemmour», note avec raison le journaliste Thomas Snégaroff. «Je crois qu’il est contre tout, lui», rétorque Macron, piqué au vif. «Je suis un peu blessé, que vous me compariez à Eric Zemmour qui a des paroles odieuses sur ces sujets. Moi, je suis fier que dans ce mandat, on se soit plutôt battu contre celles et ceux qui, justement, expliquaient à des personnes qui croyaient qu’il fallait faire des thérapies de conversion – on a interdit dans la loi [les thérapies de conversion]. Moi, je me bats pour ça. Je suis progressiste. Mais je pense que pour les enfants et les ados, il faut être très prudent.»

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Nucléaire : Macron dénonce les «projets fous» de Jadot et Mélenchon. Quid du rapport du GIEC qui implore les Etats d’agir dans les trois ans à venir contre le dérèglement climatique ? Macron s’est d’abord «félicité d’être celui qui a pris les décisions pour arrêter les grands projets qui étaient fous pour le climat», rappelant que ses gouvernements ont mis un terme à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et au méga centre commercial Europa City dans le Val-d’Oise. Mais sortir du nucléaire ? «C’est impossible», même à échéance 2050, comme le proposent plusieurs candidats de gauche, a martelé Macron. «Quand j’écoute le projet de Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon qui proposent de sortir du nucléaire rapidement, ce sont des projets fous d’un point de vue climatique, parce que ce sont des projets qui ont une crédibilité zéro. On ne peut supprimer et remplacer le nucléaire par le renouvelable. D’ailleurs, l’exemple de l’Allemagne le montre, ce sont des projets qui feront réimporter du gaz ou réouvrir des centrales à charbon.» Sur les renouvelables, et l’implantation d’éoliennes notamment, il a reconnu le retard de la France «En début de mandat, si les Françaises et les Français me font confiance, il faut qu’on ait une loi de simplification pour réduire les délais», a-t-il proposé.

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Age de départ à la retraite : Macron fait une petite ouverture sur la pénibilité. En 2017, le candidat Macron excluait tout report de l’âge légal de départ en retraite. Le même défend aujourd’hui un report de cet âge légal de trois ans, à 65 ans. «L’âge moyen de départ est au-dessus de 63 ans» actuellement, rappelle-t-il sur Brut. «Soit je baisse les pensions, je suis contre. Je veux monter la pension minimale à 1 100 euros. Je veux pouvoir indexer les pensions sur l’inflation, dès cet été» indique-t-il. Et de poursuivre : «Les gens qui ont commencé à travailler plus tôt, il faut qu’ils puissent partir avant […] ils vont partir un peu plus tard qu’aujourd’hui, tout le monde est un peu décalé» reconnaît-il. Avant de faire un léger bougé sur la pénibilité, qu’il dit vouloir prendre en compte dans le cadre d’une «individualisation des normes» qui serait renégociée et donnerait accès à des «bonus» pour pouvoir partir avant l’âge légal.

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Macron dézingue le vote pour l’extrême droite et se pose déjà en alternative. Le président candidat a clairement ciblé Marine Le Pen sans la nommer lors de son entretien sur le média Brut. «Quand je regarde aujourd’hui les arguments qui sont opposés, c’est un vote qui, d’abord, s’appuie sur un rejet de l’immigration. Il faut bien dire que ça fait partie des thématiques. Un rejet aussi, une tension, en tout cas avec la religion musulmane, et beaucoup de confusion dans ces sujets. Et quand je regarde les positions qui ont été prises par l’extrême droite, quels que soient les camps, la candidate ou le candidat de l’extrême droite qui se présente à cette élection, c’est beaucoup de défiance, assez certain avec le complotisme, et durant les deux ans de pandémie, un peu tout et son contraire qui est dit de manière assez inquiétante. Et donc, oui, c’est jouer avec les peurs, beaucoup. Et après, ce sont des propositions de court terme, parfois totalement non financées ou démagogiques, comme le pouvoir d’achat». Et le candidat LREM de conclure : «Moi, je pense que c’est aussi pour ça que je suis engagé. Je pense qu’il faut continuer à s’indigner face aux injustices, mais il faut répondre à ces peurs [en disant] : voilà une vision de société'. Et essayer d’apporter une vision d’espoir».

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Ramené à son engagement de faire baisser l’extrême droite, Macron vante son bilan sur l’emploi et l’industrialisation. De retour sur le média Brut, un an et demi après sa première interview, le candidat Macron a été interrogé par les journalistes Rémy Busine et Thomas Snégaroff. Questionné sur sa promesse au soir de sa victoire en 2017 de tout faire pour que les Français n’aient plus de raisons de voter pour l’extrême droite d’ici la fin du quinquennat, alors que le duo Le Pen Zemmour est aujourd’hui donné à 30 % dans les sondages, Macron a dit : «Un homme seul ne peut pas tout résoudre, on m’a parfois fait le reproche d’essayer. Je pense que les sujets auxquels on s’est attaqués, on a commencé à les régler. Ils nourrissaient les extrêmes.» Parmi les résultats de son action qui auraient dû faire baisser le vote populiste et protestataire, il a rappelé que le gouvernement a réussi en cinq ans «à baisser de plus de deux points le chômage», et cité la création d’«un million» d’emplois nets. «C’est ce qui fait dire que pour la première fois depuis quarante ans, on peut aller vers le plein-emploi», a-t-il dit. Il a également argué de la réindustrialisation du pays, affirmant que désormais «on crée plus d’usines qu’on en ferme, ce qui n’était pas arrivé depuis trente ans». «Ces batailles sont gagnées. Elles nourrissaient les extrêmes», a-t-il plaidé. Avant de concéder une autocritique : «Par contre, quand on regarde les choses, les peurs sont là. Et la peur climatique, la peur de l’autre, il faut bien dire ce qui est, avec ces aspects les plus contestables. On n’a pas réussi à y apporter une réponse suffisamment crédible pour que les gens se détournent massivement des extrêmes», a-t-il concédé.

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Après Macron sur Brut, Hidalgo et Pécresse à 20 h 20 sur TF1, Mélenchon ferme le banc sur Twitch à 21 heures. Hors tweets éventuels ou surprise, le tout dernier évènement de la campagne devrait être celui de Jean-Luc Mélenchon avec son émission, «AllôMelenchon» sur Twitch à 21 heures. La candidate RN Marine Le Pen a prévu de son côté de lancer un appel vidéo à voter en début de soirée, tandis qu’Emmanuel Macron a fait une interview sur Brut à 19 heures. Anne Hidalgo (PS) et Valérie Pécresse (LR) participent à 20h20 sur TF1 à l’émission, «Dix minutes pour convaincre».

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Pécresse, un dernier verre de blanc au village. Après une campagne ardue, la candidate LR a terminé son tour de France vendredi à Cairanne, village viticole du Vaucluse, pour un déplacement sous le signe de la convivialité. «C’est très symbolique pour moi de finir cette campagne dans un village» car «je ne veux pas Paris et le désert français», a-t-elle lancé lors d’un échange avec les habitants organisé sur la place du vieux village, au pied de l’église et au croisement des ruelles en pente. La candidate LR, qui avait commencé sa visite en dégustant un verre de blanc au milieu des vignes de cette commune productrice de Côtes-du-Rhône, a ensuite passé un long moment à parler avec les uns et les autres, lors d’un «déjeuner champêtre» au soleil.

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Pour Zemmour «Marine Le Pen ne peut pas gagner, tout simplement parce qu’elle est isolée» Pour son dernier jour de campagne, le polémiste maurrassien a retrouvé ses lieutenants dans une brasserie du très chic XVIe arrondissement parisien. Au programme, un comité politique pour «définir la stratégie» pour l’entre-deux tours. «Il y aura plusieurs scénarios, en fonction du réel, pas des sondages», a insisté le candidat qui a dévissé sous la barre des 10 % dans les sondages, siphonné en partie par le vote utile en faveur de sa rivale du RN. «Je continue à croire que Marine Le Pen ne peut pas gagner, tout simplement parce qu’elle est isolée».

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Les Jeunes communistes du Val-de-Marne soutiennent Jean-Luc Mélenchon. Leur candidat naturel devrait être Fabien Roussel. Pourtant, le mouvement des Jeunes communistes du Val-de-Marne écrivent dans un communiqué ce vendredi soir que «par respect» pour leur «engagement» et pour leur «histoire politique», ils appellent à voter pour le candidat de l’Union populaire. Les jeunes militants accusent Roussel, représentant du PCF, d’avoir mené une campagne «nombriliste» et «conciliante avec la réaction», et s’inquiètent de voir «le fascisme une nouvelle fois au second tour d’une élection présidentielle». Le programme de l’Avenir en commun, porté par Mélenchon, ayant «le plus de chances d’être appliqué», selon eux.

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Philippe Poutou appelle à voter… pour Philippe Poutou. «Salut à toutes et tous», commence par écrire le candidat du NPA dans un post Facebook. «Nous maintenons notre appel à voter pour notre candidature», poursuit-il avant d’expliquer qu’il comprend «les doutes et les inquiétudes qui frappent de nombreuses personnes à gauche». «On entend très bien les consignes de vote utile pour le candidat LFI le moins mal placé à gauche et on respecte totalement» les avis divergents. Mais pour lui, la véritable candidature anticapitaliste, c’est la sienne. Depuis plusieurs jours, des militants du NPA se posent la question et hésitent à glisser un bulletin pour Mélenchon, qui a une chance d’accéder au second tour et qui est sur un positionnement proche de celui de Poutou.

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Les soutiens de Mélenchon passent la journée… sur Twitch. Les insoumis participent, depuis 7h ce matin, à un Twitch géant, où se relayent différents soutiens. Les députées Mathilde Panot et Clémentine Autain ont relayé leur participation à l’événement sur les réseaux sociaux. C’est le dernier grand rendez-vous de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, qui espère toujours accéder au second tour. Plusieurs influenceurs de Twitch et des réseaux sociaux, comme Rebeu Deter ou Pantoufl, ont aussi annoncé dans la journée qu’ils allaient voter pour le candidat de l’Union populaire. «Parce qu’on a une jeunesse qui crève la bouche ouverte», a justifié Pantoufl. Mélenchon participera, lui, à un dernier «Allô Mélenchon» ce soir à partir de 21h.

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François Hollande réaffirme son vote pour Anne Hidalgo. Oh surprise ! L’ancien Président socialiste votera pour la candidate socialiste. François Hollande (ré) annonce ce vendredi soir qu’il soutient Hidalgo car elle «porte avec conviction, courage et ténacité les valeurs du socialisme». A quelques heures de la fin officielle de campagne, celui qui lorgnerait sur une circonscription pour les législatives repointe le bout de son nez. Il a notamment participé à un meeting avec la candidate à Limoges le 22 mars.

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«Aucune ambigüité» pour Yannick Jadot s’il faut appeler à voter contre l’extrême-droite au second tour. A quelques heures de la fin de la campagne, le candidat écolo s’est exprimé sur l’hypothèse d’un second tour qui opposerait Emmanuel Macron à Marine Le Pen. «On verra, on a parlé de campagne confisquée, moi je n’ai pas envie que le premier tour soit confisqué par le second», a-t-il déclaré en marge d’une visite d’une chaufferie biomasse. Avant d’affirmer que, de toutes façons, «les écologistes n’ont jamais eu aucune ambigüité vis-à-vis de l’extrême droite».

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Pour Philippe Martinez, «l’extrême droite n’est pas un adversaire, c’est une ennemie». Le secrétaire général de la CGT estime dans un entretien à l’AFP que le quinquennat d’Emmanuel Macron a été «le pire qu’on ait connu» du point de vue du dialogue social. Ses ennemis sont clairement identifiés : la droite et l’extrême droite. Car il prévient contre le danger de voir l’extrême droite accéder au pouvoir : c’est «une ennemie» et pas uniquement «une adversaire». Fermement opposé à l’idée de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, comme le propose Emmanuel Macron, Philippe Martinez avertit d’ores et déjà être contre le fait d’aller «discuter des modalités du passage de la retraite à 65 ans».

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Dans une projection de second tour Macron /Le Pen, l’écart se réduit entre les deux candidats. Dans un sondage Elabe, si Emmanuel Macron et Marine Le Pen accédaient au second tour de l’élection présidentielle, l’écart serait très réduit. Le premier atteindrait 51 % des voix, quand la seconde pointerait à 49 %. La candidate d’extrême-droite, sûre de sa stratégie de dédiabolisation, n’a eu de cesse de grimper dans les sondages. Au point, aujourd’hui, de sérieusement pouvoir challenger le président sortant. De l’eau apportée au moulin de ceux qui, à gauche, appellent à faire bloc derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour afin de se débarrasser de la candidate d’extrême-droite et ainsi éliminer le danger.

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Dans le dernier sondage Ipsos, le trio de tête se confirme. C’est le dernier sondage de la campagne. A partir de ce vendredi soir minuit, plus aucune estimation ne peut être divulguée. Emmanuel Macron (26,5 %), Marine Le Pen (23 %) et Jean-Luc Mélenchon (16,5 %) confirment leur place de leaders, loin devant tous les autres candidats. A la quatrième place, Eric Zemmour qui, avec 9 %, poursuit sa baisse. Valérie Pécresse, elle, affiche un petit 8,5 %.

il y a 1223 jours

Dans l’Education nationale, les syndicats dénoncent une «communication scandaleuse» après avoir reçu un message du Président-candidat. Ils sont furieux. Les personnels de l’Education nationale, réunis au sein du syndicat SNPDEN, indiquent dans un communiqué que «les établissements scolaires de France ont reçu ces derniers jours un courrier, puis un courriel émanant d’un collectif se présentant comme l’équipe de campagne du Président candidat». Ce qu’ils dénoncent. Ils parlent d’une «communication scandaleuse et inappropriée». Les établissements scolaires étant, de surcroît, tenus par «obligation de neutralité et ne doivent en aucun cas être les messagers d’un candidat, fusse-t-il Président en exercice ou pas».

il y a 1223 jours

Pécresse regarde déjà dans le rétro de sa campagne. «J’ai été la femme à abattre». Dans le dernier épisode de son podcast «Valérie raconte Pécresse», la candidate LR revient sur ses quatre mois de campagne. «Les Français auraient mérité un grand moment démocratique», regrette-t-elle d’abord, rejetant la faute sur le Covid, l’Ukraine et… «le scénario machiavélique du Président Macron». «Ce qu’il veut, c’est un nouveau face-à-face avec les extrêmes», lance celle qui s’est retrouvée prise en tenaille par le Président sortant d’un côté, et Eric Zemmour et Marine Le Pen de l’autre. Du meeting «raté» du Zénith, en février, Pécresse reconnaît une nouvelle fois qu’elle n’a «pas su trouver le style qui [lui] convenait». Après, dit-elle, «j’ai été la femme à abattre […] Ça a été très violent». De son tour de France, elle retiendra ses rencontres avec des salariés en Normandie, des ouvriers dans les Ardennes, des agriculteurs en Haute-Loire. «C’est toutes ces personnes, qu’Emmanuel Macron qualifie de ‘gens qui ne sont rien’, qui ont fait cette campagne.» Elle conclue : «Dans les campagnes, on rencontre ses vrais amis». Un clin d’œil appuyé aux ralliés à Emmanuel Macron ?