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Cap sur 2022

Présidentielle : Hidalgo, Pécresse, Mélenchon... revivez le super week-end de rentrée politique

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Après le PS à Blois et une droite éclatée façon puzzle samedi, c’était au tour de Jean-Luc Mélenchon dans la Drôme, d’Edouard Philippe en Seine-et-Marne et de Laurent Wauquiez en Haute-Loire de reprendre (ou pas) le chemin des estrades. Revivez ce week-end de rassemblement d’élus et de militants suivi par les reports de «Libération».
Outre la France insoumise, ici dans la Drôme, le PS, les différentes chapelles de la droite et Florian Philippot étaient sur le pont, ce week-end, pour leur rentrée politique. (OLIVIER CHASSIGNOLE/AFP)
publié le 28 août 2021 à 9h56
(mis à jour le 29 août 2021 à 15h09)

En résumé :

  • Pour sa (probable) dernière campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a fait sa rentrée politique avec ses camarades de La France insoumise à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). Le député des Bouches-du-Rhône compte bien relancer sa campagne grippée avant l’été par plusieurs polémiques. Pour cela il a usé dans un discours prononcé en fin de matinée de références de sa famille d’origine, les socialistes : «Je me présente avec une stratégie : l’union populaire. Pas contre, mais pour changer la vie en disant précisément où, comment, avec qui.»
  • A droite, après les candidats à la candidatures – Valérie Pécresse, Michel Barnier et Eric Ciotti – qui ont tous les trois fait leurs retours à trois endroits différents dans le pays : Brive-la-Gaillarde, La Baule et Nice, c’est au tour de Laurent Wauquiez de se montrer. Finalement retiré de la course, il a expliqué, sur ses terres de Haute-Loire, ne pas vouloir «ajouter de la division à la division» mais a rassuré ses troupes, bien d’accord avec sa décision : «Je n’ai pas l’intention de me retirer sous ma tente».
  • Plus à droite encore, Florian Philippot a continué de surfer sur la vague covido-sceptique depuis l’Oise, accompagné du médiatique avocat antivax Fabrice Di Vizio. Un raout anti-restrictions sanitaires où la célébration du Pr Raoult se le disputait à la remise en question des vaccins.
  • Enfin, les maires de droite macron-compatibles se retrouvaient à Fontainebleau (Seine-et-Marne) pour la rentrée du club du maire de Nice, Christian Estrosi, «La France audacieuse» et de «La République des maires», piloté par celui d’Angers, Christophe Béchu. Invité de marque : l’ex Premier ministre et maire du Havre, Edouard Philippe.
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Voilà, c’est fini. Il est temps de conclure ce live ouvert à l’occasion du grand week-end de rentrée politique. Merci d’avoir suivi le travail de nos envoyés spéciaux et de nos photographes. S’il reste difficile de prévoir le casting de la prochaine présidentielle, le jeu s’est quand même (un peu) clarifié, avec notamment le retrait de Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau chez LR et l’annonce de la tenue d’une primaire interne au PS avec consultation des seuls militants.

Anne Hidalgo, dont la candidature ne fait plus de doute, en sera la grande favorite. Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon a déroulé sa stratégie de campagne en forme d’appel à la mobilisation populaire, Eric Zemmour a poursuivi sa croisade sans préciser ses intentions pour 2022 et Florian Philippot a confirmé qu’il compte, lui, bien être candidat. Une évidence s’impose, un embouteillage à gauche comme à droite qui facilite la tache du duo Macron-Le Pen.

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Philippot et les «talibans covidistes».Réuni avec ces troupes dans l’Oise, l’ancien VP du Front national n’avait pas le temps pour la nuance. Si un badaud barbu a bien trouvé le cran de se pointer avec une pancarte «Philippot trouve toi un vrai boulot», le public présent au deuxième congrès des Patriotes était raccord avec l’activisme de leur président. Dans la foule, autant de covido-sceptiques assoiffés de «liberté, liberté, liberté». Sur scène, l’avocat antivax Fabrice Di Vizio harangue les troupes tandis que des enfants dégomment des boîtes de conserve à l’effigie des membres du gouvernement. Un peu plus tard, Florian Philippot fera de même en faisant huer à tour de rôle l’Otan, l’OMS, l’UE et consorts.

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Wauquiez, ce sage au service du « collectif ». Il est 18h et à l’issue d’une grosse heure de randonnée, les soutiens de Laurent Wauquiez sont revenus par petits groupes sur le parking des Estables, après avoir déployé des cerfs-volants au sommet. La technique est éprouvée : lors de la traditionnelle ascension du mont Mézenc, qui marque sa rentrée politique depuis plus dix ans, l’homme de droite laisse le flux de militants partir à l’assaut du (gentil) dénivelé de 200 mètres, faisant mine de fermer la marche... pour ensuite dépasser la file et ne pas arriver dernier. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, aperçu ce matin courant les 10 km du Puy-en-Velay, ville dont il a longtemps été maire, a de grandes jambes, du coffre. Et tout de même quelques « ambitions » qu’il mettra au service « de l’unité » et du « collectif », puisqu’il ne sera pas candidat à la présidentielle pour son camp. « On gagne quand on est ensemble », a-t-il déclaré. Tant de sagesse... (Par Maïté Darnault, correspondante à Lyon).

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Philippe cherche sa boutique. N’allez pas dire à l’ancien Premier ministre que sa rentrée politique est axée vers la présidentielle. D’ailleurs, vous ne pourrez pas, puisque l’ancien maire du Havre s’est éloigné le plus possible des micros pendant son passage à Fontainebleau, entouré d’une trentaine de maires de centre droit, proches de Christian Estrosi et de son parti La France audacieuse, ou du mouvement de Christophe Béchu, maire d’Angers. S’il n’est pas question de 2022, c’est bien d’après dont on parle. Au milieu des édiles, on recueille un sentiment persistant : «Il manque un grand parti de centre droit». Et qui pourrait en être l’incarnation ? (Par Jean-Baptiste Daoulas, envoyé spécial à Fontainebleau)

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« Talibans covidistes. » Il grimpe à la tribune et attaque d’emblée. « Il faut arrêter de mentir aux Français dans tous les domaines, lance Florian Philippot, devant un auditoire conquis. Il faut arrêter de dire que tout changera demain si on s’encombre de plus en plus de tutelles corrompus qui décident à notre place. » Et de faire huer, pêle-mêle : l’UE, l’Otan, la Cour européenne des droits de l’homme. Au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation des anti-pass sanitaire, le président des Patriotes déroule ses classiques sous les applaudissements, les drapeaux dans le vent et les pancartes « Liberté. » « Je veux chasser toutes les tutelles, tous les tyrans et tous les menteurs, crie au micro l’ancien numéro 2 du FN. Voilà pourquoi je suis candidat. » Le leader des patriotes dénonce la « clique » du gouvernement et égratigne les « Talibans covidistes » : « On était là quand toute la classe politique était soumise, couchée, par terre. Nous avons maintenus cette petite flamme. Et Macron a essayé de souffler dessus pour l’éteindre [...] Mais plus il souffle, et plus elle grossit, et plus elle devient un incendie. » Et un militant fan de Johnny, au premier rang, d’entonner Allumez le feu !

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Wauquiez : «La droite a besoin d’assumer clairement ses convictions». Chemise bleu clair, barbe blanche, le désormais non-candidat à la désignation présidentielle de la droite apparaît, avec un peu retard, à 15 h 30, face à plusieurs centaines de militants au pied du mont Mézenc (limite entre l’Ardèche et la Haute-Loire). La petite scène plantée sur le parking de la station des Estables a dû être déplacée au dernier moment, pour mettre hors du champ des caméras quelques dizaines de militants écologistes et d’opposants régionaux, venus protester contre le projet routier de la RN88. Le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes remercie ses soutiens et loue «la fidélité», «l’enracinement», la «constance», faisant mine de s’en excuser : «Je sais bien qu’en ce moment, ce n’est pas à la mode.»

Puis l’homme de droite revient sur sa décision de ne pas être candidat en 2022, pour «ne pas rajouter de la division à la division», du «désordre», dit-il. Et de lancer «deux appels» à ses «amis» : «Un appel à l’union et aux convictions, et les deux seront fondamentaux si nous voulons que la droite puisse incarner un espoir.» Jackpot à l’applaudimètre lorsqu’il déroule ses thèmes de prédilection, en commençant par «les dérives de l’assistanat». «La droite a besoin d’assumer clairement ses convictions, plutôt que de s’en excuser !» proclame-t-il à une audience ravie, forcément. (Par Maïté Darnault, envoyée spéciale au mont Mézenc).

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Patriotes sans pass. Boran-sur-Oise, 2 000 et quelques habitants. La petite formation de Florian Philippot, les Patriotes, tient ici son deuxième congrès. Ambiance détente au bord de l’Oise, pin’s à l’effigie de Didier Raoult et drapeaux tricolores. A l’entrée, ni masques demandés, ni pass sanitaire. «Liberté, liberté, liberté» scandent plusieurs centaines de militants, entre deux discours à la tribune, avant d’entonner la Marseillaise. Sous un stand, des enfants dégomment des boites de conserves à l’effigie du gouvernement Castex. Sous un autre, un militant à lunettes disserte sur Poutine et le Venezuela. L’ancien bras droit de Marine Le Pen, qui a annoncé sa candidature à la présidentielle, doit s’exprimer à 16 heures. (Par Victor Boiteau, envoyé spécial à Boran-sur-Oise)

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Conseil à Philippot. A Boran-sur-Oise, où le président des Patriotes fait sa rentrée politique ce dimanche. Cette pancarte repérée par notre envoyé spécial Victor Boiteau. On ne sait pas si la suggestion fait référence à la récente hyperactivité antipass et antivax de l’ancien bras droit de Marine Le Pen, ou simplement à son activité à la tête de la formation souverainiste.

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Wauquiez, une rentrée sur fond de forfait. 1 500 mètres d’altitude, 10 degrés. A 14 heures, les militants commencent à affluer aux Estables, la petite station du mont Mézenc, où Laurent Wauquiez s’apprête à faire sa rentrée politique. Depuis deux ans et sa démission de la présidence des Républicains après la claque du parti aux élections européennes, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes ne donne plus de banquet et se contentera à 15 heures d’un discours, avant d’entamer l’ascension du sommet tout proche.

Arrivés près de deux heures en avance, un groupe de septuagénaires, venus de Lyon, ne tarissent pas d’éloges sur l’homme «très droit, très honnête» qu’ils sont venus applaudir. Jeudi, Laurent Wauquiez a annoncé qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle. «On a compris sa décision et on l’approuve», explique une dame à l’imper blanc. Une autre, en rose : «Je ne vois pas ce qu’il serait allé faire au milieu de subalternes, de seconds couteaux.» Celle en blanc : «Je ne me vois pas voter pour un Bertrand ou une Pécresse.» Barnier ? «Oula, non ! Eric Zemmour, oui, peut-être. Et s’il n’y a pas le choix, je pourrais voter pour Marine Le Pen.» Sa comparse la reprend : «Je ne te félicite pas». (Par Maïté Darnault, correspondante à Lyon)

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La carte postale d’un ex. Rappeler qu’on existe, et ne surtout rien dire. «Pas de déclaration», répète en boucle l’entourage d’Edouard Philippe à Fontainebleau. Passé maître dans l’art de la com verrouillée jusqu’aux boutons de manchettes, l’ex-Premier ministre s’en est tenu à une photo de groupe et à une bière devant les caméras, au côté d’une trentaine de maires de centre droit. L’objectif est de se structurer pour «peser» en 2022 selon le maire d’Angers, Christophe Béchu, mais il est encore trop tôt pour lancer officiellement la petite boutique politique de Philippe.

Ce matin, il s’est contenté à huis clos d’une prise de position sur l’Association des maires de France. Les participants ont compris que l’ancien taulier de Matignon, comme ses amis maires, ne goûte guère la tentative de prise de pouvoir de David Lisnard (LR) et André Laignel (PS) sur l’association. Pour préparer 2022, les soutiens de Philippe donnent rendez-vous au Havre le 8 octobre. «Aujourd’hui, il manque un grand parti de centre droit», glisse en guise d’indice un conseiller politique philippiste.

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PS, demandez le programme. Devant des militants requinqués, Olivier Faure a déroulé samedi soir les 90 pages du projet présidentiel dans laquelle sa championne en puissance Anne Hidalgo pourra piocher. Au menu, une mise en avant de l’«universalisme républicain», des droits des femmes, la lutte contre les inégalités en défense des «premiers de corvée»… et une innovation : la possibilité faite au Premier ministre de dissoudre l’Assemblée nationale afin de «rééquilibrer les institutions». Et tant pis si la mesure, pas plus que la façon de faire, n’a plu à l’opposition au patron socialiste, de Stéphane Le Foll à Hélène Geoffroy. (Par Nina Jackowski, envoyée spéciale à Blois).

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Petite blague chez nos maires philippistes. Ne voulant voir aucun journaliste aux abords du théâtre de Fontainebleau, où se tenait leur séminaire à huis clos à 9 h 30 et dont ils refusaient de révéler l’adresse, les organisateurs nous avaient conviés en forêt en dehors de la ville à 11 heures pour une balade-belles-images et un point presse avec les amis d’Edouard Philippe. Sauf que leur discussion a pris tant de retard que la presse vient d’être priée de rappliquer en catastrophe… au théâtre de Fontainebleau. Adieu les belles images et la marche champêtre. (Par Jean-Baptiste Daoulas, envoyé spécial à Fontainebleau).

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Le parking du palais des congrès Sud Rhône-Alpes, qui abrite l’université d’été des insoumis près de Valence, est déjà plein. La voix d’Huguette Bello, la présidente de la région Réunion, résonne. Elle prépare le terrain à Jean-Luc Mélenchon. «Si le peuple s’en mêle, alors la victoire sera de son côté, promet le député des Bouches-du-Rhône, survolé par un drone pour les images. L’Avenir en commun, nous sommes prêts à l’appliquer demain matin.»

Les insoumis ne cessent de parler de leur programme. Quand on les interroge sur la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, ils renvoient à leurs livrets thématiques. Sur scène, le premier concerné dit la même chose : «On me dit : «Jean-Luc Mélenchon, vous êtes excessif, vous allez trop loin…» Je suis comme je suis. Ce qui compte, c’est le programme. Ce que veut le peuple, c’est exactement ce qu’il y a dans l’Avenir en commun.» Ce week-end à Valence, tout le monde citait une enquête : selon l’institut Harris interactive, les 42 principales propositions du candidat LFI recueillent une majorité d’opinions favorables.

Un exemple : 63 % des Français se déclarent prêts à̀ passer à̀ la VIe République par la convocation d’une assemblée constituante. Jean-Luc Mélenchon le rappelle : «Je me présente avec une stratégie : l’union populaire. Pas contre, mais pour changer la vie en disant précisément où, comment, avec qui», déclare-t-il. «Changer la vie» : les mots d’un socialiste d’hier, François Mitterrand. A ceux d’aujourd’hui et à ses concurrents, Jean-Luc Mélenchon demande : «Huit mois avant l’élection présidentielle, vous n’avez pas de programme. Vous n’avez pas honte ?» (Par Charlotte Belaïch, envoyée spéciale à Châteauneuf-sur-Isère).

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Début du discours de Jean-Luc Mélenchon en clôture des «AmFis» de son mouvement à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme) près de Valence. Le déjà candidat à la présidentielle veut remobiliser ses troupes dans sa campagne pour une «Union populaire».

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Les insoumis avaient promis une «surprise» à la nuit tombée. Si Jean-Luc Mélenchon n’a pas été «propulsé par un geyser d’eau» pour «faire des figures» comme on en plaisantait dans son entourage samedi midi, les responsables de La France insoumise en ont mis plein les yeux à leurs militants, le soir, sur le plan d’eau de Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), en attendant le discours dominical de leur triple candidat à la présidentielle : un «mur d’eau» sur lequel était projeté un film destiné à galvaniser les troupes pour se remettre en campagne et garder l’avance construite sur les autres candidats potentiels de gauche.

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Les insoumis cherchent à marcher contre la «société du contrôle». Le 12 juin, une bonne partie des gauches syndicales, associatives et politiques se retrouvaient un peu partout en France pour manifester «pour les libertés et contre les idées d’extrême droite». La tribune de militaires factieux, accusant le pouvoir d’être «lâche» face à la menace islamiste, avait servi de déclencheur. Un insoumis était particulièrement investi dans cette contre-offensive : le député Eric Coquerel. Trois mois plus tard, il aimerait renouveler l’opération autour du pass sanitaire.

«Après le 12 juin, toutes les organisations ont convenu de continuer à faire des choses ensemble, raconte-t-il. On a réfléchi à des initiatives sur l’extrême droitisation de la société, la dérive autoritaire… Mais le pass a tout accéléré.» Coquerel rêve d’une manifestation qui dénonce la société du contrôle. Il évoque une date en septembre. Mais des doutes persistent : comment être sûrs que la manif ne se transforme pas en mobilisation antivax ? «Il faut trouver les bonnes formulations pour être en phase avec la révolte populaire qui s’exprime tout en évitant d’être récupéré par des complotistes», affirme le député. Risqué, mais potentiellement payant. «Ça répond à notre stratégie globale qui consiste à fédérer le peuple», poursuit-il avant de préciser : «Pas le récupérer.»

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Les Français veulent des primaires en vue de la présidentielle de 2022. Voilà qui ne va satisfaire ni l’ex-LR Xavier Bertrand ni la socialiste Anne Hidalgo. Selon un sondage Ifop pour le JDD, 59 % des Français souhaitent une primaire à gauche et 58 % en veulent une à droite. La proportion monte même à 80 % chez les sympathisants de La France insoumise (80 %), qui y voient probablement un moyen de rallier l’ensemble de la gauche derrière leur champion, pour l’instant le moins mal placé en termes d’intentions de vote. Du côté des sympathisants LR, deux sur trois se disent favorables à un tel mode de désignation, que la direction de LR voudrait éviter alors que quatre personnalités ont déjà fait part de leur candidature (Valérie Pécresse, Philippe Juvin, Michel Barnier et Eric Ciotti). Pour l’instant, seuls les écologistes ont concrètement enclenché un tel processus. (Enquête réalisée en ligne du 26 au 27 août auprès d’un échantillon de 1 074 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus. Marge d’erreur entre 1,4 et 3,1 points.)

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Ciotti, une candidature radicale à droite. Le député LR des Alpes-Maritimes a enclenché la seconde, samedi, dans l’arrière-pays niçois, où il réunissait 2 500 «amis». Radical mais rassembleur, celui qui a longtemps placé ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy puis de François Fillon a le champ libre à l’aile droite du parti depuis les abandons de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez. Au programme : du symbole bleu blanc rouge, des images filmées par drone et des propositions à droite toute. Il a notamment répété sa volonté «d’inscrire dans la Constitution nos racines judéo-chrétiennes» mais aussi de «mettre fin au regroupement familial [et] à l’immigration de masse», martelant combien il est «fier d’être de droite». On n’en doutait pas. (Par Mathilde Frénois, correspondante à Nice).

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Suivez en direct cette deuxième journée de ce week-end de grande rentrée politique à gauche et à droite. Bonjour et bienvenue à toutes et à tous dans ce direct qui continuera d’être alimenté ce dimanche par la rédaction de Libération et ses reporters aux quatre coins de la France. Samedi, les socialistes ont clôturé leur université d’été à Blois, Valérie Pécresse était elle à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), Michel Barnier avec d’autres responsables de son parti Les Républicains à La Baule (Loire-Atlantique) et Eric Ciotti sur ses terres de l’arrière-pays niçois.

Ce dimanche, nous serons à Fontainebleau (Seine-et-Marne) où l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, retrouve d’autres maires ex-LR macron-compatible rassemblé dans l’association «La République des maires», dont fait partie celui de Nice, Christian Estrosi et son club «La France audacieuse», en Haute-Loire pour accompagner le finalement non-candidat à la candidature LR, Laurent Wauquiez, dans sa traditionnelle ascension du Mont-Mézenc et à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme) où Jean-Luc Mélenchon doit prononcer, dans la matinée, son discours de rentrée.

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Edouard Philippe sort du bois en forêt de Fontainebleau. «C’est un dimanche à la campagne, mais pas un dimanche de campagne», assure un des maires amis de l’ancien Premier ministre. Au théâtre de Fontainebleau, une trentaine d’édiles de centre droit, très Macron-compatibles, se retrouvent ce matin autour de l’ex-Premier ministre pour préparer la suite des opérations. Avec la structuration claire d’une petite boutique autour d’Edouard Philippe pour peser en 2022 ? «Edouard fera peut-être une déclaration, mais je pense que c’est trop tôt», nous confie l’un des participants. Sont notamment attendus Christian Estrosi (Nice), Christophe Béchu (Angers) ou Karl Olive (Poissy). Ils écouteront un petit laïus sur l’état de l’opinion de Frédéric Dabi (Ifop), avant une promenade en forêt idéale pour offrir de belles images aux caméras. (Par Jean-Baptiste Daoulas, envoyé spécial à Fontainebleau)