En résumé :
- Les deux finalistes à la présidentielle Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés ce vendredi par médias interposés.
- La candidate du RN a enchaîné les matinales sur France Bleu Vaucluse, puis France Bleu Provence avant de passer sur RMC-BFMTV et de faire un déplacement dans le Sud.
- Emmanuel Macron était l’invité de France Info ce vendredi matin et a visité l’après-midi, avec sa casquette de président, le chantier de reconstruction de Notre-Dame, trois ans jour pour jour après l’incendie de la cathédrale.
A la une de «Libé» ce week-end.
A la une de Libération ce week-end :
— Libération (@libe) April 15, 2022
🔴 «Je change d’avis chaque jour» : barrage contre l’extrême droite, attention fragile https://t.co/nj2k4mQp7h pic.twitter.com/awngNhzD1E
Macron et la déconjugalisation de l’Allocation adultes handicapés : une volte-face opportuniste. La garantie de l’indépendance financière des personnes en situation de handicap a été refusée par la majorité depuis cinq ans. Le candidat Emmanuel Macron, en quête de voix de gauche, a soudainement changé son fusil d’épaule vendredi. Notre billet.
Après la campagne présidentielle, EE-LV et LFI tentent l’apaisement en vue des législatives. Les discussions se poursuivent entre les mouvements de gauche. Après la lettre envoyée par LFI ce vendredi matin au PCF, au NPA et à EE-LV pour leur proposer de former une coalition pour les législatives (12 et 19 juin), le secrétaire national du parti écolo, Julien Bayou, annonce souhaiter pouvoir trouver un accord avec LFI «a minima sur un pacte de non-concurrence, de non-agression». Notre article.
Pour Marine Le Pen, un passage en Provence entre tensions et volonté de purification. Après une déambulation mouvementée sur un marché – un certain «Chaussette» est embarqué par la maréchaussée et relâché plus loin –, la candidate d’extrême droite a visité ce vendredi une église au côté de Thierry Mariani pour tenter de se réconcilier avec une partie de l’électorat catholique. Notre reportage.
«Fichage» des personnes soupçonnées de violences sexuelles : une mesure inefficace et attentatoire aux libertés ? Il l’intègre dans ses «engagements écrits». Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi sur France Info qu’il comptait créer un fichier administratif recensant les personnes soupçonnées de violences sexistes et sexuelles, à l’image des fichés S (pour «sûreté de l’Etat»). Il concernerait «les gens dont on sait qu’ils sont susceptibles d’être violents, parce qu’il y a déjà eu des alertes», a expliqué le président candidat. A la différence du fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais), qui liste déjà les personnes condamnées, «des mains courantes, des dépôts de plainte qui n’ont pas abouti sur une condamnation» suffiraient pour figurer dans ce nouveau fichier. Si l’on en croit ces critères, Gérald Darmanin pourrait donc y voir son nom inscrit, lui qui a été visé par une plainte pour viol pour laquelle le parquet de Paris a requis un non-lieu. Selon Audrey Darsonville, professeure de droit pénal à l’Université Paris-Nanterre, ce nouveau fichier porterait atteinte la présomption d’innocence et aux libertés fondamentales, en plus d’être peu efficace. Notre inetrview.
Conseil de la jeunesse pour le climat : «Tout dépendra du cadre et du périmètre proposé.» La jeunesse proclimat sera-t-elle consultée par Emmanuel Macron s’il est réélu? Le candidat, qui cherche à faire du pied aux écolos durant l’entre-deux tours, a affirmé ce vendredi sur France Info qu’il voulait créer un conseil de la jeunesse pour le climat, «un forum qui associe l’ensemble des engagés, des ONG, des associations de jeunes», ainsi que des experts. Le but ? «Faire l’évaluation des politiques» climatiques. La promesse avait été faite dans les couloirs de la COP 26, à Glasgow, à des délégations de jeunes. Parmi eux, Cassandra Windey, étudiante à l’Ecole normale supérieure (ENS), qui a interpellé le Président en direct ce vendredi matin pour lui rappeler son engagement. Elle raconte les coulisses de cette idée à Libération et reste vigilante quant à la mise en place de ce projet.
Europe 1 épinglée pour non-respect des temps de parole. Rappel à l’ordre pour Europe 1 (groupe Lagardère, contrôlé par Vincent Bolloré). La radio a reçu ce vendredi un avertissement de l’Arcom (ex-CSA) pour ne pas avoir respecté l’égalité des temps de parole entre candidats avant le premier tour de l’élection présidentielle. Dans cette «mise en demeure» (démarche qui a valeur d’avertissement avant d’éventuelles sanctions), l’Arcom pointe «de nombreux manquements à l’obligation d’égalité», soulignant que «les candidats et leurs soutiens ont bénéficié de temps de parole et de temps d’antenne inégaux» dans la période du 28 mars au 8 avril. Le candidat qui a bénéficié du moins de temps de parole dans toutes les tranches était Philippe Poutou, mais la radio «a indiqué [qu’il] avait refusé d’intervenir sur son antenne au cours de cette période», indique l’Arcom.
Nicolas Duvoux : «Avec Marine Le Pen, des millions de personnes basculeraient dans la pauvreté.» Marine Le Pen, candidate du «social» ? Pas pour un sou selon Nicolas Duvoux, professeur de sociologie à l’université Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis et spécialiste des questions de pauvreté. Non seulement les mesures sociales prônées par la leader d’extrême droite n’opèrent pas de changement radical par rapport aux réformes libérales entreprises par Emmanuel Macron et ses prédécesseurs, mais en plus elles y ajoutent un principe de discrimination contraire à l’idée même de solidarité. Notre interview.
Marine Le Pen banalisée par l’intellectuel Marcel Gauchet. Sur Europe 1, l’historien et philosophe a estimé mercredi que la candidate du RN incarne «quelque chose de très différent de ce qu’a été l’extrême droite du passé». «On essaye de la charger du fardeau de l’ancienne extrême droite qui a laissé de très mauvais souvenirs dans ce pays avec la collaboration, le pétainisme et qui est disqualifiée depuis 1945, avec la résurgence Algérie française, l’OAS», a déclaré l’auteur de nombreux ouvrages sur la démocratie. Une énième preuve de «normalisation» et de «banalisation» de l’extrême droite dans le débat public, selon Simon Blin, journaliste à Libération au service Idées. Lire son billet ici.
Emmanuel Macron à Notre-Dame : «C’est l’espérance qui est consacrée.» Le chef de l’Etat a achevé sa visite du chantier de restauration de la cathédrale en adressant quelques mots à la presse. «Elle sera comme on ne l’aura jamais connu de notre vivant», a-t-il déclaré en saluant le travail accompli depuis l’incendie de l’édifice, le 15 avril 2019. S’offrant une «parenthèse» dans sa campagne présidentielle, le président-candidat a salué un «enchevêtrement de compétences, de savoir-faire». «Je veux remercier toutes celles et ceux qui passent leurs jours et leurs nuits» à la restauration, a-t-il dit. «J’ai confiance du travail et de la mobilisation générale qu’on a sonnée», dit celui qui, il y a trois ans, déclarait vouloir reconstruire la cathédrale en 5 ans. Gardant un pied dans sa campagne, Macron a voulu voir dans ce chantier un «témoignage d’espérance qui correspond à cette période» troublée, du Covid à la guerre en Ukraine. Et le chef de l’Etat d’adresser un clin d’œil aux catholiques notamment – «nous sommes un vendredi saint» –, précisant toutefois qu’il est «le président d’une république laïque».
A Lourdios-Ichère, village de Jean Lassalle : «Macron, il ne connaît rien de la vie des paysans». Le député des Pyrénées-Atlantiques a obtenu 3,13 % des voix au premier tour. Dans le petit village de Lourdios-Ichère, qui a voté en masse pour leur ex-maire, les habitants se désolent du résultat du premier tour. La plupart entendent voter blanc au second. «Macron, il ne connaît rien de la vie des paysans, mais on n’est pas assez pour lever la voix», lâche une retraitée. Notre reportage à lire ici.
53,5 /46,5 au second tour selon le baromètre Ifop. Selon le dernier «rolling» Ifop-Fiducial pour LCI, Paris Match, Sud Radio Emmanuel Macron recueillerait 53,5 % des intentions de vote au second tour, contre 46,5 % pour Marine Le Pen. Selon cette étude, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon opteraient en grande partie pour l’abstention ou le vote blanc (49 %), tandis que 33 % choisiraient de voter Emmanuel Macron, et 18 % Marine Le Pen.
Benoît Hamon appelle à voter Emmanuel Macron. L’ancien candidat socialiste à la présidentielle appelle, dans une vidéo postée sur Twitter, à voter pour le président sortant. «Je sais que beaucoup d’entre vous hésitent à voter Emmanuel Macron, hésitent à voter tout court et pensent s’abstenir. Moi je n’aurais pas d’hésitation, dit-il. Pas d’indulgence, pas de naïveté mais pas d’hésitation.» L’ancien député des Yvelines, qui n’avait obtenu que 6,36 % des voix au premier tour en 2017, poursuit : «Si vous pensez aujourd’hui que le résultat de ce vote sera indifférent sur votre vie dites-vous que ce vote ne sera pas indifférent pour des millions de personnes en France, des étrangers, des Français qui, aux yeux de Marine Le Pen ont une tête d’étranger, aux yeux de l’extrême droite ne seront jamais assez français pour eux et pour qui le résultat de cette élection peut faire basculer leur vie dans le cauchemar le 25 avril au matin.» Il conclut : «Si vous ne voulez pas utilise le bulletin de vote Macron pour vous, utilisez pour eux.»
L'acte sera difficile, sans naïveté, sans indulgence mais le choix sans hésitation. #24Avril2022 #presidentielles2022 pic.twitter.com/N6JyEmrpfw
— Benoît Hamon (@benoithamon) April 15, 2022
Emmanuel Macron est arrivé à Notre-Dame de Paris. Le chef de l’Etat visite ce vendredi l’intérieur de la cathédrale, fermée au public depuis l’incendie du 15 avril 2019. Trois ans après, le président de la République, en campagne pour sa réélection, vient «faire le point sur l’avancée du chantier», selon l’Elysée. Il est accompagné notamment du général Jean-Louis Georgelin, patron du chantier de restauration de l’édifice.
L’écrivaine Annie Ernaux votera Macron, un «crève-cœur». Au lendemain du premier tour, la romancière soutien de Jean-Luc Mélenchon disait à Libération son «désespoir» après la qualification de Marine Le Pen au second tour. «Inutile de vous dire que je ne voterai jamais [pour elle], je la combattrai toujours, expliquait-elle. Mais je ne veux pas dire, là, aujourd’hui, au lendemain du premier tour, que je voterai Macron.» A l’Express, l’auteure affirme désormais qu’elle votera pour le président sortant.
Roselyne Bachelot : «Marine Le Pen, une menace pour la culture et notre humanité commune.» Dans une tribune publiée dans Libération, la ministre de la Culture met en garde contre la vision de la candidate d’extrême droite. Son «projet», écrit-elle, «est clair : il s’agit, progressivement, de mettre au pas les artistes, les journalistes et tous les responsables d’institutions culturelles». Alors que le thème de la culture n’a que peu était abordé dans cette campagne présidentielle, Roselyne Bachelot alerte notamment sur la volonté de la candidate RN de privatiser l’audiovisuel public.
Instant confession pour les deux candidats, dimanche, sur TF1. Emmanuel Macron et Marine Le Pen répondront aux questions de la journaliste Audrey Crespo-Mara dimanche soir, lors de l’émission «Sept à huit», sur TF1. Pas d’affrontement direct, mais un échange avec la journaliste durant lequel ils pourront aborder notamment leur état d’esprit trois jours avant le débat d’entre-deux-tours. Quelques questions d’ordre personnel leur seront également posées.
🔴[ÉVÉNEMENT]
— TF1Info (@TF1Info) April 14, 2022
➡️Le duel avec 2 portraits exceptionnels.
🎥Emmanuel Macron & Marine Le Pen ont accepté de se prêter à l'exercice emblématique du "Portrait de la semaine" d'@audrey_crespo dans @7a8.
📆Ce dimanche 17 avril
⏰À partir de 19h20
📺Sur @TF1 présenté @harryroselmack pic.twitter.com/BKVuRrH8gt
Emmanuel Macron invité de l’émission «C à vous» lundi.
🔴 #Présidentielle2022 : @EmmanuelMacron, président de la République et candidat @enmarchefr, sera l’invité de #CàVous ce lundi, de 19h à 20h30. pic.twitter.com/GLr92GXXkh
— C à vous (@cavousf5) April 15, 2022
Législatives : EE-LV souhaite «a minima un pacte de non-concurrence» avec LFI. Les discussions se poursuivent entre les mouvements de gauche. Après la lettre envoyée par LFI à destination d’EE-LV, du PCF et du NPA, le mouvement de Yannick Jadot a annoncé ce vendredi souhaiter pouvoir trouver un accord avec LFI «a minima sur un pacte de non-concurrence, de non agression» pour les législatives, et éventuellement «un socle commun de propositions», a dit le secrétaire national du parti, Julien Bayou. Pour ce dernier, le parti de Jean-Luc Mélenchon avait «une grande responsabilité» pour construire «un axe de résistance et d’alternance» au sein de l’Assemblée. Et le secrétaire national a ainsi proposé «une nouvelle démarche» qui pourra déboucher, «si les discussions s’y prêtent, sur un socle commun de quelques propositions phares, sur l’environnement, la justice sociale, la démocratie». Si Bayou considère par ailleurs le courrier de LFI comme «une ouverture au dialogue», tout en soulignant que les écologistes n’allaient pas «retirer pas grand chose» de ce qu’ils ont dit pendant la campagne présidentielle, il a concédé «être bien conscient […] que les mots ont été plus irritants et urticants que nécessaires». Concernant, enfin, le point crucial de la répartition des investitures, Bayou plaide pour «une proportionnelle, pondérée, lissée», qui tiendra compte du résultat de la présidentielle, mais aussi «des scrutins intermédiaires», comme les européennes ou les régionales, où les écologistes avaient fait de bons scores.
Kylian Mbappé soutien d’Emmanuel Macron ? Les rumeurs bruissent d’un soutien du champion du monde au président-candidat. Du moins c’est ce dont rêverait l’Elysée, selon RTL. «On peut tout à fait imaginer qu’en cas de second tour face à l’extrême droite il prenne publiquement position en notre faveur», glissait un macroniste à Challenges début février. Pour l’heure, la star du ballon rond ne s’est pas exprimée. Reste qu’entre le fan d’Olympique de Marseille qu’est Macron et la star du PSG, les relations sont bonnes. A Clairefontaine, en juin dernier, le chef de l’Etat l’avait remercié d’avoir encouragé à la vaccination via une photo. Devant les youtubeurs McFly et Carlito, le président avait blagué en faisant croire que le joueur parisien quitterait prochainement son club. En coulisses, Macron pousserait plutôt pour que le joueur reste au PSG…