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Présidentielle: revivez les principaux moments de ce dimanche de second tour

Election Présidentielle 2022dossier
Depuis l’ouverture des bureaux de vote au petit matin jusqu’à tard ce soir pour le discours d’Emmanuel Macron après sa victoire, «Libération» vous a fait vivre dimanche le second tour de l’élection présidentielle.
Emmanuel Macron au Champ-de-Mars dimanche. (Albert Facelly/Libération)
par Lucas Biosca, AFP et Nora Teylouni
publié le 24 avril 2022 à 7h56
(mis à jour le 24 avril 2022 à 22h56)

Arrivés en tête du premier tour dimanche 10 avril avec 27,84% et 23,15% des voix, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés à distance pendant deux semaines de campagne d’entre-deux-tours, avant de se défier en personne lors du débat mercredi soir. Le président sortant a été réélu dimanche soir avec 58,8% des voix. Après une non-campagne de premier tour, il a bénéficié au second du front républicain qui a de nouveau barré la route à Marine Le Pen. La candidate d’extrême droite totalise 41,2% des voix.

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Parmi les candidats, gagnants ou perdants, de cette présidentielle, seuls quatre d’entre eux ont pris la parole au soir du second tour.

Emmanuel Macron aux électeurs de gauche qui ont fait barrage: «Je sais ce que je vous dois.» Fraîchement réélu président de la République, mais dans des proportions moindres qu’en 2017, Emmanuel Macron a prononcé ce dimanche soir un discours lisse et rassembleur au Champ-de-Mars à Paris. Lire ici.

Marine Le Pen: défaite, elle salue malgré tout «une éclatante victoire». La candidate du Rassemblement national a pris la parole peu après 20 heures. Forte de 41,2% des voix, un score jamais atteint jusque-là par l’extrême droite à la présidentielle, elle donne rendez-vous aux élections législatives où elle devrait être candidate. Lire ici.

Jean-Luc Mélenchon: «Le troisième tour commence ce soir.» Peu après les résultats du second tour, le leader insoumis a tenu une conférence de presse au siège de La France insoumise, à Paris. Il se réjouit de la défaite de Marine Le Pen et appelle à élargir l’Union populaire pour constituer une majorité aux législatives face à Emmanuel Macron. Lire ici.

Eric Zemmour: après la défaite de Le Pen, le polémiste d’extrême droite appelle à «l’union du bloc national». Le polémiste d’extrême droite et candidat défait au premier tour de l’élection présidentielle a pris la parole dimanche soir. Il appelle à la création d’«une coalition entre droites et patriotes» pour contrer Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon aux législatives. Lire ici.

Yannick Jadot (EE-LV) et Valérie Pécresse (LR) se sont contentés d’un simple tweet.

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Le live de Coco.

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Nouveaux affrontements à Rennes après l’annonce des résultats du second tour. Entre 300 et 500 manifestants, plutôt jeunes se sont rassemblés dans le centre-ville de Rennes pour protester contre les résultats du second tour ce dimanche soir. Après de premiers heurts place Sainte-Anne et alentour, les manifestants se sont dispersés de façon anarchique dans la ville. Au bar du Vieux Saint-Etienne, un serveur aurait été blessé par une bouteille. «On est là», ont chanté plusieurs centaines d’entre eux, reprenant le fameux hymne anti-Macron, certains vêtus de gilets jaunes et d’autres tout en noir, en remontant la rue Saint-Martin. En bas de la rue, des pompiers interviennent après des départs de feu dû à des poubelles incendiées. Léa et Quitterie, 30 ans, cherchent à rejoindre le cortège et sont venues pour «exprimer leur mécontentement» et explique que «ce n’est pas parce que Macron est réélu que c’est un vote d’adhésion». Les deux jeunes femmes ont voté utile «après avoir longuement hésité». Les manifestants seraient désormais dispersés vers les prairies saint-Martin, un immense parc ouvert. «Si tu vas par là, tu as du bleu», prévient un manifestant à un street médic qui cherche à rejoindre le cortège. Vers 22 heures, certains commencent à rentrer chez eux tandis que d’autres cherchent toujours à retrouver la manifestation. Par Pauline Moullot

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Après les Halles, des jeunes déçus du résultat rassemblés place de la République à Paris. Dans les rues de Paris, le jeu du chat et de la souris a commencé tôt. Tout juste la place des Halles commençait à se remplir de jeunes révoltés, sur les coups de 20h20, que le mouvement était dispersé par les forces de l’ordre. Coursés par des forces de l’ordre suréquipés, un petit cortège désorganisé active le pas, reprenant quelques chants antifa et anti-Macron, et renversant quelques poubelles au passage pour ralentir leurs poursuivants. Aux fenêtres, on observe le chassé-croisé. «Vous vous croyez malins, bande de débiles?» lance un homme d’une cinquantaine d’années pendu à son balcon, un smartphone dans une main, une coupe de champagne dans l’autre. Hélène, juriste en droit du travail d’une trentaine d’années, lui répond par un doigt d’honneur, tout en continuant de marcher. «Vous avez vu la tête du quartier ? Le mec habite ici et se rend pas compte de la montagne de privilèges sur laquelle il dort. Forcément, il est content car on a réélu un président dont la politique ultralibérale va lui être bénéfique…» Au compte-gouttes, les manifestants éparpillés finissent par converger place de la République alors que la nuit est tombée sur la capitale. 200 à 300 personnes s’y sont rassemblées tout au plus, beaucoup ayant rebroussé chemin, découragés par les forces de l’ordre. Aux pieds de la statue de Léopold Morice qui arbore malgré elle un tee-shirt d’Extinction Rebellion, on chante en boucle des «même si Macron le veut pas nous on est là». Au loin, des gyrophares bleus clignotent dans la pénombre. La révolution ne sera pas pour ce soir. Par Julien Lecot

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La carte des résultats du second tour commune par commune. Explorez les résultats détaillés du second tour de l’élection présidentielle dans chaque commune avec notre carte interactive.

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Macron réélu: un pays fracturé, l’essentiel préservé. Le chef de l’Etat ne doit pas se tromper sur la signification de sa victoire ce dimanche. En articulant les chantiers démocratique, social et écologique, il aura la tâche durant ce second mandat de redonner foi en l’avenir à ceux qui se sentent relégués. Lire notre édito.

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Emmanuel Macron défendu un «projet humaniste et ambitieux». Le chef d’Etat a ensuite déroulé sans rentrer dans les détails son projet pour les cinq prochaines années. Un «projet humaniste, ambitieux pour l’indépendance de notre pays, pour notre Europe, un projet républicain dans ses valeurs, social et écologique, fondé sur le travail et la création, de libération de nos forces académiques, culturelles, entrepreneuriales», a-t-il égrainé. «Ce projet, je veux le porter avec force dans les années qui viennent, en prenant en compte les divisions et les différences», et en veillant chaque jour «au respect de chacun, en veillant à l’égalité des femmes et des hommes», a promis Emmanuel Macron.

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«Ce vote m’oblige pour les années à venir», déclare Emmanuel Macron. Emmanuel Macron a eu un mot envers tous ceux qui n’adhèrent pas à son projet mais ont dû se résoudre à glisser son nom dans l’urne «pour faire barrage» à l’extrême droite. «Je veux leur dire que ce vote m’oblige pour les années à venir, je suis dépositaire de leur sens du devoir, de leur attachement à la République et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernières semaines», a-t-il déclaré. «Je sais ce que je vous dois.» Le président réélu a évoqué également les abstentionnistes, «auxquels nous nous devrons aussi de répondre».

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Emmanuel Macron remercie ses électeurs au Champ-de-Mars. Pour ses premiers mots en tant que président réélu, Emmanuel Macron a commencé par les remerciements traditionnels, envers «l’ensemble des militants, des volontaires, des compagnons de route et élus, qui depuis le début m’accompagnent et ont rendu cette élection possible». «Après cinq années de transformations, d’heures heureuses et difficiles, ce jour du 24 avril, une majorité d’entre nous a choisi de me faire confiance pour présider notre République dans les cinq années à venir.» «Je ne suis plus le candidat d’un camp mais le président de toutes et tous», affirme-t-il.

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Arrivée d’Emmanuel Macron au Champ-de-Mars. Emmanuel Macron vient d’arriver au Champ-de-Mars, près de la tour Eiffel, où sont rassemblés ses soutiens. Entouré d’enfants, il se rapproche de l’estrade aux côtés de son épouse Brigitte Macron au son de l’Hymne à la joie de Beethoven, l’hymne européen. Il doit prendre la parole un peu plus tard dans la soirée.

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Rachida Dati, lucide. «La victoire est nette mais ce n’est pas une victoire d’adhésion. Il faut qu’Emmanuel Macron et ses soutiens prennent conscience que ce score a été pour beaucoup composé d’un vote utile dès le premier tour. Et au deuxième tour, ça a été aussi un vote pour faire barrage», rappelle la maire LR du VIIe arrondissement de Paris. Avant d’évoquer «le taux d’abstention historique» à cette élection présidentielle. En pleine explosion des Républicains, Rachida Dati estime que «ce qu’il va se jouer désormais, c’est la campagne des législatives».

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Les écolos se projettent dans le «troisième tour» des législatives. Ils passent rapidement sur la victoire d’Emmanuel Macron, ce président «réélu par défaut», qui «devra entendre le vote de colère […] de celles et ceux qui sont broyé·es ou ignoré·es par la société et subissent vie chère, sentiment d’abandon, injustices et inégalités environnementales et sociales cumulées». Pour rééquilibrer le futur quinquennat, la direction d’EE-LV appelle «toutes les forces de gauche et écologistes à se rassembler pour esquisser une majorité alternative qui défende le climat, la justice sociale, les libertés, la solidarité et la démocratie». Pour que l’action climatique soit enfin au rendez-vous, le parti veut se «donner les moyens d’une coalition pour une majorité alternative»

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«Un autre monde est encore possible», espère l’insoumise Mathilde Panot. La présidente du groupe La France insoumise de l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, appelle les électeurs de gauche à se mobiliser pour «le troisième tour de l’élection présidentielle», les élections législatives de juin. Sur le plateau télévisé de France 2, elle affirme que «rien n’avait été réglé dans cette élection présidentielle», soulignant que «trois blocs s’étaient dessinés» au terme du premier tour. «Le peuple français a choisi de défaire Marine Le Pen ce soir. Mais il faudra qu’il choisisse de défaire Marine Le Pen et Emmanuel Macron aux législatives», a martelé la députée du Val-de-Marne, figure montante de La France insoumise. Et de conclure : «Il faut consolider et élargir le bloc populaire. Un autre monde est encore possible.»

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Anne Hidalgo appelle la gauche à s’unir… et puis disparaît. Peu avant 21 heures, la candidate socialiste Anne Hidalgo (1,7% des suffrages lors du premier tour de la présidentielle) a adressé ses «félicitations républicaines» à Emmanuel Macron, dans une vidéo qui a été prestement supprimée de Twitter. Mauvaise qualité de son ou bourde politique, on ignore les raisons de ce retrait. La maire de Paris félicitait la gauche d’avoir jour le jeu du front républicain. «Je veux saluer particulièrement tous les dirigeants de la gauche républicaine, sociale, écologiste, européenne et laïc qu’elle soit politique syndicale ou associative, qui ont mobilisé en appelant à voter pour battre Marine Le Pen en utilisant le bulletin de vote Emmanuel Macron», expliquait-elle, filmée en plan serré. Avant de sévèrement juger le (premier) quinquennat de Macron : «La banalisation de l’extrême droite, la dépolitisation du débat public, le creusement des inégalités, la non prise en compte du changement climatique – grand absent de cette élection – nous ont fait frôler le pire. Tous les populismes prospèrent. Notre pays est fracturé. Il ne pourra ne pourra se réunir que dans la justice sociale.» Et puisqu’il y a urgence, elle appelle «toutes les forces de cette gauche démocratique qui a su faire barrage au pire aujourd’hui, à s’unir pour reconstruire une gauche nouvelle pour mener les combats de demain, à commencer bien sur, par les élections législatives.»

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Chez les écolos à Lyon, on espère déjà le «rassemblement» du «troisième tour». Dans la mairie du Ier arrondissement de Lyon, le dépouillement a commencé un peu avant 20h30. Avant cela, Yasmine Bouagga, la maire Europe Ecologie-les Verts de ce quartier de l’hypercentre branché, a pris quelques minutes pour regarder apparaître le visage d’Emmanuel Macron sur l’écran de télé installé dans une pièce jouxtant son bureau. Soulagée, l’élue pensait que «le résultat serait plus serré» : «C’est un écart confortable mais ça n’augure pas un état de grâce pour le président», juge l’écolo, soulignant la «très forte attente» dans son camp pour les élections législatives. C’est même, selon elle, «la première fois dans la Ve République qu’on est autant à se dire qu’il y aura un troisième tour». «On verra, mais on a le sentiment qu’il n’a pas été élu sur un programme», ajoute celle qui «espère» que les «discussions de rassemblement en cours» aboutiront vite pour propulser une «vision commune» à toutes les composantes d’une large union de la «gauche écologiste» lors du scrutin de juin. Par notre correspondante Maïté Darnault

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Pour Bruno Le Maire, un «résultat clair». Sur le Champ-de-Mars, au milieu des mix de DJ et des chants de liesses, Bruno Le Maire se félicite d’un «résultat clair» qui assure selon lui «un mandat solide pour les cinq prochaines années». Interrogé sur la potentialité d’une baisse de l’élan politique et du risque de fracture politique dans le pays, le ministre de l’Economie soutient au micro de France 2 que ce sont «les Français qui ont voulu un mandat fort pour le président de la République». En nombre de voix exprimées, Emmanuel Macron est pourtant le président plus mal élu de la Ve République.

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Boris Johnson «heureux» de la victoire d’Emmanuel Macron. Au tour du Premier ministre britannique, Boris Johnson, d’adresser ses félicitations à Emmanuel Macron pour sa réélection face à Marine Le Pen. «La France est l’un de nos alliés les plus proches et les plus importants. Je suis heureux de continuer à travailler ensemble sur les sujets-clés pour nos deux pays et pour le monde», écrit BoJo.