Menu
Libération
LIVE
terminé
Université Libé

Raphaël Glucksmann, Manon Aubry, François-Xavier Bellamy... Revivez le grand oral des candidats aux européennes à la Sorbonne

Elections européennes 2024 dossier
Dossiers liés
Léon Deffontaines (PCF), Manon Aubry (LFI), Marie Toussaint (Les Ecologistes), François-Xavier Bellamy (LR), Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) et Clément Beaune (porte-parole de la liste Renaissance) ont défilé à l’invitation de «Libé» et se sont exprimés en public et en direct sur Twitch ce jeudi 2 mai.
Ce jeudi soir dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. (Denis Allard/Libération)
publié le 2 mai 2024 à 19h29
(mis à jour le 2 mai 2024 à 22h37)

Si la vidéo ne s’affiche pas, cliquez ici.

En résumé :

  • Les têtes de listes françaises aux élections européennes défilent ce jeudi 2 mai à la Sorbonne à l’invitation de Libé et s’expriment, en public et en direct sur Twitch, avant le vote du 9 juin.
  • Léon Deffontaines (PCF), Manon Aubry (LFI), Marie Toussaint (Les Ecologistes), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) et Clément Beaune (porte-parole de la liste Renaissance) se succèdent à la tribune de 20 heures à 22 h 30.
  • Ils s’expriment sur trois grands thèmes. Ecologie, précarité, défense : où veulent-ils faire regarder l’Europe ?
il y a 374 jours

Bonne nuit et bon vote ! Merci de nous avoir suivis ! Vous pouvez retrouver l’essentiel des déclarations des candidats aux européennes invités par Libération à la Sorbonne jeudi 2 mai dans le texte ci-dessous.

il y a 374 jours

L’œil de Coco et Terreur Graphique.

il y a 374 jours

Clément Beaune «prend complétement sa part» sur la montée de l’extrême droite, un «échec collectif». Le camp présidentiel responsable de la montée de l’extrême droite ? Vaste débat, posé aux responsables de la majorité depuis 2017. Réponse de Clément Beaune : «Je suis un gamin du 21 avril 2002. Je ne vais pas vous dire que je me réjouis [de la progression du RN].» L’ancien ministre parle d’un «échec collectif». «On a collectivement pas convaincu une partie des gens qui galèrent [...] qui pensent que le bouc émissaire c’est l’immigré. [...] J’en prends complètement ma part. Quand on est au pouvoir on se remet en question.» L’ex-conseiller d’Emmanuel Macron parle aussi de la progression de l’extrême droite en Europe, en Italie, en Allemagne. Mais aussi, en face, des «victoires idéologiques» des «pro-européens». Tout en soulignant qu’«aujourd’hui, l’extrême droite ne se présente plus comme anti-européenne».

il y a 374 jours

Clément Beaune dénonce les blocages d’universités. Le porte-parole de la campagne de Valérie Hayer, la tête de liste du camp présidentiel, répond au mouvement des étudiants pour Gaza, après une entrée sous les sifflets : «On a le droit, presque le devoir, de dire ses convictions, manifester. En revanche, on n’a pas le droit de bloquer.» Nouvelle salve de huées. «Si vous aviez un amphi bloqué par l’extrême droite, vous seriez moins tolérants.» Certes.

il y a 374 jours

En coulisses, Bellamy regrette de ne pas avoir pu parler d’écologie. François-Xavier Bellamy débriefe : «Je ne jouais pas à domicile !» A la sortie de la salle, Bellamy revient sur son passage : «C’était chaud», dit-il, mais le candidat LR s’attendait à une ambiance «plus chaude» encore sur la Palestine. La question sur la présence de Nadine Morano sur la liste l’a un poil agacé. «Ma vraie frustration, c’est qu’on a pas parlé écologie», regrette aussi Bellamy. Un autre regret : que Libération n’ait pas invité les deux têtes de liste d’extrême droite. Oui, mais non, désolé.

il y a 374 jours

L’œil de Coco.

il y a 374 jours

Raphaël Glucksmann dit vouloir taxer les plus hauts patrimoines. «Ils doivent contribuer à la hauteur de leur fortune à la plus grande transition que le continent européen doit mener : celle de l’effondrement climatique», affirme la tête de liste socialiste à propos des très riches. Justement, les socialistes européens portent depuis plusieurs mois une initiative citoyenne visant à créer un impôt européen sur la fortune. Raphaël Glucksmann invite le public présent à signer cette initiative.

il y a 374 jours

Pour Raphaël Glucksmann, il faut que «l’Europe passe à l’âge adulte». «L’Europe, c’est Tanguy». La formule a sûrement été travaillée, elle résume la pensée de Raphaël Glucksmann en matière d’institutions européennes. Pour lui, «l’Union européenne ne pourra pas rester un nain diplomatique car le 5 novembre 2024, vous pouvez avoir Donald Trump président des Etats-Unis. L’Europe se retrouve alors seule face à la guerre sur son propre sol». Mais «s’imposer comme puissance géopolitique» passe pour la tête de liste socialiste par des changements profonds, notamment la fin du véto des Etats. «Il faut passer à des votes à la majorité qualifiée, passer à une nouvelle étape de la construction européenne, dit-il. Il faut que l’Europe passe à l’âge adulte.»

il y a 374 jours

Huées et applaudissements pour Raphaël Glucksmann. Au tour de la tête de liste du PS et de Place publique de monter sur scène. Raphaël Glucksmann est accueilli à la fois par des huées et des applaudissements. D’entrée, l’essayiste apporte son soutien aux mobilisations étudiants sur Gaza en expliquant qu’il les trouve «légitimes». Souvent présenté comme un pro-israélien, Glucksmann rappelle qu’il condamnait bien avant le 7 octobre la colonisation en Cisjordanie. Le candidat martèle sa préférence pour une solution à deux Etats. «La seule solution tenable», dit-il. Pour cela, le fondateur de Place Publique appelle notamment la France à reconnaitre l’Etat de Palestine.

il y a 374 jours

L’œil de Coco et de Terreur Graphique.

il y a 374 jours

Bellamy défend la présence de Morano en position éligible sur la liste. Les Républicains l’ont confirmé en début de semaine, Nadine Morano est bel et bien en position éligible sur leur liste pour le scrutin du 9 juin. De quoi faire tiquer plusieurs personnes y compris dans le parti. Car, en 5 ans, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy ne semble pas s’être tuée à la tache. La preuve, elle n’a pas pondu un seul rapport en 5 ans. «Je crois que la réalité du travail accompli ne se mesure pas au nombre de rapports rédigés», assure Bellamy qui préfère mettre en avant le «travail effectué» par Morano autour du pacte asile et immigration. Au micro, le philosophe vante une liste mêlant à la fois l’expérience et le renouvellement citant notamment sa numéro 2, l’agricultrice Céline Imart.

il y a 374 jours

François-Xavier Bellamy bousculé sur l’immigration et l’asile. Il connaissait les couleurs politiques de l’arène du débat… Il n’a pas été déçu. Sur scène, la tête de liste LR défend notamment le principe de demandes d’asiles effectuées à l’extérieur des frontières européennes. «On est dans une situation aberrante, qui cause des tragédies», dit-il. «C’est avec la Libye où vous voulez faire ce genre d’accord ?», le relance l’éditorialiste Jonathan Bouchet-Petersen. «Je savais très bien que ça ne serait pas un lieu facile», répond avec le sourire Bellamy, avant de se faire renvoyer à son débat avec Marion Maréchal et Jordan Bardella, la semaine dernière, à l’invitation de l’association Les Eveilleurs, émanation de la Manif pour tous. «On a toujours intérêt à inviter tout le monde», répond Bellamy. Et de poursuivre : «Si des gens meurent en mer Méditerranée ce n’est pas parce que l’Europe a des frontières, c’est parce que l’Europe n’a plus de frontières», lance aussi le candidat LR, avant de se faire siffler dans la salle. Réplique : «Vous êtes timides !»

il y a 374 jours

Dans les coulisses, Aubry, Glucksmann et Beaune se croisent sans grande chaleur. L’insoumise se dit «très satisfaite» du format qui «permet à chaque candidat de parler de fond sans mettre les gauches en opposition». La tête de liste LFI aurait toutefois préféré qu’il y ait un décompte du temps. On note pour l’an prochain. Le candidat PS Raphaël Glucksmann arrive en même temps que le représentant macroniste Clément Beaune. En posant ses affaires, Glucksmann salue de loin Aubry. Sans une bise, comme ils le font pourtant d’habitude. De son côté, Clément Beaune suit sur son téléphone le débat Valérie Hayer/Jordan Bardella qui a commencé sur BFMTV, ainsi que sur les commentaires dans la boucle de son parti. « Pour l’instant ça va, je vais me concentrer sur ici », dit -il.

il y a 374 jours

Quelques huées pour l’arrivée de la tête de liste LR François-Xavier Bellamy. Le candidat de la droite a été applaudi mais a aussi entendu quelques huées lors de son arrivée sur scène. «On continue à faire une distinction entre la droite et le RN», explique l’éditorialiste à Libé Jonathan Bouchet-Petersen pour justifier l’accueil du candidat LR, à la ligne conservatrice dure. «Merci pour votre accueil, je suis très heureux d’être ici !», répond avec le sourire la tête de liste LR. Et de se comparer à un «supporter du PSG dans une soirée de l’OM».

Interrogé sur la mobilisation de la jeunesse pour Gaza, Bellamy répond : «Si nous voulons nous révolter, nous devons désigner tous les responsables de cette situation. [...] Israël a été attaqué le 7 octobre, on ne doit pas l’oublier, a le droit de se défendre mais le devoir de se défendre dans le respect du droit international.» Et de poursuivre : «Ce qui me frappe dans ces mobilisations, c’est que beaucoup d’étudiants, qui disent à raison leur inquiétude [...] ont du mal à condamner la force qui est à l’origine de cet enfer, le Hamas.» Dans la salle, le candidat est applaudi, mais aussi hué par quelques personnes. Que des applaudissements en revanche quand il vante la «lutte contre l’antisémitisme, notre combat commun».

il y a 374 jours

Ce n’est pas Strasbourg ou Bruxelles, mais l’hémicycle de la Sorbonne vaut le coup d’œil.

il y a 374 jours

Marie Toussaint veut «une grand loi de séparation des lobbys et des institutions». L’Europe et les Européens, comment renouer le lien ? Interrogée sur cette (vaste) question, Marie Toussaint plaide pour «une grande loi de séparation des lobbys et des institutions» européennes. Sur les sujets liés à l’énergie, aux pesticides, à l’alimentation, «à chaque fois, ce sont les lobbys qui produisent les études scientifiques» sur lesquelles l’UE prend ses décisions, estime la tête de liste écolo.

il y a 374 jours

L’œil de Coco et de Terreur Graphique.

il y a 374 jours

Marie Toussaint et la difficulté de parler aux classes populaires. Le cliché est tenace. Les écologistes ne s’adresseraient qu’aux bobos des centres-villes. Sur la scène, Marie Toussaint tâche de prouver l’inverse en mettant en avant plusieurs des mesures de son programme présenté en début de semaine. Depuis le début de sa campagne, l’écologiste défend l’idée d’un «droit de véto social» dont le principe consiste à empêcher la mise en place de toute politique qui se révélerait nocive pour les 10 % les plus pauvres de l’UE. Aussi, pour que les moins aisés aient accès à des produits de qualité, Marie Toussaint défend une baisse de la TVA «sur les produits vertueux, faits en Europe, créant de l’emploi, bons pour la santé et pour la nature». Et d’illustrer : «il faut que les mamans puissent acheter des couches sans glyphosate pour leurs enfants».

il y a 374 jours

Va-t-en-guerre, l’écologiste Marie Toussaint ? Interrogée sur la création d’une armée européenne, la tête de liste verte répond franco : «Oui, on veut une armée européenne, on le confirme». Après avoir développé : «Quand on est dans une guerre, une sale guerre, avec des volontés impérialistes immenses, comme on le voit aussi en Géorgie, il faut comprendre qu’il ne faut pas seulement soutenir l’Ukraine, mais que c’est aussi nos valeurs, le projet européen lui-même qui doit être défendu.» La candidate écolo dénonce au passage le «va-t-en-guerrisme» du chef de l’Etat, qui a de nouveau évoqué ce jeudi la possibilité d’envoi de troupes en Ukraine.

il y a 374 jours

Marie Toussaint remercie les étudiants pour leur mobilisation. Au tour de la tête de liste écologiste de passer au micro. Pour commencer Marie Toussaint dit «ne pas craindre le mouvement étudiant». Au contraire. La juriste remercie vivement les étudiants de «se lever et de se mobiliser pour faire entendre la voix de la paix». «On a besoin de cette mobilisation», ajoute-t-elle. Avant de dénoncer les élus de droite comme Valérie Pécresse qui demandent à ce qu’on retire les subventions à des universités. «La voix des étudiants ne doit pas être opprimée», scande-t-elle.