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En Isère, Marine Le Pen tente de faire oublier les déboires internes de son parti

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Le Pen-Zemmour : la course de Front à la Présidentielledossier
A Vienne, vendredi, la candidate du Rassemblement national est revenue sur ses fondamentaux sécuritaires, a cogné sur Emmanuel Macron et Eric Zemmour, sans jamais prononcer le nom de ce dernier.
Lors de son meeting dans l'Isère, vendredi, Marine Le Pen a prononcé un discours centré un peu sur le pouvoir d’achat et, surtout, sur l’insécurité. (Bruno Amsellem/Libération)
publié le 19 février 2022 à 9h40

Avec ses sièges rouges et sa taille relativement modeste (environs 600 places assises), le Manège, à Vienne (Isère), ressemble à une grande salle de cinéma. Sur la scène, un large M bleu fluorescent et un écran passant des photos de Marine Le Pen sur un tracteur, au marché ou avec une couronne de fleurs sur la tête… La salle se remplit tranquillement au son d’une musique rappelant à dessein Bon entendeur, un groupe à la mode autour de 2017. Leur style : une ambiance disco funk assaisonnée de discours d’hommes célèbres – Martin Luther King, Barack Obama. Là, ce sont des phrases de la candidate d’extrême droite. On est vendredi soir, et pour ce deuxième meeting de campagne (après un premier à Vallauris, dans les Alpes-Maritimes, la semaine passée), l’équipe lepéniste tente la note festive. Pour y aider, une trentaine de jeunes enthousiastes garnissent les premiers rangs, agitent leurs drapeaux et braillent des «Marine» à tout bout de champ. On les a fait venir en cars de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes : de l’Ain, du Rhône, de la Savoie et, donc, de l’Isère.

Il fallait bien cela pour jeter une pincée de bonne humeur sur cette fin de semaine pleine de drames au sein de la famille frontiste.