Des drapeaux français et européens, de la musique de superproduction hollywoodienne, un maire de Saint-Laurent-du-Var tellement «heureux d’animer cette soirée» qu’il s’emballe en annonçant 4 000 personnes dans une salle configurée pour n’en asseoir que 2 500… Pas de doute, c’est bien un meeting de campagne présidentielle qui se tenait mercredi soir au Palais Nikaïa, à Nice (Alpes-Maritimes). A ceci près que le candidat, Emmanuel Macron, était retenu par ses obligations présidentielles. «Sur le chemin» d’un sommet extraordinaire de l’Otan et de l’Union européenne, comme il s’en est excusé dans une vidéo de trois minutes enregistrée depuis son siège de campagne. «Je compte sur vous pour aller chercher auprès des Français un véritable mandat pour les cinq années à venir», a-t-il exhorté ses troupes, à défaut de pouvoir le faire lui-même à plein temps. Puisque «rien n’est jamais écrit, rien n’est jamais acquis», comme il l’a encore répété, Macron demande à ses militants de «redoubler d’énergie» dans les dix-huit derniers jours avant le scrutin.
Enthousiasme poli
Ainsi va la drôle de campagne du chef de l’Etat depuis l’invasion de l’Ukraine. D’abord propulsé par un «