Menu
Libération
Misogynie

En meeting, Zemmour ne doute de rien et se pose en «défenseur» des femmes

Article réservé aux abonnés
Le Pen-Zemmour : la course de Front à la Présidentielledossier
A Paris, le candidat d’extrême droite a réuni un parterre de sympathisantes à l’occasion de la journée pour les droits des femmes. Une saynète artificielle, alors qu’il est mis en cause, dans une enquête de «Médiapart», par huit femmes pour des «comportements inappropriés» et «agressions sexuelles».
A l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, Eric Zemmour a réussi des sympathisantes à Paris, le 8 mars. (Denis Allard/Libération)
publié le 9 mars 2022 à 9h53

Mais comment diable s’appelle l’oratrice qui ratiocine, micro en main, sur l’estrade du Chalet du lac, un pavillon situé à l’orée du bois de Vincennes servant d’habitude de boîte de nuit pour la jeunesse dorée parisienne ? On a beau demander, personne ne sait. Il est bientôt 20 h 30, mardi soir, et le «meeting des femmes avec Eric Zemmour» a commencé depuis cinquante bonnes minutes quand la presse est autorisée à pénétrer le conclave. Salle comble – quelques centaines de personnes, aux deux tiers des sympathisantes. Le petit podium, sous l’énorme boule à facettes, aligne cinq cadres zemmouriennes invitées, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, à expliquer à un public convaincu pourquoi leur chef serait leur «défenseur le plus avisé», selon son expression. On reconnaît Agnès Marion, ancienne frontiste tendance Marion Maréchal, Laurence Trochu, patronne du microscopique Mouvement conservateur issu de la Manif pour Tous, Jacline Mouraud, qui s’est fait connaître pendant les gilets jaunes, et Caroline Galactéros, conseillère diplomatique du candidat.

Mais la cinquième oratrice, celle qui parle en ce moment même ? Mystère. «Je