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Libération
Série «L'union, durs combats» (4)

En Nouvelle-Aquitaine, la «gauche de rupture» part ensemble

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Souvent divisés, insoumis et anticapitalistes sont unis dans cette région dirigée depuis 1998 par le Parti socialiste. Sa cheffe de file, Clémence Guetté, proche de Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou, espère bousculer le président sortant, Alain Rousset.
L'insoumise Clémence Guetté avec le député de son parti Alexis Corbière, lors d'une opération de tractage au marché des Capucins de Bordeaux, le 22 mai. (Rodolphe Escher/Libération)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
publié le 1er juin 2021 à 12h54

Ils veulent incarner «une gauche de la rupture contre le modèle Rousset (PS)» en Nouvelle-Aquitaine. Après le succès inespéré de leur union aux municipales bordelaises autour de Philippe Poutou (11,8% au premier tour, 9,4% au second), le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et la France insoumise (LFI) ont remis le couvert de l’union pour les régionales. Une alliance rare – imitée depuis en Occitanie – que leurs responsables présentent comme un laboratoire national. A tout juste 30 ans, c’est l’insoumise Clémence Guetté qui a été désignée cheffe de file de leur liste, baptisée «On est là !» Un clin d’œil aux gilets jaunes dont la formule était l’un des slogans. Discrète, mais figure de proue de la machine LFI à Paris, la militante cumule par ailleurs les casquettes de secrétaire générale du groupe à l’Assemblée et de coordinatrice du programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon.

«Ligne rouge politique»

Clémence Guetté le concède : courant octobre, il y a d’abord eu une main tendue du côté des écologistes. «Au niveau national, il y avait la volonté de ne pas faire seuls à LFI», rapporte-t-elle. Mais très vite, le contexte régional tue les négociations dans l’œuf. «L’écolo Nicolas Thierry est vice-président sortant de la majorité de Rousset. Il a un bilan en commun qu’il doit assumer et nous une radicalité qu’on ne veut pas ménager. C’était la ligne rouge p