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Récit

Législatives 2024 : en Nouvelle-Calédonie, la percée indépendantiste et un «cri d’espoir» pour Emmanuel Tjibaou

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Large vainqueur le 7 juillet, le fils de Jean-Marie Tjibaou devient le premier député kanak depuis 1986. A l’échelle du territoire, les loyalistes sont distancés.
Emmanuel Tjibaou à Dumbea, le 3 juillet 2024. (Delphine Mayeur/AFP)
publié le 8 juillet 2024 à 9h01

Huit semaines après le début de l’insurrection indépendantiste – qui se poursuit de façon éparse –, les élections législatives sont une victoire pour les partisans de Kanaky. Emmanuel Tjibaou devient le deuxième député indépendantiste de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, succédant à Roch Pidjot, élu entre 1964 et 1986. «C’est un cri d’espoir», a commenté le vainqueur, dimanche soir, sur le plateau de Nouvelle-Calédonie la Première. En position favorable à l’issue du premier tour (44 %), le nouveau venu en politique, fils du mentor indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, a remporté une assez large victoire dans la seconde circonscription (57 %) aux dépens d’Alcide Ponga (Les Républicains, 43 %).

Les calculs électoraux de Charles Pasqua auront donc été justes pendant trente-huit ans. En redécoupant les deux circonscriptions de Nouvelle-Calédonie, en 1986, le ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac avait doublement dilué les voix indépendantistes : celles des îles dans le fief loyaliste de Nouméa, et celles de la côte est de la Gr