C’est un dimanche qui laissera, à droite, une trace brûlante. A sept semaines des élections régionales, le parti Les Républicains (LR) a annoncé qu’il n’accorderait pas son investiture au président sortant de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le LR Renaud Muselier. En cause : l’accord conclu par ce dernier avec les représentants locaux de La République en Marche (LREM). Objet de spéculation depuis des mois, l’entente avait été annoncée le matin même dans le JDD par le Premier ministre, Jean Castex.
Au lieu de mener une liste autonome, «Sophie Cluzel, [cheffe de file LREM], et des représentants de la majorité parlementaire vont intégrer» les listes de Muselier, a déclaré Castex, faisant de l’opération «un exemple de la recomposition politique» prônée par Emmanuel Macron. Se félicitant de ce ralliement, Muselier y a vu le meilleur obstacle à une victoire de l’extrême droite dans la région. Tandis que la direction de LR se montrait consternée par cette alliance, jugée catastrophique à un an de la présidentielle.