L’envie de bien faire est évidente. Lorsqu’il débarque dans les locaux du Planning familial des Bouches-du-Rhône, ce mercredi à Marseille, Renaud Muselier tente d’abord la bise à l’une des responsables du lieu. «On ne se touche pas», sursaute l’intéressée, dans un brusque rappel aux gestes barrière. Auprès d’une autre, l’enthousiaste visiteur passe au baisemain. «C’est une association féministe, ici», le gronde gentiment l’intéressée.
Ces assauts contrariés ne découragent pas le président (Les Républicains) de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca). Quand Muselier n’agrippe pas un avant-bras, c’est souvent qu’il pétrit déjà une épaule. L’homme est venu jouer un air désormais bien connu de la droite sudiste : la consolation d’une gauche qui, comme en 2015, a renoncé, le cœur gros, au second tour des régionales. Ce retrait offre au candidat LR l’avantageuse configuration d’un duel face à Thierry Mariani (RN), qui l’a devancé de quelques points dimanche (36,4 % contre 31,9 %).
Quelques heures plus tôt, le président sortant de Paca avait promis d’associer malgré tout la gauche aux futurs travaux de la Région, par l’intermédiaire d’un «comité» non élu d’une vingtaine de membres, dont la majorité de droite relaierait les vœux dans l’hémicycle. Visiter le Planning, mercredi, était un gage d’un autre genre. L’institution a des airs de totem depuis 2015, lorsque la candidate du Front national, Marion Maréchal-Le Pen, l’accusant de «banaliser l’avortement», avait