Le hasard des calendriers arrange parfois bien les choses. Tandis que ce week-end, en France, la scène politique est totalement saturée par la désignation de Valérie Pécresse comme candidate de Les Républicains, samedi, et les meetings d’Eric Zemmour et de Jean-Luc Mélenchon, dimanche, Marine Le Pen a opportunément répondu à l’invitation varsovienne du Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. L’occasion, pour la candidate frontiste, après la Hongrie en octobre, d’être à nouveau reçue comme une vraie cheffe d’Etat, à grand renfort de berlines noires, gyrophares et sirènes hurlantes.
Vendredi et samedi, Le Pen s’est donc retrouvée avec une quinzaine de partis d’extrême droite (et de droite extrême) pour tâcher de mettre un coup d’accélérateur à la création d’un très fantasmatique groupe nationaliste au Parlement européen. L’ambition, à terme, est de constituer rien moins que la deuxième force politique de l’institution, en fusionnant les groupes Identité et démocratie (ID, dont le RN et la Ligue Italienne de Matteo Salvini forment le gros des troupes) et les Conservateurs et réformistes européens (ECR, où l’on trouve esse