Entre Dieppe et Le Tréport, aux confins de la côte normande, les élus locaux et les acteurs économiques trépignent depuis que le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a laissé entendre le 10 novembre que le site de Penly serait parmi les premiers retenus en cas de relance du programme nucléaire. Le prochain EPR sur le site de la vieille centrale ? C’est pour eux, une évidence, «une chance» dont il se promettent tirer le maximum pour le développement de ce territoire. Sans attendre la confirmation officielle, ils y travaillent depuis trois mois.
Début décembre, ils ont dit leur impatience et présenté leurs doléances aux responsables d’EDF lors d’une première réunion d’information. Une autre, organisée le 15 janvier par les collectivités territoriales, a réuni plus d’une centaine d’acteurs locaux autour de Gabriel Oblin, directeur du programme EPR de deuxième génération. Très engagé dans ce dossier, le député PCF Sébastien Jumel rencontrait le 4 février les dirigeants de Lhotellier, entreprise de travaux publics fondée il y a plus d’un siècle dans la vallée de la Bresle. A l’ordre du jour : comment tirer profit localement de cette «opportunité extraordinaire». Jumel milite pour «un chantier exemplaire», largement ouvert aux entreprises de la région.
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Pas de temps à perdre, EDF a déjà lancé les premiers appels d’offres. Le rétroplanning est sur la table : après la demande de permis de construire cette année, le chantier devrait durer quinze ans, pour une mise en servi