«Silence, ça pousse !» L’expression semble résumer la campagne d’Equinoxe. Peu audible à l’approche du scrutin européen, ce jeune parti fondé en 2021 envisage ces élections comme un tremplin potentiel, après les législatives en 2022 qui l’avaient vu présenter trois premières candidatures. En se disant écologiste et en défendant la «sobriété», mais en assumant aussi de continuer de recourir au nucléaire, Equinoxe vante le «pragmatisme» de ses propositions et refuse de se positionner à gauche ou à droite. Contradictoire, incohérent ? Marine Cholley, tête de liste du parti pour les élections européennes, ne le pense pas. «On porte avant tout la science avant de porter des idéaux politiques», défend-elle.
Equinoxe a émergé sous l’impulsion d’ingénieurs issus du mouvement des «bifurqueurs», ces diplômés de grandes écoles qui ont choisi de tourner le dos à de bons voire très bons salaires par conviction écologique. «Depuis, on s’est largement diversifié et heureusement», sourit Marine Cholley. Son parti reste tout de même inscrit dans cette veine. Elle-même est ingénieure dans la transition énergétique et plusieurs de ses colistiers sont membres des «Shifters», une association qui s’inscrit dans le sillage du Shift Project, le