Il y a parfois des journées compte triple : le jeudi 26 août restera l’une d’elles pour Eric Ciotti, qui s’est déclaré ce matin-là candidat à une éventuelle primaire de la droite. Libération a rencontré le député des Alpes-Maritimes dans son bureau de questeur de l’Assemblée, au milieu du marathon médiatique qui l’a vu s’engager à défendre, face à ses concurrents, la ligne rigoureusement droitière dont il a fait sa marque.
Sans doute Ciotti, 55 ans, ne s’attend-il pas vraiment à représenter les siens au premier tour de la présidentielle, en avril. «Pour gagner, il faut des idées fortes et il faut une incarnation, a-t-il déclaré jeudi sur BFMTV. Moi je porte ces idées et les échanges qu’on aura porteront à cette incarnation», les unes et l’autre n’étant pas assurées de coïncider. Beaucoup s’attendent à le voir in fine rallier un autre candidat.
Sarkozyste de choc
Alors que vient-il faire dans cette galère ? «J’espère qu’au final ce ne sera pas une galère, plutôt un élément de clarification, même si aujourd’hui ça ne paraît pas évident, défend-il. Je viens apporter mon grain de sel droit. Avec des propositions de rupture, dans un pays qui adhère de plus en plus à nos valeurs.» Il y aura bien, dans l’histoire, deux catégories de candidats, mais «si le message est reçu, ça peut me faire entrer dans la prem