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Billet

Eric Zemmour, un personnage politique secondaire à traiter comme tel

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Election Présidentielle 2022dossier
Depuis son échec à la présidentielle, le polémiste fait profil bas et les médias le délaissent. Tant mieux pour nous.
Au QG d'Eric Zemmour à Paris, le soir du premier tour de la présidentielle. (Bertrand Guay/AFP)
publié le 2 mai 2022 à 6h00

Il fait moins le malin et ça fait du bien. Depuis son petit 7 % au premier tour de l’élection présidentielle, soit moins du tiers du score obtenu le même jour par sa concurrente d’extrême droite, Marine Le Pen, Eric Zemmour est aux abonnés absents. Qui s’en plaindra ? Au soir du second tour, on l’a bien vu se tirer une balle dans le pied quand il a souligné, sur l’air du «je vous l’avais bien dit», que la défaite en finale de la candidate du RN – 41,5 % des voix – était là le huitième échec présidentiel pour la famille Le Pen. Une sentence aussi vraie dans la bouche d’un commentateur que maladroite dans celle d’un politique tant le rapport de force lui est défavorable. Les cadres marinistes n’ont depuis pas manqué de le lui faire savoir dans les médias, le traitant comme le politique de second plan qu’il est concrètement.

Finie la bulle ?

Si ses 7 % sont plutôt une performance pour un néophyte quand on les compare aux 4,7 % d’une Valérie Pécresse (LR) ou aux 1,7 % d’une Anne Hidalgo (PS), ils sont loin des 16-17 % dont certains sondages l’ont crédité durant la campagne et surtout loin de l’objectif qu’il avait fixé de devancer Marine Le Pen pour affronter (et vaincre) Emmanuel Macron au deuxième tour. Ses 7 % ne le placent pas dans la cour des grands, a fortiori lors d’élections législatives – dont le premier tour détermine en grande partie le financeme