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Européennes 2024 : divisée et marginalisée, l’extrême gauche cherche son chemin

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Sans illusions sur leurs chances d’envoyer des élus au Parlement européen, les trotskistes abordent l’élection du 9 juin en ordre dispersé. Avec l’idée de porter une voix «internationaliste» et de croiser le fer contre «les réactionnaires».
A un meeting de LO en 2017 à La Plaine-Saint-Denis. (Karim Daher/Hans Lucas)
publié le 6 janvier 2024 à 11h37
(mis à jour le 6 janvier 2024 à 17h56)

L’exploit de 1999 peut-il se renouveler ? Il y a vingt-cinq ans, les trotskistes français faisaient pour la première fois leur entrée au Parlement européen. Forts d’une alliance entre Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Alain Krivine – avec Olivier Besancenot dans ses bagages comme assistant –, Arlette Laguiller et trois autres élus d’extrême gauche déboulaient le poing levé à Strasbourg. En 2024, les perspectives sont moins réjouissantes. D’abord parce que l’idée d’une union des forces révolutionnaires, un temps évoquée, a fait pschitt. Pour une famille politique habituée aux divisions et aux subdivisions, mettre les (petites) différences de côté le temps d’une élection n’est pas chose aisée.

Lors de son congrès annuel, les 2 et 3 décembre, LO a voté «à l’unanimité» une motion actant sa participation aux élections européennes. Nathalie Arthaud occupera la première place de la liste, le syndicaliste Jean-Pierre Mercier la deuxième et l’historique Laguiller, 83 ans, sûrement la dernière. «Les idées que nous porterons dans cette campagne sont les mêmes que celles que l’on porte le reste du temps. Pas de changement», résume Arthaud. Même si les conflits en Ukraine et au Proche-Orient conduisent le parti à revendiquer, peut-être plus que d’habitude, son «ADN