Un sur deux : c’est presque exactement la proportion d’électeurs à avoir boudé les urnes en mai 2019, pour les précédentes élections européennes. Le chiffre avait pourtant été salué à la façon d’un sursaut démocratique. Il est vrai que cinq ans plus tôt, en 2014, c’est à peine 43 % des inscrits qui avaient pris part au scrutin, traditionnellement l’un des moins courus de la vie politique. Dominé par les enjeux politiques nationaux et marqué par des votes «sanction» à l’encontre des gouvernements, il ne bénéficie clairement pas de la même attention que la présidentielle ou les législatives.
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Avec notamment la montée des extrêmes droites à travers le continent, la composition du Parlement européen pourrait bien changer le 9 juin. Mais cet enjeu, comme les autres, passionne encore peu les électeurs. Seuls 44 % d’entre eux prévoient à ce stade de se rendre aux urnes début juin dans un sondage Ifop pour LCI, le Figaro et Sud Radio publié le 15 avril. Pas de quoi crier au sursaut démocratique même si, «en 2019, à la même période, on était autour des 40 % ou 41 % de participation», informe Frédéric Dabi, directeur général de l’