Est-ce parce qu’il ne connaît pas son programme ? Ou parce qu’autour de lui les ratés commencent à s’empiler dangereusement ? Après avoir lu avec difficulté le projet frontiste pour les européennes et buté sur un paquet de mots, Jordan Bardella a séché les questions des journalistes invités, jeudi après-midi, à une conférence de presse qui portait donc assez mal son nom. «Je vous laisse entre les mains expertes de notre directeur de campagne», s’est défaussé le candidat du Rassemblement national (RN) qui, après avoir esquivé trois débats avec les autres têtes de listes, répondait le soir même aux questions de Boulevard Voltaire, un média d’extrême droite pas franchement hostile. «On n’a aucun problème avec la contradiction», a donc osé Alexandre Loubet, député de Moselle, en justifiant ce choix d’éviter toute forme de contradiction par la décision, selon lui, d’Emmanuel Macron (alors qu’il n’en a jamais été question) de ne pas répondre aux questions de la presse à la SorbonnePlus tard dans la soirée, Jordan Bardella a expliqué à des journalistes s’être senti mal et préféré écourter la conférence de presse. Son entourage met en avant la «campagne intense» du candidat et prévoit d’organiser un échange à Perpignan avant le meeting du 1er mai pour se rattraper.

Dommage : Jordan