Autour de la table, quatorze eurodéputés Rassemblement national (RN) allongent des gueules de toutes les tailles. La faute au menu unique, sans doute, 45 euros réglés de leur poche, souris de veau, tiramisu et vin moyen. Les serveurs n’ont permis que de mauvaise grâce aux végétariens de choisir leur plat. La faute à l’absence de Jordan Bardella, aussi : pour le dernier repas commun de la délégation frontiste, le patron du parti d’extrême droite s’est fait porter pâle. Un opportun rendez-vous avec Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, l’a libéré de ses obligations envers un groupe dans lequel il ne s’est jamais investi. La faute à tous les déçus, enfin, ceux qui ne sont pas reconduits sur des places éligibles pour la prochaine liste RN aux élections du 9 juin et qui tirent des faces de trois pieds de long. C’est le mercredi 24 avril à Strasbourg : les élus frontistes vivent leur dernière cène, en marge de l’ultime plénière du Parlement européen, qui délocalise une fois par mois son activité en Alsace. La prochaine se tiendra en juillet. Un nouveau monde et une équipe presque entièrement renouvelée.
Personne n’est irremplaçable
C’est le moment de tirer le maigre bilan de leur mandature. Qu’ont-ils fait de leur talent, ces quelques apôtres, reliquat des vingt-deux élus de 2019 ? Si peu, conv