Fin mars, dans une salle à côté du Palais-Bourbon. Le Rassemblement national (RN) organise un colloque contre l’immigration, et en profite pour aligner sur scène ses nouvelles recrues, censées donner une impression de crédibilité et de dynamique. Il y a là Fabrice Leggeri, ex-patron controversé de Frontex, recyclé en numéro 3 de la liste de Bardella aux européennes, ou Alexandre Varaut, avocat du parti depuis des années et conseiller officieux de Marine Le Pen depuis aussi longtemps. Et puis Malika Sorel. Elle lève longuement le bras et mime le signe «V» de la victoire, quand l’animateur de la sauterie présente ses états de service.
La nouvelle numéro 2 de la liste frontiste, peu connue du grand public, est considérée comme une belle prise. Proche un temps de la droite de gouvernement, elle a été nommée au Haut Conseil à l’intégration pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy et se présente comme une ex-«conseillère» de François Fillon en 2017… Jusqu’à ce qu’on apprenne que Sorel avait tapé à la porte du gouvernement d’Emmanuel Macron avant d’échouer au RN. Lors du dernier remaniement, elle