Au sixième étage de l’imposant siège du PCF, place du Colonel-Fabien, Léon Deffontaines dévoilait, le 11 mars, le slogan de la liste qu’il dirigera pour les européennes. Ce sera «la gauche unie avec le monde du travail». Entouré de quelques colistiers dont le patron du parti, Fabien Roussel, le jeune Amiénois (27 ans) affirme représenter «la gauche authentique et populaire» et lance son dernier clip de campagne. Manuel Valls apparaît sur l’écran, puis François Hollande, puis un Jean-Luc Mélenchon époque barbichette vantant Maastricht comme «le contrepoids politique à la libre circulation des capitaux et des marchandises». «La gauche, elle a déçu», tance le communiste en scène dans la vidéo. Un moyen de faire comprendre que, contrairement aux autres, lui, ne se convertira jamais au libéralisme.
Trois priorités
Dans cette élection européenne, Léon Deffontaines dit vouloir s’adresser aux «victimes de l’Europe», à ceux qui ont voté «non» au référendum de 2005 sur le traité européen. Pour cela, le PCF a dressé une «cartographie» de ce rejet pour mettre les bouchées doubles dans les zones qui se sont le plus opposées au traité. Des grands meetings seront ainsi organisés à Amiens, Avion (Pas-de-Calais) ou Rouen. Celui que l’on présente souvent comme «bébé-Roussel» s’est fixé trois priorités : le travail et le pouvoir d’achat, la question de la paix en Ukraine et l’écologie. Mais «une écologie populaire et rationnelle», souligne-t-il. «On n’