Au départ, les stratèges macronistes ne savaient pas vraiment par quel bout le prendre. Une chose était sûre : il ne fallait surtout pas «surréagir». «Ce n’est pas le sujet de l’actualité gouvernementale et législative», nous répondait encore tout récemment le secrétaire général de LREM, Stanislas Guerini, même si «la restructuration de la vie politique et l’ubérisation des extrêmes» avaient été évoquées lors du bureau exécutif du parti en cette fin septembre. De leur côté, les communicants des ministres de poids se vantaient que son nom ne soit jamais prononcé lors de leurs réunions stratégiques. «Que nous dirait-on si c’était l’inverse ?» interrogeait, faussement naïf, l’un d’eux.
Bref, Eric Zemmour, en Macronie, c’était Voldemort. Mais l’ancien chroniqueur de CNews ne cesse de monter dans les sondages. Et le voilà désormais placé par l’institut Harris Interactive comme étant en capacité d’atteindre le second tour. Le temps du déni est donc révolu. Il suffit de tendre l’oreille depuis quelques jours pour s’en rendre compte.
«Oui», Eric Zemmour est raciste, a ainsi répondu Gabriel Attal au micro d’Europe 1 le 28 septembre. «C’est des faits, la justice s’est prononcée à plusieurs reprises», a exposé le porte-par