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Fondation Jean-Jaurès : «La secousse Zemmour laissera des traces»

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La fondation et ses partenaires publient ce mercredi un long dossier de plusieurs articles qui analysent l’électorat et la stratégie politique du polémiste d’extrême droite, presque candidat à la présidentielle.
Selon l'auteur d’un des articles du dossier publié par la fondation Jean-Jaurès, l’irruption d'Eric Zemmour sur la scène politique signe d’abord un «nouveau style de campagne – celui de la campagne à mort». (Michel Gile /Sipa)
publié le 27 octobre 2021 à 19h23

Une fois passée la stupeur, il faut fermer la bouche, remettre ses lunettes et penser le phénomène Eric Zemmour. Un dossier publié ce mercredi par la fondation Jean-Jaurès s’y attelle, sans attendre que finisse la comédie du faux suspense autour de la candidature du polémiste de plateau télé. Et avec cette conviction : «Quoi qu’il advienne, la “secousse Zemmour” laissera des traces : sur le ton de la campagne, sur le positionnement des autres candidats et peut-être sur la façon même de faire de la politique à l’avenir», prédit Raphaël Llorca, auteur d’un des articles, conseiller en communication et doctorant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales.

De fait, selon le communicant, l’irruption de l’ex-journaliste sur la scène politique signe d’abord un «nouveau style de campagne – celui de la campagne à mort». Refus de tout compromis et violence assumée : le quasi candidat endosse le costume du «dynamiteur», dans une France, rappelle Llorca, où le premier qualificatif à l’égard du personnel politique est «indifférence». Pour se distinguer, Zemmour mènerait sa barque façon Netflix, alors que ses concurrents à droite en seraient restés à l’ère de TF1. Là où les uns déroulent un plan média à l’ancienne : conférence de presse, Figaro, JT de 20 Heures, lui adopte un rythme continu, nourri en rebondissements. «Eric Zemmour est capable,