N’est utile que l’utilité, pourrait presque dire Forrest Gump. Mais où est l’utilité pour la gauche en ce premier tour de la présidentielle ? Pour contrer l’idée que le vote utile serait du côté de Mélenchon, dont la maigre dynamique lui fait quand même caresser l’espoir d’être au second tour, les socialistes contre-attaquent. «Mélenchon, c’est l’impasse. C’est sans doute la gauche la moins utile du monde», a tancé Anne Hidalgo mardi en meeting à Limoges, aux côtés d’un François Hollande allant dans le même sens : «Les électeurs n’auraient de choix que de voter au nom de la stabilité qu’incarnerait mon successeur, dont le projet est celui de mon prédécesseur, ou de se rallier à une démarche perdue d’avance qu’on nous dit utile mais qui nous priverait de nos alliés ?
«Stratégie populiste»
Secrétaire national du PS et porte-parole de la candidate, Sébastien Vincini nous assure, lui, que «Mélenchon n’y sera pas [au second tour]». «C’est comme s’il appelait à voter futile», ajoute-t-il, estimant que la victoire d’Emmanuel Macron étant quasi actée, «les Français ne considèrent pas ce vote comme utile». Au-delà même des problématiques des «lilliputiens» de gauche. «Normalement, la présidentielle c’est une période avec des projets euphorisants… Là…», souffle Vinc