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Législatives : avec un candidat LFI, les électeurs de Glucksmann entre vote de raison et tentation d’un retour à Macron

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Elections législatives 2024dossier
En Loire-Atlantique, en Isère et à Paris, «Libération» est allé interroger ceux qui ont porté aux européennes la liste socialiste au-delà de 20 % et qui voient chez eux le Nouveau Front populaire être incarné par La France insoumise.
Hugo Prévost samedi 22 juin 2024 au marché de Saint-Ismier, près de Grenoble. L'insoumis est candidat sous la bannière du Nouveau Front populaire, face à Olivier Véran. (Hugo Ribes/Item pour Libération)
par Benjamin Moisset, Marine Dumeurger et François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 26 juin 2024 à 18h07

En portant Raphaël Glucksmann en tête de la gauche le 9 juin (13,83 %), ces électeurs sont devenus une denrée très convoitée par les macronistes aux législatives. En particulier dans ces circonscriptions où le Parti socialiste, en vertu de l’accord signé avec les autres partis qui composent le Nouveau Front populaire, ne présente pas de candidat et laisse la place, notamment, aux représentants de La France insoumise. Entre rejet de Jean-Luc Mélenchon et acceptation totale des règles du jeu de l’union à gauche pour barrer la route à l’extrême droite, Libération a interrogé ces électeurs de gauche sur leur choix pour le 30 juin.

A Nantes, «je suis d’une gauche, disons, pragmatique»

Matthias hésite. Ce midi, à la pause déjeuner, le quadragénaire n’a pas trop le temps de s’arrêter pour discuter politique, mais le sujet le préoccupe. Votera-t-il Ségolène Amiot, la candidate LFI du Nouveau Front populaire dans sa circonscription, la 3e de Loire-Atlantique, lui qui a glissé un bulletin Glucksmann il y a trois semaines aux européennes ? «C’est une question que je me pose en boucle depuis l’annonce des candidats, avoue-t-il. Et