En portant Raphaël Glucksmann en tête de la gauche le 9 juin (13,83 %), ces électeurs sont devenus une denrée très convoitée par les macronistes aux législatives. En particulier dans ces circonscriptions où le Parti socialiste, en vertu de l’accord signé avec les autres partis qui composent le Nouveau Front populaire, ne présente pas de candidat et laisse la place, notamment, aux représentants de La France insoumise. Entre rejet de Jean-Luc Mélenchon et acceptation totale des règles du jeu de l’union à gauche pour barrer la route à l’extrême droite, Libération a interrogé ces électeurs de gauche sur leur choix pour le 30 juin.
A Nantes, «je suis d’une gauche, disons, pragmatique»
Matthias hésite. Ce midi, à la pause déjeuner, le quadragénaire n’a pas trop le temps de s’arrêter pour discuter politique, mais le sujet le préoccupe. Votera-t-il Ségolène Amiot, la candidate LFI du Nouveau Front populaire dans sa circonscription, la 3e de Loire-Atlantique, lui qui a glissé un bulletin Glucksmann il y a trois semaines aux européennes ? «C’est une question que je me pose en boucle depuis l’annonce des candidats, avoue-t-il. Et