C’est une des surprises du nouveau gouvernement annoncé ce samedi 21 septembre au soir. Gil Avérous, maire de Chateauroux, succède au ministère des Sports à Amélie Oudéa-Castéra, remerciée par Michel Barnier quelques jours plus tôt à l’issue des Jeux olympiques et paralympiques, que la ministre démissionnaire a accompagnés cet été en attendant son successeur.
L’élu local de droite âgé de 51 ans prend le relais à un moment charnière du quinquennat pour le sport, grande cause nationale de 2024, quelques jours à peine après la fin des Jeux olympiques et paralympiques, sur lesquels le pays doit surfer pour développer la pratique sportive partout en France et auprès de tous les publics. «Gardons l’esprit olympique !» ordonnait d’ailleurs Michel Barnier le 15 septembre, au lendemain de la parade des champions organisée sur les Champs-Elysées.
Analyse
«L’effet JO» attendu pour la rentrée sportive (entre 2 et 2,5 millions de licenciés supplémentaires espérait «AOC») doit être accompagné par l’Etat. Charge incombe désormais à Gil Avérous de favoriser l’accès à la pratique sportive, notamment envers les plus jeunes et les plus vulnérables, en aidant les structures sportives et les clubs, souvent en flux tendu dans le personnel encadrant, à absorber cet afflux nouveau de licenciés.
Il lui faudra en outre – ce sera le moins compliqué - veiller au bon suivi voire à l’amélioration des mesures déjà instaurées par ses prédécesseurs, comme les trente minutes de sport par jour à l’école ou l’élargissement du «pass sport», ce dispositif d’aide financière qui bénéficie actuellement à 1,5 million de jeunes licenciés par un apport de 50 euros pour une licence.
Gil Avérous devra aussi s’atteler à remplir les autres objectifs fixés par Emmanuel Macron, notamment le développement des plus de 500 maisons sport-santé et celui du sport en entreprise, deux autres mesures prévues dans le programme présenté en 2022.
Et puis, lors de ses vœux au mouvement sportif le 25 janvier dernier, le président a aussi insisté sur le financement de plus de 5 000 emplois par l’Agence nationale du sport et 15 000 services civiques fléchés sur le sport ainsi que le développement de la formation auprès des 3,5 millions de bénévoles qui œuvrent pour le sport.