Ces jours-ci, il n’y a qu’à se pencher pour ramasser la colère. Enfin, à sauter à bord d’un chalutier à quai, dans le port de Lorient, puis à se laisser photographier sous la bruine avec le patron d’un bateau contraint de rester à quai pour un mois. Après les agriculteurs, samedi en Gironde, Jordan Bardella s’est rendu ce mardi 23 janvier au chevet des pêcheurs bretons, interdits de travailler dans le golfe de Gascogne en raison d’une ordonnance du Conseil d’Etat destinée à protéger les dauphins. La décision exaspère les ouvriers de la mer, qui devraient se voir indemniser à plus de 80 % de leur chiffre d’affaires, ce qu’ils jugent insuffisant. Ils craignent pour l’avenir de leur profession, et répètent qu’ils préfèrent vivre de leur travail plutôt que des aides de l’Etat.
Sur le ponton, à côté de la criée et des grands hangars en béton, les mots d’ordre en témoignent, affichés sur les chalutiers. «Merci de prévenir les dauphins de notre disparition», pavoise l’un. «L’Europe écolo tue la filière pêche», arbore un autre. A l’attention de la trentaine de pêcheurs venus l’attendre, le pré