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Conservatisme

Gouvernement Borne: l’art de donner le change

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Macron réélu pour un second mandatdossier
L’équipe annoncée vendredi, qui s’appuie sur des sortants poids lourds, comporte peu de surprises, hormis à l’Education et au Quai d’Orsay. A l’Ecologie, l’ambition affichée ne s’est pas traduite dans le casting des ministres.
Au ministère de l'Education nationale, vendredi. (Denis Allard/Libération)
publié le 20 mai 2022 à 21h21

Bis repetita. L’arrivée d’Elisabeth Borne à Matignon, choix de la continuité après trois semaines de cogitations d’Emmanuel Macron, avait presque intrigué par son manque d’audace lundi soir. Quatre jours de consultations supplémentaires pour trouver «la meilleure équipe» allaient-ils déboucher sur une affiche gouvernementale un peu plus surprenante ? Les noms de 15 sortants de l’équipe Castex et de 13 nouveaux visages, égrenés vendredi après-midi par l’indéboulonnable secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, ont encore de quoi laisser l’opinion sur sa faim.

La grosse surprise, la nomination à l’Education nationale de Pap Ndiaye (aussitôt ciblé par l’extrême droite), détonne dans ce casting mollasson. La passation de pouvoirs entre le ministre sortant, Jean-Michel Blanquer, lancé dans sa croisade contre le «wokisme», et l’universitaire universaliste, spécialiste de l’histoire des minorités, qui s’est décrit comme un «pur produit de la méritocratie» et «symbole de la diversité», a toutefois quelque chose de piquant. Avec Blanquer, les antiwoke invétérés et tenants, au sein du gouvernement sortant, d’une ligne «d