Lundi, à la tombée de la nuit, Ian Brossat tapote sur son téléphone : «Franchement, qu’est-ce que vous avez besoin d’aller faire un portrait de moi ? C’est Fabien le candidat.» Le directeur de campagne du candidat communiste à la présidentielle n’est pourtant pas du genre à refuser la lumière. C’est même le contraire. Mais il théorise une chose depuis des mois : Fabien Roussel grimpera un peu plus dans le cœur des électeurs à chaque fois qu’il gagnera des points en notoriété. Ian Brossat ne compte pas ses mots doux à l’endroit du secrétaire national du PCF. Un gars «honnête» qui s’adresse aux «oubliés» du pays. C’est touchant. L’élu de la capitale souligne également un autre point favorable : l’humour. Fabien Roussel débite en cascade des blagues qui le font marrer. Les deux communistes forment un duo. Ils ne se connaissent pas depuis des plombes mais ces dernières années ils ne se quittent plus.
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L’histoire débute en 2018, lorsque le député du Nord arrache le parti des mains du sénateur de Paris Pierre Laurent. Une révolution : c’est la première fois que la place du Colonel-Fabien file les clés à un rouge qui n’est pas d’Ile-de-France. Ian Brossat – qui le soutenait dans les coulisses – est tout heureux. Le nouveau chef lui file la tête de liste rouge lors des européennes de 2019. Ils parc