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Législatives

«Ils m’ont dit qu’ils allaient nous écraser» : à Bordeaux, un militant écolo dénonce une agression d’extrême droite

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L’homme déclare avoir été violenté par deux sympathisants de Jordan Bardella alors qu’il portait des tracts du Nouveau Front populaire, le 21 juin. Une plainte a été déposée.
Dans une manifestation contre l'extrême droite organisée par l'association AG Féministe, le 23 juin à Bordeaux. (Stéphane Duprat /Sipa)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
publié le 27 juin 2024 à 10h48

«Pour moi c’est une évidence, c’est un avant-goût de ce qui va se passer tous les jours si le RN arrive au pouvoir.» Moins d’une semaine après avoir déposé une plainte au commissariat de Bordeaux pour une violente agression, Olivier ne trouve toujours pas la force de revenir sur le terrain pour la campagne éclair des législatives. Le militant écologiste, «traumatisé», accuse des sympathisants d’extrême droite de lui être «tombés dessus» en raison de son soutien à la gauche. «Déterminé à ce que l’histoire n’en reste pas là», il a pris les conseils d’un avocat.

Il est environ 23 heures, le soir de la Fête de la musique, quand le Bordelais rentre chez lui après avoir déposé son fils chez sa mère, la candidate Les Ecologistes Céline Papin, désignée par le Nouveau Front populaire (NFP) pour reprendre la 1re circonscription de la Gironde au ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave. Sur le chemin, il croise «deux jeunes, costauds et agressifs». Ils l’interpellent en voyant les tracts NFP qu’il porte sous le bras. «Très vite, ils m’ont dit qu’ils soutenaient Jordan