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«Je ne comprends pas qu’il y ait autant de votes pour le Rassemblement national.» Bernard est amer, au moment de nous livrer son analyse de la situation politique locale. Pourtant lors des élections européennes, le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella a fait presque dix points de moins que son score national (22 %), à La Grand-Combe, où est né Bernard. Ici le Rassemblement national est arrivé en deuxième position, derrière la liste du Parti communiste emmené par Léon Deffontaines.
Mais autour de cette commune de 5 000 habitants, le parti d’extrême droite est de plus en plus fort. Sur les six circonscriptions du Gard, quatre lui sont acquises. La sixième circonscription pourrait bien basculer. Mais l’ancien maire de La Grand-Combe, Patrick Malavieille, espère que la sienne, la cinquième, restera à gauche. Le député sortant, Michel Sala, investi par La France insoumise dans le cadre de l’alliance dans Nouveau Front populaire, se représente. S’il est réélu le 7 juillet au soir, ça sera en partie grâce à Patrick Malavieille. Maire de La Grand-Combe pendant plus de trente ans, il milite sans relâche pour que sa commune et son territoire résistent au Rassemblement national. «C’est très difficile», reconnaît-il, ému.
Quelle est sa recette pour que La Grand-Combe, une commune parmi les plus pauvres de France, reste une terre de gauche ? Nous sommes allés lui poser la question, ainsi qu’aux habitants de cette ancienne cité minière.