La voiture, objet politique La campagne européenne a vu les candidats débattre sur la transition vers les véhicules électriques, et la législation européenne qui prévoit d’interdire à compter de 2035 la vente de véhicules neufs à moteur thermique. Alors que la gauche et la majorité embrassent le discours scientifique sur ce sujet, LR et l’extrême droite ont multiplié les sorties démagogiques, remettant en cause la science, qui a pourtant tranché la question sur les avantages environnementaux de la technologie électrique. Libé fait le tour des programmes et déclarations.
Ecolos, insoumis et socialistes pour une fois d’accord
Manon Aubry, Raphaël Glucksmann et Marie Toussaint ne veulent pas revenir sur la date de 2035. Tous les trois ont un discours plus ou moins similaire, estimant qu’il faut favoriser les véhicules électriques plus légers. «On doit assumer cette décision», tranche Manon Aubry, qui parle en revanche de «l’acceptabilité sociale», appelant à baisser les prix et à relocaliser la production automobile. Les candidats de gauche lient également cette électrification à une baisse du nombre de véhicules et le développement des transports en commun. Dans son programme des Européennes, très fourni, EE-LV souhaite par ailleurs que «d’ici 2030, 100 % des voitures du parc professionnel devront être électri