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Investitures pour les législatives: dans la macronie, un Ensemble avec fausses notes

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Macron réélu pour un second mandatdossier
Le Président est venu motiver ses candidats aux législatives à Aubervilliers mardi soir. Fini le temps des apprentis députés issus de la société civile, la nouvelle fournée d’impétrants rappelle la politique à l’ancienne.
Séminaire des candidats Ensemble aux législatives, mardi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). (Albert Facelly/Libération)
publié le 10 mai 2022 à 20h07

Une caresse à ses «candidats solides, déterminés et humbles»… et un coaching musclé. A Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) mardi soir, Emmanuel Macron a secoué ses troupes réunies pour une session de formation à trente-trois jours du premier tour des élections législatives. «Si vous vouliez faire une campagne installée, vous avez tout faux, les a-t-il prévenus. C’est tout le contraire. Ce sera la campagne la plus dure.» Les 505 candidats déjà investis par la majorité n’ont pourtant pas besoin que leur grand chef leur apprenne à distribuer un tract ou leur explique qu’«une réélection laisse moins de place à ce que certains appellent parfois l’état de grâce».

L’auditoire n’a rien à voir avec le bataillon de marcheurs qui avaient postulé sur Internet en 2017, vierges pour un gros tiers de tout mandat électif. A l’époque, Richard Ferrand (déjà lui) sortait de son chapeau un super-flic, une torera, un illustre mathématicien. Le cru 2022, en campagne sous la bannière «Ensemble» – qui regroupe notamment LREM, le Modem et Horizons, le parti d’Edouard Philippe – procure moins de frissons. A quelques exceptions près, comme Polina Beddelem, franco-ukrainienne investie dans les Ar